Tagada Jones + Les Sales Majestés + Black Bomb A + Burning Lady le 17/01/2015, Le Métaphone, Oignies (62)

Tagada Jones + Les Sales Majestés + Black Bomb A + Burning Lady (report)

Le bilan 2014 était désastreux. J'avais mis 3 fois les pieds dans une salle de concerts et je n'avais organisé que deux soirées de ce type. Mes oreilles se sont repucelées dans cette triste année quasi-blanche.
Début Janvier 2015 j'ai alors entendu toutes sortes de conneries : 
"Je vais moins boire, me coucher plus tôt, faire du sport, perdre du poids."
Lorsque j'entends tout ça je me demande s'ils ne devraient pas commencer par être moins con : on ne change pas parce qu'on a changé de calendrier avec la gueule de rugbymen qui n'alimentent que les fantasmes de femmes mûres, sans imagination. Pourtant, je ne m'en suis pas vanté cette année, mais j'ai pris la première résolution de ma vie.

FAIRE PLUS DE CONCERTS.
En découlent d'autres : voir plus de gens, boire plus de bières. Gratter quelques euros du livret A pour m'offrir quelques friandises musicales (très difficile pour le rat que je suis).
Objectif : au moins deux dates par mois. (Je ne vis pas à Paris où trois dates par soir me bottent).

Ce mois de Janvier 2015 fut une chienne, mais deux dates sont venues découvrir ce ciel assombri. La première : le 17 Janvier 2015 / Métaphone (Oignies-62)
Entrée : 15€
Capacité et public présent : 950-1000 personnes. (sold out)
 

La semaine fut sale, il fallait lâcher ce poids dans le bide.
L'affiche était plaisante, mais j'y allais en touriste, entendre des discours qui me plaisaient, voir les copains.

Je ne comprends pas l'expression "se peler les burnes". Lorsque j'attends à l'exterieur pour entrer, une longue file sur 30 mètres échange comme une patate chaude de bouche en bouche : "on se pèle les couilles". Or, je ne me les pèle pas mais je sens bien que la peau qui les entoure se resserre, remonte, alors que le reste du corps laisse poindre une "chair de poule" (cette expression-ci je la comprends).
Il fait 30°C dans le hall d'entrée, l'écart de température sent la pneumopathie pour la semaine prochaine, et la fin de mon déodorant pour vers 23h.

Burning lady a commencé son show, je n'en vois que la toute fin....et m'interroge.
La chanteuse a t-elle pris le temps de prendre sa respiration pendant son concert ? 
J'avais déjà vu le groupe, mais cette fois je suis choqué : quels poumons ! 
Rien à voir avec une blague grasse de kéké de PMU qui compare les poumons avec le bonnet du soutif. La chanteuse chante, chante, chante...enchaîne les derniers morceaux d'un seul tenant et cale l'intégrale d'un Larousse dans un titre de 3 minutes.
C'est du solide et je ne suis pas loin de l'avis éclairé de Crom. C'est enthousiasmant et ça lance la soirée sous de bons auspices avec un son très correct pour la première des quatres parties.
 

Black Bomb A enchaîne. Bien que les ayant découverts dès "Human bomb" (dans lequel la setlist a pas mal pioché), bien qu'ayant la moitié du groupe domiciliée dans le Nord...je ne les ai vus qu'une fois, sans en garder le moindre souvenir : sans doute n'étais-je pas dans mon assiette ce jour-là.
Un peu mouton noir de cette soirée punk, quand on considère leurs dernières prods très métal, ils ont quand même ramenés beaucoup de motivés dans la fosse.
Sur scène, si les compos ne m'enchantent qu'à moitié, il faut bien leur reconnaître un travail de pro. Les blagues sont merdiques, le propos pro-fumette ne me parlent pas, mais je dois avouer qu'ils ont un truc pour donner envie de bouger. Circle pit, wall of death (deux !) et pogos sans fin ont rythmé une presta impressionnante à tous les niveaux. Les mecs se connaissent par coeur, jouent comme il faut et même si la tournure metal est inloupable, ils ne font pas tâche dans la soirée, à l'allure où tout s'enchaîne.
Pas fan, mais vraiment classe cette presta pour un groupe qui sait gérer, fidéliser son public, sans parler de sa proximité, pendant et après le concert tant ils se sont rendus disponibles au merch. Bref, ce concert là je ne l'oublierai pas !
 

J'ai fait l'impasse sur Les sales majestés.
Une affaire de goût. Je ne me reconnais plus dans cette musique qui vieillit sérieusement, même si j'avoue apprécier les discours, la mentalité. L'entrée sur "Camarade" fleure bon la nostalgie de ma fin d'adolescence et quelques manifestations étudiantes. 
Les sales majestés c'est mon passé, et la nostalgie c'est pour ceux qui se voient déjà morts. Ce n'était pas mon cas ce jour-là.

Durant ce concert j'ai passé pas mal de temps au bar. J'ai tout de même vu une jeune fille passer son concert entier comme groupie sur scène.
Car oui, c'était scène ouverte, bref c'était punk et ce n'est plus si courant dans les soirées de ce type.
Du coup on voit de tout, du bon et du moins bon. De la lycéenne squatteuse bien apprêtée qui dodeline avec les cheveux bien lissés qui doivent sentir le jojoba, au gars complètement torché qui reste immobile. 
Pendant ce temps, derrière les portes battantes qui nous séparent de la roteuse en tireuse, ça vit, ça rit et ça fait du bien d'entamer des discussions et quelques vulgarités avec des inconnus entre deux urinoirs. La salle a de bonnes vibes.
Retour en fin de concert pour un re-"camarade" avec le public sur scène comme pour le finish de BBA, ça permet de faire de belles photos, y compris avec des perches à selfie. Drôle de monde, drôle d'époque, même dans la sphère punk.
 

