SUNN O))) le 20/10/2006, Dans un Pub, Cork (Irlande)

SUNN O))) (report)
Lors de mon escapade à Cork (ville située dans le sud de l’Irlande qui a une population de 150 000 habitants) je suis tombé sur une affiche dans un marché annonçant un concert de Sunn O))). Je prends donc ma réservation. Je n’ai pas de photos car je suis parti en Irlande avec « ma bite et mon couteau », donc pas d’appareil.

Le concert s’est déroulé au dessus d’un Pub, je vous rassure la salle de concert a aussi un bar dans la salle (n’oublions pas que c’est l’Irlande). La salle de concert en elle même doit faire entre 40 et 50 m², la scène quant à elle devait au moins mesurer ses douze mètres carré ; il faut retirer à cette surface les six combos baffles + tête d’amplis posés à l’arrière de celle-ci. En gros c’est plutôt un lieu intimiste. On peut aussi suivre le concert sur un écran dans une salle derrière la salle de concert, là ou le bar se trouve.

Bon déjà première surprise il y a une première partie (pas annoncée sur l’affiche) : un power trio composé de deux guitares et d’un batteur, envoyant un sludge core entre ELECTRIC WIZARD et EYEHATEGOD. Concernant ce groupe j’ai vraiment bien aimé. L’absence de basse ne se fait pas trop sentir vu qu’ ils sont accordés bien bas et sont saturés comme les canons du style l’exigent ; la saturation était plutôt sèche et criante, mais bon ça passe vraiment bien. Les riffs étaient en béton bien armés et les rythmiques classiques ; seul l’ajout d’un peu de synthé pour quelques lâchés de notes un chouya stoner sont là pour donner un peu d’originalité. Pour les guitares leur recette est simple : quand une guitare enquille une rythmique l’autre prend le lead et vice-versa, sans baisse de qualité dans n’ importe quel cas. Le batteur assume le strict minimum : pouvait-il vraiment faire plus avec un kit batterie comprenant un charley, une cymbale, une grosse caisse et pour finir une caisse claire ; ça fait pas bésef. Jusqu’ ici tout vas bien quand tout à coup (mais sans précipitation hein) l’un des guitariste attrape une basse, la branche sur son ampli (l’inverse d’Hendrix donc) pour nous catapulter un putain de gros morceau de sludge-core bien bœuf avec un feeling plus hardcore et plus plombé aussi ; le batteur pourrait d’avantage donner de la classe à cet excellent final s’il se donnait les moyens.

L’avantage d’avoir un petit kit batterie c’est qu’il est vite démonté pour laisser place au groupe suivant. C’est donc après un démontage de batterie et une évacuation des amplis des gratteux (un chacun ; la salle a un foutu équipement de repiquage de son car le futal flottait déjà à chaque coup de grosse caisse), un enfumage en règle de la scène, prise du coup sous un brouillard à couper à la tronçonneuse baignée par une lumière bleu métallique.

Donc voilà nos six anté-drilles (trois guitaristes, un basiste, Justin Broadrick au clavier et diverses bidouilles electro, et un joueur de contrebasse (ou alto) électrique), bouteille de vin à la main qui arrivent enfin après avoir fais chauffé les jolis lampes. Et là, putain, deuxième surprise : j’apprécie sunn o))) sans Attila puisque je n’ai ni vu ni entendu un quelconque chanteur. Honnêtement l’écoute du combo sur cd me donne envie de vomir et me lasse. Mais là, non : ils m’ont absorbé mon âme, mon cerveau et mon corps. Tout au long du concert je me suis demandé comment ils arrivent à jouer toujours plus lentement (la fréquence moyenne de jeu ne devait pas dépasser les 20Hz maxi), toujours plus bas, toujours plus vibrant (au physique comme au sentimental).

Le show commence par une longue intro où Sunn o))) nous immerge dans un océan vibrant au milieu de chants de baleines, puis au bout d’un long moment on remonte sur la terre ferme où nous attend un tremblement musical (ou de terre) et c’est comme ça pendant encore 50 minutes. J’ai pas été réceptif à l’intégralité du show (j’ai trouvé quelques passages assez longuets) ; mais putain quelle expérience (indescriptible), le son était très très métallique, hyper saturé : cinq instruments à cordes dont une partie est tournée vers le mur d’enceintes, ce qui provoque une reverbe infinie où seul le talent de sunn o))) permet de modifier le son (en jouant une note, réglage d’amplis, de guitare …).
J’ai été aussi surpris de la richesse des compos, ils arrivent malgré un son hyper saturé à jouer des parties extrêmement précises et travaillées.
Le visuel compte aussi énormément (bras levé au dessus de la tête se préparant à tomber sur les cordes). A l’allure où ils vont nous avons le temps de nous préparer à la décharge sismique infinie, nos yeux vibrent, nous déformant légèrement la vision, nos deux cordes vocales sont excitées. N’oublions pas qu’ils sont vêtus d’aube monacales ; d’où la bénédiction de la foule à coups de basse dans un premier temps, puis de guitares sur la tête quelques accords plus loin. Les guitaristes posent leurs instruments, le son baisse doucement, la lumière revient, et c’est fini.

En gros je n’ai pas réussi à retranscrire 99% de ce choc émotionnel et enthousiaste qu’est un concert de sunn o))) ; je ne peux donc que vous dire d’aller les voir, et vous comprendrez…

Line-up du soir pour SUNN O))):

Greg Anderson
Stephen O'Malley
Mark D., Bill Herzog
Tos Nieuwenheizen
Justin Broadrick
photo de Sepulturastaman
le 31/05/2007

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