Venus - Interview du 25/01/2024

Venus (interview)
 

Après nous avoir parlé de leur courte expérience pré-Venus, avoir relaté leur admiration pour entre autres  Vektor, Suicidal Angels et Rotting Christ, avoir évoqué la double sémantique divino-planétaire de leur patronyme, et nous avoir conseillé les derniers Hellripper et le Eyecloser des Américains d’Anarchÿ, les Vénusiens avaient encore quelques infos à partager...

 

 

Officiellement vous n’êtes que deux au sein de Venus, vos rôles se cantonnant apparemment aux postes de guitaristes et de chanteurs. On imagine sans mal que vous ayez également pu vous occuper de composer et enregistrer les pistes de basse... En revanche qu’en est-il de la batterie ? C’est une boîte à rythmes qui imprime avec autant d’assurance le tempo ?

On s’est occupé l’un et l’autre des pistes de basse, en effet. Tandis que la batterie, elle, a effectivement été programmée. Parce que nous n’avons pas réussi à trouver un batteur à temps. Pour autant, nous ne voulions pas reculer la date de l’enregistrement. C’est pourquoi Giorgos s’est résolu à cette solution « de facilité »... qui s’est finalement révélée très convaincante – la qualité du résultat devant pour partie être mise au crédit de notre producteur, Nikos Palivos.

 

 

Parlons à présent du style que vous pratiquez. On ne peut pas vous cantonner uniquement au Thrash technique : Obscured Until Observed laisse entendre bien plus. Des parties progressives, notamment au sein de « Subatomic Search For Human Consciousness ». Des parfums de Heavy/Speed également. Ainsi que des touches Black Metal... De fait, en dehors des références évidentes que sont Voivod et Vektor, à l’écoute de vos neuf titres on pense à Into Eternity (pour ces mélodies ainsi que le mélange des voix claires et extrêmes), au Death de la fin des 90s, ainsi qu’à Autonoesis. Sans compter Metallica pour ce fort arrière-goût de « Call of Ktulu » sur la première moitié d’« Alive »... Ces formations font-elles également partie de vos influences (ou de cette petite sélection que vous appréciez, voire admirez) ?

Tu as mis dans le mille ! Ces groupes ont exercé une influence majeure sur nous, et c’est naturellement que nous avons combiné leurs registres respectifs. C’est un point sur lequel nous avons été très vigilants dès le début de l’aventure : il fallait proposer une expérience unique plutôt que de ressasser, comme trop de groupes génériques le font. Fort d’un large spectre d’influences allant de Blind Guardian à Immortal, en passant par Savatage et Death, nous avions pour ambition de combiner toutes les couleurs de cet arc-en-ciel métallique afin de créer quelque-chose de véritablement unique. Et je crois que l’on peut dire qu'on a réussi ce challenge !

 

 

Afin d’en apprendre plus sur vos textes, j’ai demandé à Google ce qu’il savait de Nektron (cf. « City Of Nektron »)... Mais il n’a rien su m’en dire ! Même tentative à propos de Grus et ses fils (cf. « Sons Of Grus »)… Et le résultat ne fut guère plus concluant, en dehors de quelques références à une constellation. En tentant de voir si j’aurais plus de chance avec Lamda, je me suis vu présenter des articles traitant d’une IA, créée par ce même Google ! Si je tire les bonnes conclusions de cette quête infructueuse, vous n’êtes pas du genre à placer vos textes au beau milieu des univers de Lovecraft, Asimov ou Philip K. Dick. Ce sont bien des textes originaux que vous proposez aux auditeurs ? De quoi traitent-ils ?

En effet, il est rare que l’on puise dans les classiques. La grande majorité des textes de l’album est tirée d’histoires personnelles, puisée dans la vraie vie, mais assaisonnée il est vrai d’un soupçon (!) de fantasy. « The Observatory », par exemple, traite de l’existence d’une forme de vie extraterrestre intelligente, mais n’ayant pas la capacité de ressentir des émotions. « City of Nektron » propose une histoire dystopique plus classique, mettant en scène une oligarchie saignant à blanc le peuple qu’elle domine. Quant à « Sons of Grus », il raconte l’histoire d’un homme n’ayant plus rien qui le motive dans la vie, et qui, lors d’une nuit passée à contempler les étoiles, entend l’appel de la constellation Grus, qui lui propose une vie nouvelle, tout là-bas... Le thème de ce dernier titre, tu l’auras compris, est la quête d’un but dans la vie, rôle que la musique joue pour nous.

 

 

Est-ce que vous accepteriez de jouer pour nous le rôle de guide : on ne connaît que superficiellement la scène grecque ! Quels groupes devrait-on aller écouter d’urgence ? Et qui seraient les partenaires idéaux avec lesquels vous aimeriez partager une affiche ?

La scène Metal grecque continue de se développer encore et encore, ce qui nous enthousiasme au plus haut point. Rien qu’en 2023 on a vu un nombre important de sorties de très grande qualité – même s’il est vrai qu’il s’agit moins de Thrash que de Power Metal épique, un genre qui est très populaire par ici (rires). Par ailleurs tu peux noter les noms de Typhus, Amken et Blasteroid : on aimerait autant jouer avec eux que vous les recommander chaudement !

 

 

On parle de jouer live : ce n’est pas une activité aisée lorsque l’on n’est officiellement que deux au sein d’un groupe ! Vous me voyez venir gros comme un avion : avez-vous mis sur pied un line up live ? Et si oui qui vient compléter vos rangs ? D’ailleurs quelle est votre expérience en termes de concerts, voire de tournées ? Et la question qui intéressera tous les francophones qui, comme moi, ont été récemment convertis : avez-vous un peu de visibilité sur des dates à l’extérieur de vos frontières ?

Eh bien c’est un sujet sur lequel on travaille en ce moment-même, et les nouvelles sont bonnes : on a trouvé deux mecs brillants pour nous accompagner. On bosse dorénavant sur notre set, et répétons beaucoup. On rendra tout ça plus officiel quand on jugera qu’on sera vraiment prêts. C’est sur ce point que l’on veut se concentrer cette année : jouer enfin nos premières dates… Tout en n’oubliant pas de commencer à préparer le deuxième album ! Pour le moment nous n’avons rien de concret en termes de dates – pas même en Grèce – mais cela devrait changer bientôt si tout se passe bien !

 

 

Nous voilà arrivés à la classique question finale, lors de laquelle on vous passe les rênes : c’est le moment de vous en saisir pour aller là où bon vous semble ! Merci de nous avoir accordé de votre temps !

Merci à toi pour cette interview et ta chronique enthousiaste ! On enjoint tes lecteurs à aller jeter une oreille à Obscured Until Observed, et de bien profiter du voyage musical !

photo de Cglaume
le 30/04/2024

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