Sens of Luna - Sens of Luna

Chronique Maxi-cd / EP (29.27)

chronique Sens of Luna - Sens of Luna
Sens of Luna venant d'Angers, on se dit qu'il s'agit déjà là d'un gage, ou presque, de qualité, ou tout au moins d'une certaine originalité stylistique.

A l'écoute des cinq morceaux de ce septet angevin, donc, la singularité des investigations se confirme dès "Angelico", morceau d'ouverture intense et dépaysant. Le chant de Deborah Lequoque, ample, chaleureux, se greffe sur une instrumentation riche et bien sentie. Et la répétition des ambiances, efficace et jamais envahissante, rend cette entrée en matière convaincante. Le groupe semble de plus en mesure d'engendrer l'intérêt de l'auditeur sur des formats conséquents, ce à quoi il parvient également sur "Belle storie", second titre entre trip-hop et électro lui aussi sans réelles faiblesses. Le tout est bien exécuté et si l'on se rend compte que certains ont déjà pratiqué ce même créneau, le rendu est suffisamment éloquent pour apporter un certain crédit à ses créateurs. Les climats se succèdent et se complètent de façon judicieuse, et Sens of Luna allie douceur et puissance sans perdre, dans ce procédé, son pouvoir de séduction.

"Malasuerte" illustre bien cela, en faisant alterner parties puissantes et plages mesurées. Et le chant de Deborah, sensuel ou plus remonté, contribue grandement à la bonne tenue des morceaux présentés ici. On sent que le groupe est en mesure de trouver une cohérence affirmée, le tout restant toutefois à parfaire et à rendre plus personnel encore. Et dès lors que Sens of Luna se sera définitivement affranchi d'influences certes louables, il pourra prétendre à un statut supérieur à celui de découverte digne d'intérêt.
A l'écoute de "Maïlys", et en dépit de l'utilisation d'une langue française qui sied moins à ce type de musique, ce ressenti s'impose. Un côté une fois de plus "world", dans le sens où il engendre un voyage sonore inédit, est à porter au crédit de la formation angevine, qui par ces penchants au métissage évoque ce que peuvent produire les nantais d'Orange Blossom.

Enfin, "Senza luna", posé et distingué, doté de guitares discrètes mais joliment acidulées, achève, dans une ambiance à la Portishead, un premier EP prometteur. Celui-ci ne constituant pas, on le comprendra, une fin en soi, mais se voulant le témoignage plutôt concluant d'un groupe sur le -bon- chemin de l'élaboration d'un univers personnel et attrayant.
photo de Refuse to keep silent
le 28/04/2010

1 COMMENTAIRE

Sam

Sam le 28/04/2010 à 17:00:09

Avec ce nom là, y avaient intérêt à ne pas faire dans le post-ce-que-tu-veux...

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