Dead Side - Sous les cendres
Chronique CD album (45:00)

- Style
Metalcore - Label(s)
M&O music - Sortie
2014
Dead side...est mort depuis l'hiver 2016.
Et pourtant on va t'en parler, parce qu'on a reçu le disque qui s'était un peu perdu dans une pile grande comme les jambes d'Anastasia Strashevskaya.
En causer...et ne pas en dire (que) du bien.
Quel intérêt me diras-tu ?
Je perds du temps à écrire cette chro, tu en perds à la lire et le groupe n'a plus besoin de savoir qu'il y avait des trucs qui semblaient de traviole pour l'auditeur lambda que je suis.
Ouais, mais on a reçu le CD, on s'engage donc à en causer, et tu pourras toujours parfaire ta culture musicale en parlant de ce groupe du 26 qui a fait du metal-hardcore entre 2009 et 2016.
Mais pour te la faire courte, s'il fallait résumer l'album en deux mots, ce seraient "souffrance" et "efficacité".
Efficacité parce que cet album est écrit dans cette optique. Mettre une branlée, provoquer quelques hématomes, te réchauffer les cervicales à grands coups de riffs bien hachés, pour te sortir un hardcore avec des relents thrash.
C'est parfois difficile d'y résister...bien qu'à force de morceaux, on voit le truc venir de loin. Seul un morceau, un peu plus rapide, dénote au milieu d'une dizaine de pistes homogènes et...assez prévisibles.
Parce que c'est là que le bât blesse et que je résume l'album au terme de "souffrance". Non, pas que cela en soit une de l'écouter, faut pas déconner.
Le travail sur le son est nickel et c'est pas mal foutu dans l'ensemble...mais c'est ultra-répétitif...jusque dans les mots.
En Juillet 2015, je me faisais un peu secouer en public (et via mon FB personnel par un membre du groupe) pour ne pas être suffisamment rentré dans les détails sur cette chronique, pas hyper sympa...
Alors, je le fais ici, indirectement.
Dès la pochette, on sent que Dead Side n'est pas là pour révolutionner quoique ce soit.
La police du groupe (qui ressemble beaucoup à Unleashing the beast soit dit en passant) est à la mode. On a aussi un nom d'album assez classique pour la forme (3 mots, un peu comme ce que French Metal peut sortir dans ses compils...ou Unleashing the beast) mais aussi le fond.
Quant au visuel, s'il est vachement bien travaillé, il ne provoque rien de particulier... mais ce n'est pas le plus important au contraire du champ lexical de cet album.
Son souci : il manque de profondeur.
Beaucoup de groupes de l'hexagone utilisent l'argument du chant français comme étant un signe d'originalité (comme Unleashing the beast...décidément).
Ce n'est plus le cas depuis une paire d'années. Pas original pour deux ronds, MAIS toujours très courageux...hélas extrêmement complexe à gérer.
C'est en plus s'exposer (comme ici) à une critique acerbe, puisqu'en anglais, en général, on ne bite rien de ce qui est bavé.
Enfin, ça met en relief la richesse, ou la pauvreté, voire la maladresse des mots utilisés.
Donc si je résume l'album au terme de "Souffrance", c'est parce qu'il est un symbole : il revient une piste sur deux. C'est d'ailleurs un classique du metal francophone comme anglo-saxon...si bien qu'on peut faire un "BINGO".
Si tu trouves les mots :
-Pain / Souffrance / Douleur
-Hate / Haine
-Violence
-Puissance / Power
-Colère / Anger-angry
-Cendre / Ashes
-Poussière / Dust
Bah...BINGO !
Malheureusement, bien que sonnant pas trop mal, si ça tourne un peu en rond musicalement, c'est la même chose pour les paroles...et les lignes de chant.
Ce manque de variété dans un style assez convenu fait que cet album s'écoute bien, parce qu'il n'a rien de désagréable...mais absolument rien d'inoubliable.
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