Sea Mosquito - Igitur

Afin de rester au fait de l’actualité musicale qui m’intéresse, ces derniers mois j’ai du tourner les oreilles vers l’infini intersidéral, provenance de plusieurs disques : The Loop de Volkor X, R'ynn'wr(yx) de Ar'lyxkq'wr, le nouveau Darkspace en approche et maintenant cet Igitur (« donc » en Latin) de Sea Mosquito. Vous pouvez me faire confiance pour faire preuve de plus de sérieux que l’équipe de l’observatoire de Parkes (rappel des faits). Je dois reconnaître cependant que ma connaissance du groupe anglais était comparable à celle d’AOC de l’Enseignement Public, malgré une existence remontant à 2018 et la publication de cinq EP et d’un split-album en compagnie de Bal. La formation est en fait un duo, composé de Nuun au chant et de Fas en charge de toute la musique, l’âme du groupe d’après sa page Bandcamp.

Son mélange, pas très original il faut l’avouer, entre Black, Noise et Indus est pourtant plutôt gouleyant pour l’amateur de musiques expérimentales. Igitur, le premier disque longue durée de Sea Mosquito, commence par un prologue nommé « End », voilà un état d’esprit qui me plaît. Il doit être vu comme la bande-son d’un récit apocalyptique d’une humanité impuissante face à une horreur indicible, une histoire indirectement inspirée de l’oeuvre de Lovecraft. Hormis les deux derniers, les morceaux sont étonnamment courts, en particulier « Swallowed by the Nigh » qui voit la participation au chant de Natasa Koumi (Hȧda).

À défaut d’être original sur le papier (Black Indus, ambiances eschatologiques, influence lovecraftienne...), comme je l’ai déjà indiqué, son Noise Black parvient à faire preuve d’une personnalité affirmée et la passion et l’implication qui animent les musiciens est sensible. Ce qui fait qu’au final, Igitur est un disque qui se laisse plaisamment écouter et ré-écouter, moins ardu à aborder qu’il pourrait y paraître au premier abord.

Xuaterc

le 25/04/2024