Melvins + Napalm Death - Savage Imperial Death March

Chronique CD album (32:57)

chronique Melvins + Napalm Death - Savage Imperial Death March

CANADA BUZZ HAS A WAY OF SEEING THROUGH MY EYES

Pour une vraie-fausse discographie des MELVINS - Chapitre 72 -

 

Vous pouvez toujours vous référer à l'introduction du chapitre 1, pas sûr que vous approchiez les raisons psychiatriques profondes à semblable dévouement désintéressé.
Le pire, c'est que j'ai recommencé avant même d'en avoir terminé : je fais pareil avec
Today Is The Day.
Pauvres de fous !

 

Petit rappel d'intention :

Certains trouveraient mes chroniques trop longues et sans intérêt. Elles feraient mal à la tête, aussi. Du moins, une fois passées en Anglais sans leur consentement, google tradukt ma gueule ! C'est sûr que ça doit être encore plus bizarre... le tronche de l'anglais de cuisine numérique, ha !

Alors, qu'elles n'aient aucun intérêt, ça reste à trouver, ja, mais ces bonsgens ont-ils conscience que peut-être, peut-être, l'excès et les maux de têtes induits sont en quelque sorte intentionnels ? Ont-ils conscience que je fuck the world avec mes kros interminables, destinées finalement à une poignée de gens capables de lire plus de trois lignes sur le net sans se déconcentrer ? Ont-ils conscience que je fais comme si j'écrivais dans mon foutu fanzine papier perso, sans aucune putain de considération pour la non-existence volage du monde numérique qui pourrait bien s'effondrer ? Ont-ils conscience que je me moque de tout, mais surtout de moi-même ?

Sans doute pas.

Ont-ils conscience que je les emmerde cordialement, au fond, bien dans le fond, ça va de soi ?

Peut-être...

Peut-être aussi devraient-ils s'introduire le cul dans un four micro-ondes, et le pousser à puissance maximum. Ou carrément s'introduire le micro-ondes ? J'hésite...

Ont-ils conscience que je fais ça uniquement par passion, passion de la musique, passion de l'écriture ; et avec amour, vraiment ?

Sans doute pas.

Est-ce un problème pour moi ?

Pas le moins du monde. Et ça me donne du grain à moudre. You give me grain for my grinder, baby !

Est-ce une bonne intro à la chronique de la collab' Napalm Death / Melvins ?

Je m'en fous éperdument, c'est ainsi qu'elle commence, voilà tout, elle aurait pu commencer autrement, par exemple en disant un truc du genre deux monstres sacrés se rencontrent enfin et qu'est-ce qu'ils se disent ? « Sacré toi ! ».

Ou alors j'aurais pu évoquer leur première tournée en 2016 soit Savage Imperial Death March Tour Part 1 (avec aussi Melt Banana !!!), et imaginer que cette fois, pour une deuxième salve de concerts et voyages en commun, ils se sont peut-être dit « quelle connerie de ne pas avoir de morceaux à jouer ensemble, ne serait-ce qu'un ou deux chaque soir pour foutre le bordel. Pis bon, un skeud sous le bras pour le merchiandasingue, ça pourrait être une idée, non ? Vas-y on balance deux-trois trucs avec le père Buzzo et copain Crover, on enregistre juste avant de partir sur les routes, ça va bien chier des boulons ! ».

 

Scoop : ça chie bien des boulons.

Mais pas forcément comme tu crois. (voilà une chro en deux lignes, y'a pas mieux, cherchez pas, no brain no headache !)

Mais que crois-tu, d'abord ?

 

Franchement, moi je ne savais pas à quoi m'attendre.

Les collabs des Melvins c'est souvent bon, très bon ou génial – celles avec Flipper, Helms Alee, J.G. Thirlwell et j'en passe, notamment la fusion avec Big Business – et parfois très bof – les disparus sans laisser d'adresse après avoir bien foutu leur merde, les bien nommés Shit Kid, et les reprises poussives de Black Sabbath avec Al Cisneros, je les réécoutais l'aut' jour, ne sont pas folichonnes.*
De plus, étant donné qu'à l'instar des Melvins, Napalm Death n'hésitent pas à expérimenter des fantaisies aussi, tout était possible, tout.

