Junkyards Birds - The F*ck Album

Chronique CD album (32:34)

chronique Junkyards Birds - The F*ck Album

On ne reprochera pas aux Junkyards birds de ne pas nous avoir prévenus. Il suffit déjà de s'arrêter sur la nom de cet album The F*ck Album puis sur la tracklist pour comprendre ce qu'il en est...

Le groupe ne fait donc pas dans la dentelle aux premiers abords.

Impression d'ailleurs clairement confirmée par "No fuck tonight", titre résolument rock'n'roll qui lance l'album sur un rythme élevé mais relativement peu intéressant musicalement.

On ne s'attend après 3 minutes qu'à une suite de chansons homogènes, basées sur un bon riff entraînant, quelques phrases répétées en boucle appuyées par deux chants avec au milieu un solo de guitare.

 

C'est donc sans surprise qu'on aborde "She's a witch" pour qui on peut faire le même topo.

Par contre, c'est en ralentissant clairement le rythme que Junkyards birds devient sacrément intriguant.

On a presque l'impression que le groupe savait que l'auditeur relâcherait son attention.

A grand coup de batterie, d'un tempo lent et lourd, Junkyards birds nous déterre Kyuss pour le morceau "Le grand cornu" qui passe pour un Hulk musical.

Sur "Tales of San Francisco" on sentira même poindre l'influence des suisses Kruger (en excluant les parties hurlées sur "Motorfuck" ou "I hate this band" de Cattle truck par exemple).

A chaque seconde le groupe que l'on pouvait avoir abordé un peu trop légèrement se révèle être ce qui est sans doute une bête de scène et tout simplement une bête de rock'n'roll. "Nothing's better than a good fuck in the wild" ne se distingue pas pour sa portée philosophique mais pour sa puissance quasi transcendante (et, peut-être, l'ouverture d'un débat passionné sur la question soulevée par le titre).

 

L'expérience se poursuit dans une ambiance rock'n'roll avec "The more you fuck". Mais encore une fois "Le culte des grands anciens" réveille le gros stoner-rock pour reprendre un auditeur qui aurait la mauvaise idée de délaisser de l'oreille le groupe. Les guitares se tordent, hurlent à la mort et creusent à chaque coup une tombe pour cet album qui se meure sur "Doomed to be underground".

Histoire de laisser quelques séquelles dans nos têtes et oreilles, le groupe nous retord de ses plus gros riffs, simples, efficaces et dont nous ne nous lasserons jamais.

 

Un album qui se vit une chanson après l'autre avec bien évidemment des défauts mais qui ne manque pas d'ardeur.

Un album qui délivre ce qu'il y a de plus gros et de gras dans le rock, mais qui a aussi avalé des influences sludge et stoner...

Un album qui ne respire pas la poésie mais qui transpire le rock'n'roll tout simplement.

photo de Tookie
le 23/12/2009

1 COMMENTAIRE

Xuaterc

Xuaterc le 14/09/2015 à 18:10:02

Content de trouver une chro des Junkyard Birds, je les suis depuis leurs tout débuts

AJOUTER UN COMMENTAIRE

anonyme


évènements