Life Long Tragedy - Runaways

Chronique CD album (35:34)

chronique Life Long Tragedy - Runaways

Ceci est une chronique à titre posthume, puisque le groupe Life Long Tragedy a splitté en 2008, même année que la sortie de ce bel album Runaways qui leur promettait célébrité, richesse et reconnaissance du plus grand nombre.

 

Originaires de Californie, LLT avait débuté en 2001, et quatre ans après, leur premier enregistrement Destined for Anything sortait. Puis l’album dont il est question aujourd’hui arriva dans les distros 3 ans plus tard.  Notre combo Californien n’aura donc pas eu une durée de vie record mais ce dernier LP qu’ils nous ont légué leur vaudra peut être une part d'éternité dans les esprits d'une bonne quantité de personnes.

 

Ce Runaways fût assez troublant pour moi à sa première écoute ; dérouté, perte de repères sur qui est quoi, et surtout quoi sonne comment. Ce Runaways, résolument Hardcore dans une veine Hardcore punk de Verse ou Ruiner vient flirter avec des sonorités très Post Hardcore – Screamo  tant certains passages se font lourds d’intensité, chargés d’instrumentales travaillées en faisant coexister ces deux styles assez proches et complémentaires, mais dégageant tous deux une très forte énergie posée sur des rythmiques qui marquent la frontière la plus distincte entre ces styles ; seule la voix déchirée très propre au style punk hardcore nous rappelle de quel coté penche notre combo.

 

L’ intro de "Call It a Day" qui lance l’album en est un très bon exemple, on dirait plus un démarrage volé à Cult of Luna qu’à Comeback kid,  écoutez "Andromeda" ou "The Bottomless Hole" et dites moi ce que vous en pensez ! Peu importe le bâton pourvu qu'on ait la claque,  les foudres de ces trois Californiens et leur hardcore sont d’une puissance et d’une obscurité telles qu’on sent indéniablement une certaine tristesse et  hargne peu à peu nous envahir. Il est vrai que dans sa manière de faire, le groupe semble assez singulier: des structures assez surprenantes, des rythmiques variant d’un moment à l’autre  et permettant aux musiciens des libertés sans restriction,  pour se focaliser toujours plus sur cette intensité qui ne cesse de nous oppresser. Le groupe ne s’enferme dans aucun espace clos, et laisse libre cours au mal être qu’il souhaite exprimer dans un désordre et un marasme constant.

 

Une sorte de Ruiner encore plus extrême dans sa démarche face à laquelle vous ne pourrez rester de marbre. On regrette une qualité de son un peu en deçà de ce qu’il aurait fallu pour vraiment se faire clouer au mur mais l’effet Runaways est déjà bien marquant, et leur musique s'écoute à un volume à se faire saigner les oreilles tellement on en veut plus. Encore un groupe qu’on va regretter de ne pas avoir vu perdurer…

photo de Biflam
le 30/11/2010

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