The blue angel lounge - Narcotica

Chronique CD album (45.04)

chronique The blue angel lounge - Narcotica

D'Allemagne nous sont régulièrement venues de belles surprises et The blue angel lounge, qui officie dans un registre incluant des formations comme The Black Angels ou The Brian Jonestown Massacre, nous fait ici don d'un album dont la valeur le place à proximité immédiate de ces formations.

 

Les influences sont certes audibles, mais digérées, jamais criardes, et les compositions solides, tant dans une option planante ("Son of the ocean") que porteuse de scories shoegaze (le bien nommé "Narcotica" en ouverture), ou portées par un rythme plus vif ("Bewitch my senses" et ses riffs simples, d'une redoutable efficacité). L'ensemble tient donc la route et confronte agressivité rock et instants plus psyché, plus "polis", sans dommage, et tient ses promesses même sur un format long (les six minutes de "Corona", marqué par les morceaux les plus pesants, au sens positif du terme, bien entendu, des Texans dont je parle plus haut). Le côté sonique des Allemands fait mouche et intensifie le contenu de l'album, à l'image de "Delete my ideals", et il parait évident que l'on tient avec Narcotica une alternative crédible aux productions des pointures de ce genre.

 

La machine repart de plus belle avec un "Secure" existence tranquille, qui semble annoncer une implosion...qui ne se produira pas, et "Street and exile", introduit par une basse ronde, puissante, que relaient des sonorités au sein desquelles le clavier prend une part prépondérante. La voix, entre psychédélisme grinçant et shoegaze décelable par bribes, amenant elle aussi sa brique à un édifice solide.

 

Les climats sont de plus variés, jamais figés ni uniformes, et "Darklands", peut-être un peu trop répétitif, les étaye sans toutefois se montrer marquant, l'erreur étant rattrapée par ce "New Ghandi alerte", aux grattes griffues, qui fait monter la tension d'un cran.

La toute fin de l'opus s'annonce donc bien et c'est un "I will never" aux douces envolées qui y met fin, et révèle un groupe prometteur, pas encore complètement libéré de ses sources d'inspiration, mais en tous cas sur la bonne voie pour cela, et auteur d'un album sans réelles failles.

photo de Refuse to keep silent
le 12/11/2010

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