Un mur de bruit. Un album dream-country acoustique flippant (j'achète de suite!). Un mélange Grind/Rock/Doom.
Eh bien c'est plutôt vers cette dernière tendance que ça penche. En gros. Sauf qu'y'a pas vraiment de Grind dedans**, non, mais... Y'a du Brutal Arty Rock. LOL ! Allez, plutôt du GroovePunk-Metal psyché. En gros. Du « ah je sais faire dans le zarby grande classe presque sophistiqué, mais moi avoir trouvé gros bâton et moi te le foutre sur le crâne quand-même », en passant, comme ça, détendu, te mets l'cul dans l'micro-ondes.

 

Bah oui, dès que Barney ouvre le goitre tout de suite ça brutalise un peu tout le monde, et ça fait du bien d'entendre du Melvins (car niveau compo c'est le côté Melvins qui penche le plus) arrangé de la sorte, c'est revigorant pour tout le monde je crois... Même si sa voix a été enregistrée un peu bizarrement ici, elle sonne... bizarre, mais j'aime bien le bizarre.

On y va aussi tantôt de la chorale de forains saouls (''Rip The God'' oh comme c'est bon ces hurlements!) à carrément de la chorale de demeurés (''Stealing Horses'', complètement déphasé entre Hardcore lent et le Welcome To My Nightmare d'Alice Cooper, super, super, mais parfaitement improbable), envoyant quelques giclées de bave sur ces riffs tournoyants et ondulants.
 

On aura de la bizarrerie encore, j'disais pas arty pour rien dans l'poste, 'fin j'me comprends, ''Some Kind Of Antichrist'' après un morceau puissant qui voit Buzz et Barney faire du ping-pong vocal plutôt réjouissant, on sombre dans un délire vocodé, on dirait A Grand Declaration Of War chez les Pounks, sauf qu'il n'est pas assez développé et se délite malheureusement dans des bruitages sans grande passion... La comparaison à ce chef-d’œuvre du Black-Metal s'arrête donc très vite.

''Death Hour'' présentera le même problème : une longue fin sans fol intérêt. Le corps du morceau est cependant très chouette aussi, mais un peu trop vite escamoté.

 

Heureusement ''Nine Days Of Rain'' remonte vite le niveau ; et surprend. Il ne s'agit pas ici d'une somme des deux groupes, mais plutôt bien de la naissance d'une troisième entité indépendante. Des résonances Deathrock, IndusGothoglauques***, dominent cette tournerie sombre qui du coup gagnerait peut-être aussi à être développée, mais sa relative concision fait aussi tout son charme.
Ses ondulations créent un début de nausée confuse, et la mélancolie douteuse broie la nostalgie cachée qui a fini par se révéler : j'ai l'impression d'écouter un disque de 1993 en 2001. Et de contempler des vies révolues.

Pourtant nous sommes en 2025, et Napalm Death et Melvins sont bien là, en pleine forme ou presque, à célébrer leur bruit dans des concerts toujours dantesques à travers une tournée interminable de plus.
Mais dans une vision plus large, le constat est rude, on regarde nos modèles (artistiques) mourir et/ou devenir vieux. Et nous-mêmes faire de même. Et seule la musique reste, jusqu'à ce que ce soit notre tour de partir. Paraît que « c'est la vie, comme disent les Français ».

 

Un voile d'étrangeté plane sur tout, sans doute dû à cet improbable mélange des entités, et si c'est donc tantôt carrément super glauquasse, j'ai cependant éclaté de rire deux fois**** en écoutant ce disque : lors du micro passage guitare solo éruptif en tapping de ''Rip The God'' et l’aparté-surprise Hard-Rock Californien tout guilleret de ''Tossing Coins Into The Fountain Of Fuck'' (le titre est pas mal dans l'genre comique aussi), complètement imprévisibles.

Et puis on fait quand-même bien du catch à plusieurs reprises, en gueulant à pleins poumons ! Les voix tellement différentes de Buzz et Barney se mettent en valeur l'une l'autre et les riffs groovent leur maman-trois-sacs !

Sinon, Shane Embury racle graaave avec sa basse et ça fait du bien de l'entendre dans un registre plus... laidback. Il vient donc ici peupler encore un peu plus l'immense morgue des bassistes des Melvins.
Et j'aurais pas fini de faire des petites remarques amusées/étonnées/ravies sur tel ou tel détail, trouvaille, sonorité... Mais (pas) bref...

