Chelseea - Illogical love
Chronique CD album (23.48)

- Style
electro-pop, new-wave - Label(s)
Starlust Records - Sortie
2011
Musicienne d'à peine vingt ans, Jenna, alias Chelseea, vient de Lillebonne, en Normandie, et a commencé très jeune à se familiariser avec le milieu de la musique, la découverte de Bauhaus à l'âge de dix-sept ans constituant l'élément déclencheur de sa carrière naissante, de même que sa rencontre avec Bob Hedger Jahbuddha qui l'aidera donc à enregistrer ce premier EP prenant.
Celui-ci dévoile six titres captivants, matures, entre new-wave assombrie et electro-pop bien ficelée, porteuse de touches "dark" appréciées. Dès "18 again", l'univers à la fois sensuel et envoûtant de la demoiselle, positivement marquée par l'écoute de la formation de Peter Murphy, s'impose et ses plages electro attestent d'un don de composition déjà considérable. A la fois froids, dansants et chaleureux, ses morceaux, à l'image de "Sugar me" qui suit le titre introductif, se positionnent à la croisée des genres et des époques et retracent de toute évidence le parcours et les goûts de Chelseea, dont l'amalgame est ici parfaitement réalisé.
Entre rêverie et rythme soutenu, groove electro et élans plus cold, l'essai est réussi, les trames mises en place sans défaut, et même le chant en Français sur un "Chewy girl" dénudé, réminiscent de la vague française des late 70's ou des early 80's, ne dénature en rien la qualité d'Illogical love.
Dans un créneau encombré mais pour l'heure peu fourni en productions véritablement qualitatives, Chelseea possède visiblement les qualités nécessaires à s'imposer et le démontre de nouveau sur "LSD", l'un des titres les plus obscurs de l'EP, dont les claviers, décisifs, font en grande partie l'intérêt, couplés au chant de Chelseea dont on s'éprendra sans tarder. Cette dernière allie féminité encanaillée et attitude claire-obscure et parvient par ce biais à instaurer des plages accomplies.
L'electro-pop de "Polaroïd", aux synthés une fois de plus primordiaux, de même que le chant, enfonce le clou d'une première sortie jamais conventionnelle, à aucun moment racoleuse. "I'm Chelseea", dernier morceau cold et spatial, mettant fin avec brio à un disque qui annonce un avenir radieux et incite fortement à suivre de près l'avancée de cette artiste dont la jeunesse et l'inventivité lui permettront certainement de creuser efficacement le filon d'un créneau attrayant et d'une identité déjà solide.
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