Deep In Hate - Origins of inequality

Chronique CD album (44 minutes)

chronique Deep In Hate - Origins of inequality

 

Etre français et faire dans le brutal-death est une tâche plutôt complexe entre des Benighted détonants, des Gorod étourdissants, ou des Kronos dévastateurs.

Mais Deep in hate qui n'est pas né de la dernière pluie talonne ce podium hexagonal et revient avec Origins of inequality.

 

Deep in hate n'est pas un ersatz médiocre qui vient nous contenter durant une crise de manque de brutalité. Une fois passée la dispensable et  sempiternelle "Introduction" de 40 sec qui tente d'installer une atmosphère lourde, sombre et pesante (comme d'habitude), on découvre une formation qui va jouer des mains (et des pieds pour le batteur) pour nous pousser à secouer frénétiquement la tête. Si l‘objectif est rapidement atteint et durera jusqu'à la dernière seconde, ("For our fathers" est à part, nous y reviendrons)  les parisiens le font dans une ambiance plutôt froide.

 

C'est propre,  carré, rien à dire, mais cela manque de groove, de lourdeur, d'un petit quelque chose.

 

Là où leurs compères d'Hectic Patterns, par exemple, proposent des idées plus décalées, plus fouillées, Deep in hate va plus vite pour se diriger droit au but.

 

Loin d'être un défaut lorsque c'est aussi bien fait puisque :

- les guitares alternent les riffs tranchants, les crissing à vriller quelques tympans et surtout une habileté à toutes épreuves.

- il y a aussi clairement une influence hardcore sur "From above the hantill" ou "Legions of the weak" qui double l'efficacité des compositions.

Quand le chant gras est de sortie, il est parfois suivi de passages criés plus "cochons" et l'équilibre est parfaitement trouvé. Tout sonne franchement bien, jusqu'à la batterie blasteuse, à la double pédale copieusement utilisée, certes, mais toujours à bon escient.

 

Au milieu de toute cette agressivité se greffe la mélancolie de l'acoustique instrumental "For our fathers" qui s'achève par un solo électrique. Peut-être une dédicace, peut-être une place particulière dans le cœur des musiciens, mais même si c'est un bon titre, il n'a pas sa place, il ne colle pas à l'ambiance : disons qu'on pourrait se passer de ce genre de "pause". Difficile derrière de reprendre le rythme imprimé depuis le début malgré le gros départ de "Virtuel supremacy" : il y a peut-être là une erreur dans le choix de la tracklist...

 

Heureusement, 3 titres suivent et en remettent une couche.

 

Deep in hate clôt cet album en nous laissant la mauvaise impression de quelque chose d'un peu trop linéaire, conventionnel ou même propre. Par contre 40 des 45 minutes de ce "Origins of inequality" useront donc un peu plus des cervicales déjà délicieusement endolories...

photo de Tookie
le 06/09/2011

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