Planet Of Zeus + Lazarvs le 07/03/2025, Le Petit Bain, Paris
Salle : Le Petit Bain
Paris
"Hi, we are Planet of Zeus, from Athens, and we gonna make you sweat like pigs !"
C’est ainsi que l’un des fers de lance de la scène stoner hellène, l’une des plus dynamique et inventive du circuit, s’était présenté au public de Clutch pour qui il ouvrait ce soir-là. Non content de tenir sa promesse, le groupe avait presque volé la vedette à la tête d’affiche, pourtant pas réputée pour laisser de marbre son auditoire. Autant dire que ceux qui les ont découverts à cette occasion ont retenu le nom et n’ont pas manqué de prêcher la bonne parole, partageant leur découverte autour d’eux. Je fais partie des bien heureux ayant recueilli le témoin et depuis, je compte parmi les inconditionnels du quatuor qui, à chaque rencontre, continue de faire résonner cette promesse inaugurale, comme un leitmotiv dénué de toute forfanterie. Au Batofar, à Paris, en 1e partie de Mastodon à la Salle Pleyel, l’un des 5 meilleurs groupes de toute l’histoire des concerts, en ouverture du concert pré-pandémie de Kvelertak, ou encore sous la chaleur incandescente de la Valley du Hellfest, Planet of Zeus n’a jamais déçu sur les planches. Assurément un groupe de live. Adonc, c’est avec cette assurance qu’on est parti les applaudir une énième fois au Petit Bain, ce 7 mars 2025, avec la certitude de swinguer au gré du tangage du bateau provoqué par le groove énergique de leur musique produit tout au long d’un set toujours musclé et festif.
Cette fois-ci, le groupe se place en tête d’affiche d’une tournée européenne le menant jusqu’aux pays nordiques, emmenant dans leurs flight cases les Magyars de Lazarvs pour assurer la 1e partie. Servant un savant mélange de punk, de thrash et de doom, les Hongrois déploient sur scène une fureur sauvage générant moult slams et autres walls of death dans l’assistance, au sein de laquelle on distingue au 1e rang des connoisseurs chantant en chœur les paroles des chansons, dont certaines s’achèvent au milieu de la foule, le chanteur guitariste y dispensant un solo fiévreux tout en ponctionnant quelques gorgées de la boisson tendue par un jeune éphèbe, par le truchement de la paille idoine. En clair, Lazarvs aura joué à la perfection son rôle, car c’est un public surchauffé qui ovationne l’entrée en scène de POZ.
Si les 2 albums ayant succédé au chef d’œuvre Loyal to the Pack s’avèrent moins immédiats dans leur réception, peut-être moins marquants, une certitude demeure : qu’importe, la question ne se pose pas, POZ en concert, ça ne se rate pas, car il s’avère impossible d’en revenir déçu. Le bateau n’est pas plein à craquer mais la foule reste au rendez-vous, suffisamment compacte pour réunir les conditions idéales aux stage divings élégants qui ne manqueront pas d’égayer le set. Du reste, le groupe connaît ses propres classiques, et fort de son expérience du live, compose une setlist laissant la primauté aux tubes, au détriment des quelques nouveaux morceaux qui savent néanmoins trouver leur place.
?Paris, vous êtes notre ville préférée en Europe !? lance un Babis Papanikolaou particulièrement en forme. On n’est pas dupe, très cher, mais ça fait toujours plaisir, et l’effet escompté semble atteint, à savoir chauffer davantage le public. Ce soir-là, le groupe bénéficie d’un son impeccable, restituant la quintessence vivifiante de chaque instrument, et de jeux de lumières mettant habilement en valeur les musiciens. Absolument toutes les conditions se trouvent réunies pour une prestation parfaite, et c’est bien ce que nous sert le groupe. Les hurlements rauques de Babis font mouche, tandis que Stelios Provis fait virevolter ses doigts sur le manche de sa guitare pour servir des soli de toute beauté, notamment ce long spécimen très bluesy en fin de set. Entre-temps, quand, après le break de «Vanity suit», Babis lâche un «dance !», c’est toute la foule qui part en transe quand la chanson entame son final au groove insensé. Rien ne manque parmi les 17 titres au menu, de «Macho libre» à «Leftlovers» en passant par «The Great Dandolos», sans oublier le bijou tout en rage jouissive du tube ultime «Loyal to the pack» avec les hurlements de Serafeim Giannakopoulos, le batteur, sur les refrains. Cerise sur le gâteau, les membres du groupe se montrent disponibles et accessibles à la fin de la soirée, prêts à échanger quelques mots avec le public et signer qui un vinyle, qui un CD…
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