Atolah - Relics

Chronique Maxi-cd / EP (28:45)

chronique Atolah - Relics

Je n'ai jamais séjourné en Australie, mais si un jour j'ai la chance de m'y trouver, au milieu d'un de ses déserts surnaturels, face à l'Ayer's rock, je prie Satan pour avoir ce jour là dans mes oreilles la musique d'Atolah. J'ai rarement pu entendre quelque chose d'aussi fumeux et feutré que ce Relics. On pourrait comparer cela à du Sleep, mais il faut bien admettre que la puissance sonique n'en est pas encore là. Et pour cause, il paraît qu'il y a une guitare dans cet enregistrement. Peut-être mes ruches à miel se font vieilles, mais je n'en discerne pas même un accord. Je n'entends qu'une lourde et sournoise basse qui assène ses riffs piochés entre inspiration mystique et jams, avec un excellent feeling qui ne laisse présager que du bon pour la suite.

 

Est-ce parce que "Atolah" est un diminutif d'Ayatollah que j'ai senti dans ce disque une certaine dévotion, une tendance à l'adoration, au culte ? Il n'échappera à personne que la tendance mystique prend aux tripes lors de certains passages, comme au début de "Relics" avec son envolée magistrale. Le fait que le tout soit instrumental laisse une grande place aux petites variations de riffs, quelques notes souterraines qui complètent le groove d'un morceau qui pourtant peut paraître si monolithique pour les néophytes.

 

Après plusieurs écoutes, le mystère de l'absence de guitare me semble éclairci : mis à part quelques leads, celle-ci se trouve en retrait, et crée toute la texture du fond sonore. C'est en fait ce qui fait de ce disque l'enregistrement le plus flou et feutré qu'il m'ait été donné d'écouter. Rien que pour ce son, authentique, je ne ternirai que si peu l'éloge de cet EP. Si peu ; un chant manque, mais attention je ne pense pas au frontman charismatique qui harangue la foule durant tout un morceau. Non, seulement quelques lignes de voix claires qui résonnent comme un écho seraient je pense du meilleur effet.

 

On sent aussi une certaine tendance à osciller entre du blues alourdi, un côté Stoner aux riffs qui parfois cassent la belle et lourde nappe fumeuse, cette nappe qu'on retrouve lorsqu'Atolah renoue avec ses amours mystiques. En somme il y a le côté Stoner - Blues, et le côté mystique illuminé. Le dernier est des plus réussis, tandis que l'autre paraît parfois bancal, la sauce ne prend pas trop. Mais l'idée est bien là, et il me tarde d'en entendre plus pour être, je le prédis, convaincu.

 

 

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photo de Carcinos
le 08/03/2011

2 COMMENTAIRES

mat(taw)

mat(taw) le 08/03/2011 à 14:34:59

atolah c'est pas une variété d'aïl aussi?
ok je ->

Cobra Commander

Cobra Commander le 08/03/2011 à 15:32:40

Atolah, les opticiens!!!

Fallait qu'ele soit faite.

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