Death Whore - Blood Washes Everything Away

Provenant de groupes comme Phazm (Death/Doom 'n' roll), Wheelfall (Post et plein de trucs) ou encore Chaos Echoes (Death Drone Jazz) et Hypnagone (Metal Prog), le trio Death Whore, né en 2019, ne prend pas de chemin de traverse.
En effet, le potage est épais et consistant. Il dégage des remugles de OSDM et de Crust, le tout baignant dans une sauce sludge crapouillette.
Les deux premiers titres, totalement barbares, filent donc  tout droit en écrasant ménagères, hipsters et poussettes.
 

Noyé dans le sang 
De la boue dans mes veines 
Jamais dans le rang 
A vomir toutes vos haines 
Éradiquer vos lois 
Exécrer vos raisons 
Pisser sur vos fois 
Et toutes vos convictions

Mais dès la troisième plage, le skeud prend des détours moins euclidiens.
Cependant, la musique n’est pas déconstruite pour se la jouer pénible, Death Whore s’amusent juste avec les cassures de rythmes, de tibias et les breaks féconds en violence et en sinistrose.
Le chaos nous cahote alors, imprimant une malfaisance malaisante notable à l’oreille. Dépassant à peine les 3 minutes, les différentes plages enfoncent les clous tel un Nails nanti d’un son proprement énorme et caverneux.

Death Whore se fait aussi ultra groovy sur un terrible "Motorthroat ’79" comme un early Mantar gonflé à la testo d’hippopotame.
On rebascule ainsi vers le full frontal pour quelques titres allant jusqu’à grinder notre face sur un "Savage Aesthetic Revenge". Et pour nous achever de façon chrétienne, "I Went To See My Grave" sort les rares boucles bidouillant l’ambiance avec son Death-Doom apocalyptique sans s’imposer d’une longueur rédhibitoire.
 

Ce premier skeud de Death Whore est un exutoire à même d’exécuter n’importe quelle formation tournant autour des instincts primales et de l'arrachage de dents à la truelle.

Crom-Cruach

le 20/05/2025