Fimbultyr - Niddikter

Chronique CD album (46:13)

chronique Fimbultyr - Niddikter

Fimbultyr (le « Grand Dieu », un heiti ou synonyme pour désigner Óðinn) ne fait pas partie des formations vikings les plus connues. Mais pour leur second album, le premier datant de 2008, les Suédois font coulé le sang, à flot, sur le rivage mouillé par les pleurs de femmes.

Soyons vigilant ! Là on parle bien pas de Viking Black et non pas de Death Mélo Heavy à la Montagne Du Destin (en elfique) hein !

C'est quoi la différence alors ? La rugosité mon bon monsieur !

 

Car Fimbultyr pond un paquet de riffs à décorner les gueux. Ça thrash, ça mouline du manche. Et putain, c'est bond quoi ! Pas loin des morceaux de bravoures d'un King Of Asgard. La rythmique se montre également d'une finesse comparable au marteau de Þórr, pétrissant d'amour le crâne d'un Jötun. Les tempos heavy et les bourrinages de beumeux se mêlent ainsi pour la plus grande peur des glammers.

Pourtant, sous ses atours éminemment rustre, le combo sait se faire ambiancé. Sur une intro comme celle de "Bergtagen Av Sorg" (une vieille légende sur les trolls voleurs d'enfants ), sur les leads et aussi sur certaines fins de morceaux ("Balders Död", la mort de Balder, pour simple exemple). Ou même sur l'ensemble d'une plage comme "Själaberövad" qui évoque la croyance populaire en une sorcière appelée la Skogsrå. Le groupe amène ainsi un clavier actif et mais pas kitch du tout qui se mêle parfaitement avec ses guitares inspirés. Un exploit. Bon à part sur "Av Resen Snärjd", peut-être, au faux aire de Finntroll. J'aime bien Finntroll, cependant. Ce morceau évoque, en plus, un vieux conte narrant les aventures de Þórr et d'Óðinn face au rusé géant Utgårdarloke.

 

Le chant se montre un boutefeu parfait pour cramer son monastère saxon, normal sur un titre nommé "Lindisfarne", par exemple. Grumeleux, ponceur, raboteux, Christofer abat un sacré boulot. Surtout qu'il est régulièrement soutenu par des chœurs guerriers, parfois en chant clair ("Bergtagen Av Sorg" encore) et surtout épiques. Oui pour le coup, le terme n'est pas galvaudé. Merci Quorthon, ton héritage est toujours vivace.

 

Tutuuuuutttt !!!! Aparté histoooo ! : ça vous manquait hein ? Avouez. Avouez faibles adorateurs du dieu des croix !!!!! Avant de vous faire trancher les rognons par une dane axe.

Lindisfarne est une île située sur la côté de Northumbrie, cite d'un ancien monastère et cible du premier raid viking relaté par écrit. Le monde chrétien en fut traumatisé. Même les os de Saint Cuthbert, crevé un siècle plus tôt, fuirent le lieu.

Ce raid s'agirait en fait de représailles face au prosélytisme, un poil vif, de Charles Ier plus connu sous le nom de Carolus Magnus.

Widukind (enfant de la forêt), son grand ennemi saxon et incarnation de la résistance païenne, réfugié un temps au nord, aurait fait le récit des conversations forcées imposés par les Francs et fichu les boules aux « pacifiques » scandinaves de l'époque.

L'attaque du monastère de Lindisfarne, le 8 juin 793, fit débuter officiellement l'air viking qui durera 273 ans.

 

Alors si vous voulez une réminiscence de vieilles histoires païennes enrobées dans une forme moderne et sincère, écoutez les scaldes barbus de Fimbultyr.

 

Tack Christofer and cheers !

photo de Crom-Cruach
le 14/04/2016

4 COMMENTAIRES

el gep

el gep le 14/04/2016 à 13:53:14

Tu parles couramment le suédois ou y'avait les traductions dans le livret du disque?!?

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 14/04/2016 à 14:31:57

Trad. envoyées par le gentil chanteur que je remercie en fin de kro.

Xuaterc

Xuaterc le 14/04/2016 à 15:04:20

Fi faen

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 14/04/2016 à 15:41:01

Restons polis stp.

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