Unleash The Hostile (Benighted + Kronos + Gorod) le 17/04/2011, Le Nouveau Casino, Paris

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Dimanche 17 avril: la tournée Unleash The Hostile – qui a vu Benighted, Kronos et Gorod arpenter pendant 2 semaines les vertes routes de nos riantes contrées – touche à sa fin. Forcément, pour couronner ce périple riche en gros son, en franche camaraderie et en concerts sold-out, on espérait un pu**** de feu d’artifice d’envergure… Et c'est bien ce que l’on obtiendra, au-delà même de toute espérance! Il faut dire que la taille de la file d’attente devant le Nouveau Casino laissait présager du meilleur (et un concert sold out de plus, un !), et en effet c’est une salle comble que les 3 groupes auront le loisir d'arroser copieusement de décibels velus et d’une bonne humeur hyper-communicative.

GOROD
C’est relativement tôt (19h15), et environ 10 mois après sa prestation en première partie de Cynic, que Gorod revient fouler les planches du 109 de la rue Oberkampf pour 45 minutes de pur plaisir métallique ininterrompu. Bien qu’on ne se soit pas trop fait de souci quant à la bonne tenue du set des bordelais, les yeux étaient néanmoins rivés avec attention sur les nouvelles recrues, à savoir Julien – grogneur chez Zubrowska, qui remplace à présent Guillaume derrière le micro – et Nicolas – nouveau bretteur chargé de croiser le fer avec Mathieu. Et très vite, soulagement: la magie opère toujours. Bien que jeune (21 petits printemps) et relativement concentré sur ses parties, Nicolas – qui rappelle un peu, physiquement parlant, le Chuck Schuldiner des débuts – réussit à recréer avec son aîné cette osmose guitaristique qui fonde en grande partie la marque de fabrique du groupe. Côté micro, Julien s’en sort également bien, tout en réussissant doucement mais sûrement à imprimer sa touche personnelle au son du groupe. Si on peut avoir (à juste titre) l’impression que le growl glouglouteux n’est pas son unique terrain de prédilection (les oreilles attentives auront d’ailleurs décelé des touches discrètes de chant clair sur certaines parties classiquement plus grumeleuses), il assure sans problème les parties de son prédécesseur. En outre, étant issu d'une culture plus « core », son attitude scénique se révèle sensiblement plus ouverte, plus « détendue du slip », et c’est non seulement sans problème, mais carrément avec aisance et enthousiasme qu’il assure le show, aux côtés d’un Barby toujours aussi déchaîné, d'un Mathieu qui se lâche de plus en plus show après show, et d’un Sam qui – s’il n’était pas coincé derrière sa batterie – serait le 1er à venir foutre le boxon sur les planches. Côté playlist, le groupe a renouvelé les cordes de son arc avec des morceaux peu ou jamais entendus en live. C’est ainsi que les titres en 7 cordes de Leading Vision furent enfin interprétés sur scène, notamment un « State of Secret » qui m’aura collé une chair de poule à finir en nuggets chez KFC! Chair de poule dont il aura été dur de se débarrasser au vu de l’enchainement de folie qui s’ensuivit, à base de « The Path » et « Programmers of Decline ». Au milieu d’un set donnant forcément la part belle aux 2 derniers albums, on aura également eu droit à « Disavow Your God », « Here Dies your God », « Gilded Cage », j’en passe et des plus tripantes… La banane n’aura donc pas quitté la face des bordelais ni celle du public de toute la prestation, d’autant que la soirée étant placée sous le signe de la franche déconnade, on aura vu Eric, le bassiste de Benighted, aller se taper un trip « sitting du mec complètement blasé » au beau milieu de la scène pendant tout un morceau, et on aura également assisté à un véritable baptême à base de mousse à raser histoire de conclure dans le bordel le plus joyeux la prestation exceptionnelle du groupe.

