Crawl - Altar of Disgust

Si certains amoureux de la bagarre sonore choisiront le Hardcore pour faire les porcs, d’autres iront se goinfrer dans l’auge du Käng Death, genre magnifié par Envig et son terrassant Gutwound en 2021.

En guise de fonte, on sera alors, ici, dans la levée de coude et de jambonneaux, pour se muscler les chipo.

Déjà chroniqués ici-même en 2018, les Suédois de Crawl allient toujours le saindoux et les rillettes sur leurs tartines de beurre à la margarine.

Tout ceci est étalé évidemment à une vitesse parfaitement déraisonnable. Le D-Beat se fera alors fugacement blasté au milieu des larsens et des bourdonnements porcins d’HM-2 Boss.

Dit comme ça fait un peu rabâché comme formule, non ?

Grouik Grouiiiiiiik !!!

Je me gausse, ben oui, face à votre interrogation inculte concernant la musique de goret.

En effet, relativement peu de formations arrivent de façon crédible à faire du Swedeath vraiment menaçant, à notre triste époque de Metal technico-javelisé.

Crawl fait partie sans nul doute des groupes intimidants tellement le manque de finesse et de bonté est ici élevé au rang de sacerdoce.

Et quand le combo ralentit, forcément d’un pneu, sur un cinquième morceau, on a un droit à une horde de phacochères barbares pataugeant dans la charcuterie.

"Where No Light Escapes", un instru tendu comme un zob de pig étouffant un Georges Floyd, provoquera aussi un reflux gastrique angoissant fait pour relancer une deuxième partie d’album absolument dévastatrice et menée par le crustafuck "Enslaved In Filth".

Le Grind pointera, oui mes bien chers filles et garçons bouchers, le bout de son groin béni de brutalité pour remuer cette fange de saleté et de manque d’aménité.

Altar Of Disgust est un gros verrat crasseux et énervé, absolument fier de grouiner.

Crom-Cruach

le 02/05/2024