Yorblind - Blind...but alive

Chronique CD album (45:00)

chronique Yorblind - Blind...but alive

Va maîtriser l'art du suspense avec une note qui résume le propos de l'article ! Si je ne me suis pas ennuyé à écouter Yorblind, je me suis ennuyé à écrire cette chro, tu risques donc de t'ennuyer à la lire. Alors je ne t'en veux pas si tu abandonnes dès ce paragraphe.
 

"Blind but alive" n'est pas l'album du siècle, ni même d'un mois. Il reste quand même plutôt sympa à écouter, bien que la suite du texte ne te semblera pas enthousiaste.
Dans un genre de metal à mi-chemin entre le heavy / thrash et des relents death ou prog', on a le cul entre deux chaises dès la question de l'étiquette...

Une rondelle loin d'être désagréable à écouter (j'insiste), un style péniblement définissable : mais alors, qu'est-ce qui justifie qu'il y ait encore tant de bourre pour coller à l'actu (l'album est sorti en Mars 2015) ?
 

Les (Mes) sentiments sont complexes.
Le fait d'être balloté d'un style à un autre n'est pas le plus perturbant. La multitude d'invités (loin d'être des seconds couteaux du metal français) non plus**, elle explique même cette variété musicale.
Mais elle explique peut-être aussi ce "lien" étrange (extrêmement personnel et particulier) qui lie le groupe à son auditeur...

Sans ce "lien" musical, on prend les pistes les unes après les autres, de manière indépendante. Toutes ont de sacrés arguments, mais l'oeuvre, dans son ensemble, manque quelque peu de "chaleur".
Rien de bien grave, si techniquement on en prend plein la tronche. Et c'est vrai, on ne peut pas dire : c'est bien foutu. 

Les titres ont tous leur petit truc : une progression inattendue, un bon gros riff qui hache menu (les guitares sont d'ailleurs le vrai point fort du disque) et une batterie qu'on entend clairement...
Mais le chant, plusieurs fois assisté par des guests, est plus décevant.
Un peu à côté de la plaque sur quelques lignes, il n'en demeure pas moins plein de personnalité.

La basse ? Il y en a une d'après les crédits. Ce n'est qu'à la lecture du livret qu'on le découvrira.
 

Mais alors, pourquoi un article si planplan si l'album ne semble pas si platplat ? 
Bah...c'est qu'il y a un digipack avec de la frustration incluse.
Y'a un truc vraiment cool qui pouvait ressortir de l'album...mais jamais ça ne prend.

Alors, comme d'hab, sur des suppositions et sensations aussi personnelles, j't'invite 1000 fois à les écouter, plutôt que de me lire (même si ça fait plaisir que tu sois arrivé jusqu'ici), mais lorsque le technique est le plus gros (voire unique) point positif, le sentiment d'inachevé est souvent le plus palpable pour l'auditeur.

 

**- Cyd Chassagne (Magoa) - vocals on “The Scapegoat”, “The Teacher”; & “Genesis” 
- Raf Pener (T.A.N.K.) - vocals on “I am Not” 
- Julien Da Silva (Lokurah) - vocals on “The Exploited” 
- Krys Denhez (Mur) - backing vocals on “Genesis” 
- Mathieu Pascal (Gorod) - lead guitars on “…But Alive” 
- Antoine Marais - lead guitars on “…But Alive

photo de Tookie
le 07/12/2015

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