 

Alors nos amis les grincheux, c'était encore trop long, hein ?
Mais profitez, bordel, profitez-en tant qu'il en est encore temps, bientôt l'intelligence artificielle va tout polluer, la musique, les webzines, vous allez vous retrouver avec de la pub déguisée en chroniques pas trop longues tout à fait crédibles entièrement créées par I.A., la vie de ma mère, y'aura même plus besoin de ces faux derches de faux webzines qui vous pondent une chronique positive moyennant finances (la vie de ma mère j'en ai croisés, qui ne s'en cachait même pas – ben non, s'ils le cachent, comment feraient-ils leur business?!? Avec diverses formules, juste la chro ou le pack complet promo+interview+chronique etc) !

C'est pour ça que j'ai envie de les taper tous ces idiots qui font mumuse avec cette abomination, pour leur pochette de disque, pour leur clip, voire même pour leur « musique » : vos trucs n'ont plus aucun intérêt ! Aussi réaliste que cela devienne (et ça va le devenir, très, très, trop réaliste, c'est que le début), l'art perd tout putain d'intérêt à partir du moment où il n'est plus réalisé par l'humain !

Ton clip réalisé par I.A., j'en ai rien à foutre.

Ta pochette trop zarby réalisée par I.A., j'en ai rien à foutre.

Ça ne vaut même pas mon crachat.

Laissez cette merde aux businessmen pressés d'agences de pub, merci.

Et puis, je sais pas, quel plaisir tu as à te dire : « ouah te-ma ma pochette, c'est personne qui l'a faite, juste un machin tu lui dis ce que tu veux, il te le chie, c'est cool, non ? ». T'en es vraiment content ? Vraiment ?

Et si je me fais avoir par ton truc en croyant que c'est humain alors que non, eh bien c'est encore pire : t'es juste un foutu petit truand minable, une sous-merde clapotante, un mythomane des égouts de la filouterie.

Puté, Photoshop et les boîtes à rythmes me posent déjà souci (même si je m'en suis servi), alors j'te dis pas c't'usine à gaz transréelle...

Alors chérissez votre mal de crâne, là, tout de suite en me lisant (z'êtes encore là?!), votre vie sera bientôt une illusion, en fait c'est déjà l'apocalypse et nous sommes déjà morts.
Vive nous, vive la Mort.

 

 

* c'est peut-être pour ça que je ne l'ai pas encore chroniqué, j'avais sans doute mieux à faire...

** ça aurait pu, ça ne leur fait pas peur : Buzz a bien fait partie de Venomous Concept pour leur excellent premier album, avec Kevin Sharp, Danny Herrera et... ben Shane Embury !

*** ou c'est moi qui entretiens trop consciencieusement mon Crippling Alcoholism

**** euh, allez, trois fois si on compte le ''Jump'' tout à la fin du disque, ahah !

photo de El Gep
le 29/04/2025

6 COMMENTAIRES

Thedukilla

Thedukilla le 29/04/2025 à 08:06:12

Une des plus belles surprises de l’année, je m’attendais à trouver du Lock Up plus musclé (ce qui m’aurait suffi), au final c’est bien plus dingue que ça.
Pas vu beaucoup de bruit autour, mais destiné à être culte, minimum 😊

el gep

el gep le 29/04/2025 à 08:35:00

Je trouve ça cool, mais sans me rouler par terre non plus.

Pour résumer.

Moland Fengkov

Moland Fengkov le 29/04/2025 à 12:00:12

T'es vénère ou bien ?

el gep

el gep le 29/04/2025 à 13:17:40

Pas tant... Pourquoi, j'ai l'air ?

Moland Fengkov

Moland Fengkov le 29/04/2025 à 14:11:30

Un peu, mais j'aime bien :)

Aldorus Berthier

Aldorus Berthier le 30/04/2025 à 13:21:52

Bah franchement pour ceux qui ont le courage de te lire jusqu'au bout c'est du bonbon tes chroniques...
Tellement de phrases sur lesquelles rebondir que roah flemme de répondre quoi que ce soit.

Sinon l'est super c't'album

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