Tagada Jones monte sur scène 30 minutes après.
Rapport étrange que j'ai avec ce groupe. Je ne l'écoute que rarement, sauf un titre ça et là. La voix du chanteur me gave au bout de 5-6 titres. En live c'est pire : les cordes tiraillées sont de sortie même pour les phrases adressées au public.
Arrivé à "Dissident" j'en ai ma claque. Pas le reste du public, un peu échaudé par la bière, la jeunesse, la connerie parfois aussi. Un keupon finit totalement nu, ses groles jetées à travers la salle, ses grelots ballants. 
C'est sold-out, quelques boulards sont inévitables. 
Il n'empêche que Tagada Jones fait carrément le job, tire pas mal du dernier album, fout une grosse ambiance et a une patate qui ne dénote pas avec le reste de l'affiche. Je les reverrai en Avril pour un concert en ouverture de Sick of it all.
 

Bref, je me barre le déo a fait son job : je n'étais pas d'humeur fofolle, mais il faisait bon être dans cette salle. Ça fouettait des aisselles sévère, les haleines claquaient de l'orge malté et les vannes étaient plutôt mauvaises et vulgaires.
Le Métaphone nous accueille comme des rois, la salle offre un excellent son et sa saison eclectique a de quoi ravir. Leurs choix de musique entre les groupes sont cools, bien que 1000 fois trop fort. On aime la musique mais on a une vie sociale qui mérite que l'on garde nos cordes vocales intactes.
Le premier concert 2015 m'oblige à faire quelque chose de rare : être optimiste.
 
Tagada Jones 
De L'Amour Et Du Sang 
Instinct Sauvage 
Le Chaos 
Yech'Ed Mat 
Pavillon Noir 
Descente Aux Enfers 
Tout va bien 
Zéro De Conduite 
Cargo 
Les Compteurs à zéro 
Vendetta 
Dissident 
Le Feu aux poudres 
La Traque 
Superpunk 
Karim & Juliette  

Les sales majestés

Camarade 
On en a marre 
Oui j'emmerde 
Je suis fier 
Johnny s'en va t'en guerre 
Sois pauvre et tais-toi ! 
Mes frères 
La Banquette arrière 
Halte au front 
Petit Papa Noël 
Les Vacances 
Tous les jours 
Dernier combat 
Chaos en France 
Keupon toujours 
Les Patrons 
La Révolution 
Y'a pas d'amour 
Faisons du bruit 
Marine Nationale 
Camarade 

Burning lady
Story Of My Scene 
Never Forget 
Girls With Sunglasses 
Rehab 
Oleti 
Wasted Time 
Monday In The Sun 
Until The Walls Fall  

 

Black bomb A
Double 
Come On Down 
Born to Die 
Lady Lazy 
My Mind Is a Pussy 
Police Stopped Da Way 
Look at the Pain 
Burn 
Mary 
The Point of No Return 
Make Your Choice 

(Source : setlist.fm)

photo de Tookie
le 09/02/2015

8 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 23/02/2015 à 12:43:04

Drôle d'époque: c'est quoi une perche à selfie, touk-touk???!!!??

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 23/02/2015 à 13:16:16

Il ne te reste plus qu'à te procurer l'album des BURNING LADY.

Tookie

Tookie le 23/02/2015 à 13:28:43

C'est une perche téléscopique qui maintient ton téléphone ou ton appareil photo et qui te permets de prendre du recul pour prendre des photos sur laquelle tu bouffes la moitié du cadre...

C'est le summum de la masturbation photographique qui fout des gnons à des spectateurs qui ont le malheur d'aimer bouger dans une fosse : http://www.electrodepot.fr/perche-hmc-a-selfie-declench.-jack-3.5.html?gclid=Cj0KEQiAvKunBRCfsum9z6fu_5IBEiQAu4lg4n8IqoP60UR5lw6u-_6rvQH1AuLJbemPmWhl0UiSh4YaAv6x8P8HAQ

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 23/02/2015 à 13:57:25

Au fait : c'est quoi un déodorant ?

el gep

el gep le 24/02/2015 à 10:26:48

Aaaaah, tou-touk, Le Grand Nombril Télescopique!
Et sinon, Tagada Jones, jamais pu encadrer... En plus, des "punks" pro-peine de mort, c'est presque drôle, quelque part...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 24/02/2015 à 14:16:34

Pas pro-peine de mort mais pro-loi du talion dans un cas très spécifique : c'est une petite nuance.

el gep

el gep le 24/02/2015 à 15:11:55

Mmmmouais, d'accord, admettons... Et faut dire que c'est tellement finement amené dans "Vendetta", magnifiques paroles, acculées à un encore plus magnifique clip. Que dis-je, un véritable court-métrage artistique, un chef-d’œuvre!

Papapa-pa-pa, je m'en vais, je m'en vais!

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 24/02/2015 à 18:12:53

Tu sais : punk et magnificence... et tu as fais une grosse faute d'orthographe avec les deux première lettres de "acculées". Finesse... tout ça. :)

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