Only crime - Virulence

C'est fou ce que les rencontres entre groupes peuvent donner. C'est lorsque Russ RANKIN (de GOOD RIDDANCE) et Aaron DALBEC (guitariste de BANE, ex-CONVERGE) se disent que ce serait "fun" de faire un groupe ensemble que les prémices de ONLY CRIME surgissent. Pour cela il leur fallait d'autres musiciens avec eux, mais évidemment, avec leur cercle "musical", il était facile de trouver d'autres accolytes, et pas n'importe lesquels : Zach et Doni BLAIR (HAGFISH, ARMSTRONG) respectivement à la seconde guitare et basse, et enfin Bill STEVENSON (DESCENDANTS, BLACK FLAG) à la batterie. Supergroupe vous dites ? Bah c'est sûr que sur le papier, ça en jette !

Mais on le sait, les gros noms ne suffisent pas à avoir un grand album, alors c'est avec des pincettes que je me mets à écouter ce "Virulence", qui est déjà le deuxième opus de cette formation. Tiens donc, n'aurait-on pas à faire à du punk ? Etrange avec tous ces noms ! Mais ne nous arrêtons pas là. Le groupe ressort un côté heavy rock américain par moments ("in your eyes" par exemple), et ces refrains mélodiques à souhait (sur à peu près tous les titres !) peuvent rappeler les meilleures heures du punk des 70's. Le son est nickel (enregistré à la Blasting room), même si un peu trop lisse je trouve ; un côté un peu plus "crade" et live aurait résolument amélioré l'écoute. Car il faut avouer qu'on a parfois l'impression d'entendre une production lambda de punk rock ricain actuel, même si ONLY CRIME arrive à se sortir des clichés en n'atteignant jamais la limite "popesque" et niaise que la plupart des autres groupes actuels du genre franchissent avec joie. Mais ça, c'est certainement dû à l'expérience certaine de tous les membres du combo !

Bon, malgré tout, même si les titres passent très bien dans les oreilles, même si l'on retient pas mal de riffs des premiers titres, une fois le cd rangé on passe rapidement à autre chose. Et ça, même le passé glorieux de tous ses membres n'y peuvent rien. On note tout de même des titres meilleurs que d'autres comme "There's a moment", "Eyes of the world" qui contient des riffs de guitare bien sympas, ou encore "Shotgun" et son refrain que l'on retient facilement, et que l'on chante avec plaisir. Malgré tout, cela ne suffit pas pour faire de ce dique un must have ; toutefois pour entendre un disque de punk rock agréable et bien au dessus du lot de toutes les productions ricaines mièvres et inintéressantes au possible dans ce style, "Virulence" vaut largement qu'on s'y attarde.