Downcast Twilight - Under The Wings Of Aquila

Chronique CD album

chronique Downcast Twilight - Under The Wings Of Aquila

Bon déjà le nom du label pose son truc. Si vous ne savez pas ce qu'est la Stygia, vous avez raté votre vie...

Jeune groupe international, Downcast Twilight bénéficie sur leur premier bouzin d’une prod loin de sortir de l'underground d'une vieille pyramide pourrie pleine de momies moisies (mais super agressives malgré tout).

D'ailleurs amis rôlistes voulez-vous une parade imparable en cas de rencontre avec une momie ? Et bien, vous courez comme un dératé pendant deux plombes et la vieille garce sentant les épices ne saura plus où donner des bandelettes.

 

Le son est donc propre, léché et bien équilibré. Pas gênant pour le style au final. Mais un peu pédant tout de même.

"Rex Nemorensis" (titre romain donné à un prêtre de Diane) ouvre l'album avec son titre en latin qui va bien. Le latin, ça pose toujours dans une conversation.

 

Nove sed non nova : la manière est nouvelle, mais non la matière.

(Citation que j’ai jamais pu replacer correctement à l'oral).

 

Ce premier titre se prend donc vachement au sérieux avec son groove caverneux au chant (Johan sort de ce corps), sa guitare toute sèche en filigrane et son clavier point trop envahissant (un pipo ?). Mmmmm ce Death mélo bombant le torse me botte mon pote.

Bon dès le second titre ça se gâte sévère. La faute à ce clavier quoi (une flûte ?) et à un refrain niaiseux : entre nais et nauséeux. On se dit que les gars sont tombés dans la marmite des groupes ayant trop écouté tout un tas de groupes Folk-Viking-Epic-Fantasy-Metal qui daubent des sandales.

Impression confirmée par "The Witches Of Anglesey". En effet les sorcières de l'île d'Ynys Môn souffre du syndrome Eluveitie. Une maladie bénigne faite d'une ritournelle pataude mais qui peut s’aggraver si on n'y prend pas garde. Tout se révèle alors un peu pondu sur un même schéma pas super passionnant même si un violon apporte un petit plus sur certains morceaux. Des guest vocaux féminins bien rugueux amènent aussi leur intérêt sur "Death Alexandria" mais se font particulièrement routiniers sur "The Red Queen". Ron zzzz ! 

 

Motivé par un élan purement humaniste, on a donc envie de dire un peu de bien de cet album, tellement le groupe semble croire en son truc...

Mais, manque de bol, le combo tombe dans pas mal de chausse-trappes de l'exercice et ce ne sont pas les nombreuses références historiques (les Romains sont méchants, les Celtes sont gentils, les forêts de Germanie sont pleines d'arbres, César est mort en mars, etc...) qui le sortent de la trirème.

 

Se débarrasser de ses influences suisses et coller plus d' instruments trad seraient bénéfiques pour Downcast Twilight. Sortir ses compos du mid-tempo et acquérir une identité propre serait salvateur. En l'état, Under The Wings Of Aquila est aussi passionnant qu'un album de Folkearth.

Pas mal pour la sieste sous un pommier en fleur, donc.

photo de Crom-Cruach
le 29/11/2017

1 COMMENTAIRE

cglaume

cglaume le 29/11/2017 à 11:19:10

"Pas mal pour la sieste sous un pommier en fleur, donc."

:D

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