KRONOS
Après les chassés-croisés et autres réglages techniques d’usage, ce fut au tour de Kronos de s’emparer de la scène. Les brutes vosgiennes n’étaient pas là ce soir pour défendre la sortie récente d'un album, mais plutôt pour présenter leur nouveau chanteur, Chris Lewis, colosse écossais ayant auparavant fait ses armes dans Cerebral Bore et Cancerous Womb. Le gaillard se révèle tout à fait à l’aise dans le rôle de nouveau frontman du groupe, et il tchatche avec entrain entre les morceaux. Au milieu des grands classiques que le groupe restitue toujours avec cette puissance et cette majesté qui fait notre bonheur sur CD, Chris nous annoncera par exemple un morceau soft d’une vingtaine de minutes… qui s'avérera en fait être 3 secondes de bruit dans la plus pure tradition Scum-esque. Qui a dit qu’on se prend au sérieux dans le monde du Brutal Mythological Death Metal? C’est avec bonheur qu’on aura par ailleurs vibré au son de « Colossal Titan Strife », « Petrifying Beauty », « Phaeton » ou d’un « Monumental Carnage » final grandiose. Ambiance de fiesta entre potes oblige, Chris aura appelé Julien (celui de Gorod) à le rejoindre sur scène pour partager le micro le temps d’un morceau, puis c’est un panel très représentatif des membres des autres groupes qui montera sur scène en arborant des panneaux KRO-NO-NO-NOS-ON T’AIME. Bref, du gros n’importe quoi… Parfaitement de circonstance!! :)

BENIGHTED
Last but certainement not least, ce fut le tour des crânes rasés de Benighted de lancer une offensive sonore sur le Nouveau Casino. Et si l’ensemble des groupes aura eu droit à une salle chauffée à blanc et pleine de répondant, il semble bien qu’on aura encore atteint un degré supplémentaire de ferveur et de fièvre lors du show des stéphanois. Le constat est en tout cas sans appel: quel que soit l’album dont ils sont extraits, les morceaux de Benighted sont taillés pour le live, et c’est sans surprise aucune que les titres extraits de Asylum Cave ont trouvé leur place dans la tracklist, comme s’ils en avaient naturellement toujours fait partie. On a ainsi pu écouter « Asylum Cave », « Prey », « Hostile », « Fritzl », « Lethal Merycism » ainsi qu’un « Let the Blood Spill Between my Broken Teeth » qui semble avoir tout particulièrement capté les suffrages des fans. Néanmoins les « Nemesis », « Slut », « Fœtus » et autres « Forsaken » ne furent pas oubliés pour autant, pour le plus grand plaisir d'une salle qui s'est laissée guider avec bonheur selon les fantaisies d'un Julien réclamant circle pits et walls of death, histoire de bien capitaliser sur la folle énergie ambiante. Comme d’habitude, la scène aura en général abrité 2 fois plus de monde qu’il y avait de musiciens (sans parler de l’habituel final où Liem fut carrément obligé de se retirer dans son coin pour pouvoir aligner quelques notes malgré la densité du peuple présent aux côtés des musiciens), ça slammait et stage divait de partout… La pure folie! On aura par ailleurs vu du beau monde s’élancer depuis la scène, que ce soit Liem, Richard de Kronos, Julien et Nicolas de Gorod, etc. Sur « Forsaken », Chris sera également venu épauler Julien au chant… En slip! Mais attention hein, pas n'importe lequel: le modèle renforcé par une serviette simulant avantageusement des formes Rocco-lossales!! :) On aura de plus eu droit à la « danse du poulet aux fesses à l’air », chorégraphie expertement effectuée par un Nicolas qui s’était définitivement lâché une fois le set de Gorod plié. Puis les gars de Kronos et Gorod ont fini par venir donner à manger aux Benighted boys en plein milieu d'un morceau, la séance de force-feeding se terminant sur une distribution de bonbons Haribo à l’assistance conquise.

Le Super Cover Band
Difficile de faire plus déconnant, plus fort et plus « bon esprit » vous dites-vous, à ce stade de la soirée? Pourtant les parisiens auront encore droit à un bonus qui prendra la forme d'une reprise du « I Will Be Heard » de Hatebreed, effectuée par une version allégée du line up de Benighted accueillant pour l'occasion Sam Santiago à la guitare... Si si! Grand moment une fois de plus, avec toute la joyeuse smala tripant comme un seul homme sur scène, et sur toutes les trognes de grands sourires, exténués mais heureux. Vous imaginez bien qu’après ça, c’est plus sur un petit nuage que dans un métro bondé de Tshirts noirs dégoulinants de sueur qu’on est retourné jusqu’à nos pénates. Merci messieurs pour cette cure d’adrénaline judicieusement mâtinée d’endorphine, et pour cette banane qui mettra du temps à disparaitre... Et à la prochaine!
photo de Cglaume
le 26/04/2011

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2 COMMENTAIRES

Kurton

Kurton le 28/04/2011 à 16:24:27

Arf pas eu l'occase de voir benighted en live encore...

cglaume

cglaume le 28/04/2011 à 16:43:05

Ils mettront bien les pieds à Montreal un de ces jours ...

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