Morbid Angel - Covenant

Chronique CD album

chronique Morbid Angel - Covenant

Mon histoire avec Covenant se réduit à peau de chagrin.

Comme quoi tout le monde peut avoir des lacunes pendant des années.

 

Causez moi de Altar Of Madness et de Blessed Are The Sick et je vous parlerai du passé. Là, on est oké. Mais à la sortie de Covenant, le monde du Punk et du HxC m’avait entièrement happé.

J’ignorais donc purement et simplement le monstre.

Bien plus puissant et brutal de que son prédécesseur, Covenant est donc un classique que j’ai mis du temps à m'approprier.

Bon, ce qui est bien avec un combo comme Morbid Angel, c’est qu’on n’est pas obligé de présenter le groupe.

Normalement tout fan de Metôl Extrême connaît.

En 1993, désormais à 3, les Floridiens vont pondre ni plus ni moins qu’un classique du Death Metôl, toujours terrible 30 ans après, à jamais représentatif et blasphématoire, pour des siècles et des siècles.

Amen 

Déjà la pochette… Vous ne sentez pas le Evil qui se profile, à l’horizon, à fond les ballons ?

Car si on remet l’ensemble de la plaque dans son époque, elle fit vraiment très Bien le Mal. "Rapture" ouvre donc le bal du Diable et Satan nous habite d’entrée.

Ah, flûte la blague marche pas là. S’il existe un morceau contenant tout le son de la formation, ce serait celui-ci.

Massif, féroce, emprunt de folie dans ses soli, le titre d’introduction est à la fois complexe et rustique. David Vincent se fait bestial et puissant au mic.

 

Ensuite, "Pain Divine" violente l’oreille dans un sulfatage gargantuesque survolé d’une mélodie sinistre. La folie gagne alors ses lettres de noblesse sur un dernier break à se taper la tête contre des murs.

Cette ambiance aliénante explose dans un "World of Shit (The Promised Land)" dément alors que "The Lion’s Den" se fait tout d’abord écrasant puis despotique, mitraillant sans cesse de sa double pédale sans pitié.

Mais pour moi, c'est "Vengeance Is Mine", intercalés entre les deux titres susnommés, qui demeure le summum de la férocité avec ses riffs hallucinants accordés avec une rythmique d'aliénés.

L’excellent "Angel Of Disease" apporte sa touche FTW récréative avec son feeling keupon. L’Ange Morbid Angel signifie ici, en ressortant un morceau à la composition antique (tiré du fondateur Abomination Of Desolation), qu’il fait ce que qu’il veut comme il veut. "God Of Emptiness" expérimente aussi et brise la belle routine du carnage. Le titre se fait aventureux et lépreux, annonçant la suite du groupe. Lent et parfaitement torturé avec un chant partiellement parlé, tranchant avec le reste des vocaux du charismatique frontman, le morceau est une ode à la mort et à la maladie baigné par des riffs gémissants.

 

Parfaitement brutal, étranglant toute joie et bonté dès l’utérus, Covenant est un joyaux haineux et possédé de Death Metal.

photo de Crom-Cruach
le 27/04/2025

3 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 27/04/2025 à 10:02:52

Quelle claque à l'époque !

Black Comedon

Black Comedon le 28/04/2025 à 14:54:55

Quand je ferme les yeux et je pense très fort "DEATH METAL" c'est vraiment la première chose qui me vient en tête. Le côté Mystique - Mystérieux de Trey Azagthot renforçait encore l'aura particulière de ce groupe à une époque où la principale source d'information était au mieux mensuelle avec les magazine ou les fanzines.... J'avoue que ça me manque un peu. 👴

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 30/04/2025 à 04:47:19

Mmmmh je me le suis remis entre deux Phyllomedusa... Quelle plénitude 😌

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