Ptp - Rubber Glove Seduction

Chronique Maxi-cd / EP (09:00)

chronique Ptp - Rubber Glove Seduction

Mais oui, je suis comme vous, je parle de ce skeud comme ça je peux mettre en évidence la pochette où l’on voit un sein mal caché. Les petits plaisirs de la vie que voulez-vous… remarquez que l’on voit aussi un amas d’étiquettes de produits… lavant apparemment. Rubber Glove Seduction que cela s’appelle.

Bon le produit est connu sur une compilation de 2004 pour la franchise Ministry, l’objet se nomme Side Trax, comme si ce vicieux de Jourgensen ne voulait pas assumer les potentiels de ses réalisations annexes. Il jette ces titres sur une vulgaire compilation sans ordre particulier, sans goût.  Mes amis, vous permettez, moi je vous cause ici de PTP, le vinyl bien sûr, celui qui craque et qui coûte encore 8 euros et 76 centimes sur les plateformes où ils vendent des rondelles de pétrole. Bien sûr en 45 tours ou en maxi, la durée du plaisir varie de 9 minutes pour 2 titres à 14 minutes pour la version onaniste en cd. Ce qui change le plaisir physique du 45t pour le format court… et le plaisir cérébral avec pour le digital.

 

Rubber Glove Seduction reste à ce jour la seule publication de PTP et pour cause, Programming The Psychodrill est une émanation ministryesque qui a pour seul but (à l’époque) de nourrir une bande originale de film. La bobine (oh, nous sommes en 1987 hin, donc on a une bobine) s’appelle Robocop un anti-film à redécouvrir, et pour le son, on choisit de faire dans le dansant. Les Village People n’étant pas disponibles et Revolting Cocks, encore bien trop sérieux dans le propos, Al active son PTP avec Ogre de Skinny Puppy pour un « Show me your spine » jouissif à souhaits. Le titre est joué dans le film mais il n’apparaît pas sur la b.o. La suite sera RGS, si vous suivez toujours.

 

« Rubber Glove Seduction », le titre éponyme est un titre disco robotique et nombriliste qui repose sur les jappements supposés d’un chien et une bête sonnerie de téléphone.  Evidemment la magie opère parce qu’un groove libidineux habite tout le morceau et le rend hypnotique. On pose la cellule de la platine et nous sommes surpris lorsque le titre s’arrête.  C’est un peu léger comme argument, on file direct sur la face B, pour un condensé de Ministry période Twitch et soubresauts The Land of Rape and Honey. « My favorite things » en face B est bien plus intéressant, plus abouti. À nouveau, une plongée dans l’EBM – pure Belgian Style sivouplé ! - ; ce sont bien les sons triturés et cette guitare – spéciale- qui donne une couleur et une dynamique conséquente au titre. Pour une face B obscur- en-passe-de-devenir –culte, elle remplit plutôt bien son rôle.

Pour les collectionneurs et les curieux.

photo de Eric D-Toorop
le 11/11/2012

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