Pombagira - Black axis Abraxas

Chronique CD album (52:00)

chronique Pombagira - Black axis Abraxas

Si Pombagira est une entité mythologique de sexe féminin, grande et belle, réputée pour être insatiable en terme de sexe, alors moi je me la figure plantureuse, terriblement gourmande en orgasmes soniques, gigantesque et écrasante de par sa faim. Un peu comme un Megalodon qui veut te prendre au pieu.

Car le magma vomit par la dizaine de baffles pour une seule guitare représente l'un des plus baveux volcans de sludge doom qu'il m'ait été permis d'écouter. La densité du son suffit à elle seule à rendre abruti n'importe quel néophyte ayant suffisamment de patience pour s'écouter les interminables riffs de Pombagira. Ou "Plombagira" dirais-je plutôt.

Le duo nous écrase par ses amplis de quelques tonnes de fuzz, rien que ça. Si Zoroaster avait bien voulu se servir correctement du potentiel de ses amplis, ils auraient eu un résultat similaire. Sunn o))) reste bien devant dans la compétition mais on note toutefois que Pombagira a voulu se démarquer, et hélas plus par le record que par l'originalité. Je veux dire par là qu'on a plus affaire à une performance musclée qu'à un objet artistique. Je ne peux m'empêcher de citer Ocean chief comme influence étant donné la lourdeur écrasante des compositions et de leur analogie insatiable.

C'est comme si Pombagira était cette déesse assoiffée de fuzz, à tel degré que c'en devient inhumain, gargantuesque. Et le souci c'est que cette soif inaltérable nuit à l'atmosphère, au groove et à la qualité des compositions. En effet, les riffs sont recherchés, mais les structures ne les mettent pas vraiment en valeur. A contrario, puisque leur point fort c'est le gros son, on aimerait bien qu'ils laissent traîner leurs accords pour rajouter des lignes de guitare par dessus, tels des drones retravaillés en studio. Mais figurez vous que comme ils ne sont que deux dont un seul à la guitare, on n'a pas d'autre choix que de suivre la seule et unique ligne terriblement massive de cette "guitare". Et même en enregistrement, sur la première piste, et c'est donc ainsi qu'on obtient de telles parties disgracieuses où un manifique accord se voit interrompu dans son bourdonnement par la mélodie aérienne qui devait la surplomber. C'est dommage, car du coup on n'arrive pas à se lâcher et à prendre son pied, en gros le headbang ne vient pas et le cou reste rigide. Ceci dit, je constate la même chose dans la musique de Rwake, et pourtant ils y a suffisamment de guitaristes pour mieux remplir l'espace sonore, ceci apparaît donc comme voulu. Je ne suis probablement pas la personne désignée pour apprécier cette façon de faire.

Ah qu'il est dur le pari de relever la suite d'un Dopesmoker. Encore plus dur lorsqu'on n'est que deux. Je pense que le véritable défaut vient du manque d'effets de la guitare, trop brute pour rester seule. La voix s'en tire très honorablement, la batterie fait bien sentir ses influences Sleep sans en abuser. Au final, il s'agit d'un superbe rouleau compresseur qui rien que par le son vous écrasera le cerveau de par son fuzz monstrueux, mais qui manque malheureusement d'une atmosphère qui lui aurait donné une identité propre.

 

 

Achat ou pas achat ? Pas achat.

photo de Carcinos
le 13/01/2011

1 COMMENTAIRE

vkng jzz

vkng jzz le 13/01/2011 à 13:29:08

ok le son est cool dans l'idée, mais pourrai etre encore mieux mais les riffs sont vraiment pas fou et les structures un peu simplettes aussi. la suite a pas démontré que le groupe avait évolué. dommage yavait du potentiel.

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