Loudblast - Burial Ground

Chronique CD album (43:46)

chronique Loudblast - Burial Ground

« Y saoulent ces hardos à faire de la bonne musique. »

 

Voilà en substance, ce que je me suis dit à la première écoute de Burning Ground.

 

Cette pensée purement personnelle ne renvoie aucunement à Rocco et ses frères mais à un terme péjoratif et vintage désignant un fan de Hard Rock, de Metal donc en langage de djeuns. Que les moins de trente ans restent dans l'ignorance.

 

Parce que Loudblast n'est-il pas une institution chevelue bien française ?

Loudblast n'est-il pas actif et acharné pour le bien des vos oreilles depuis 1985 ?

Loudblast n'a-t-il pas défoncé son monde innocent avec des albums comme Sublime Dementia ?

 

Alors autant se colter avec une des meilleures productions du groupe à ce jour, advienne que pourra, que les trolls s'en donnent à cœur joie.

 

Après une éclipse de sept ans, le come back de la bande à Buriez s'était fait un peu entre la poire et la prune, en 2011, avec Frozen Moments Between Life And Death, si bien chroniqué par votre Lapin Jaune préféré.

Je passe donc après la verve connue de façon interplanétaire de notre spécialiste en nawaky, ça va être chaud mais qu'importe, je me lance.

 

Burial Ground déboîte.

Voilà.

 

Bon, j'avais bien dit à l'équipe de COREandCO que, moi, à part le Pagan, le Folk Metal, un peu de BM, de Thrash, de Crossover, de Stoner et de Death oldschool, j'y connais rien en Metal, j'ai pas les mots...

 

Pourtant le premier titre de cette plaque devrait être déclaré d'utilité publique même pour un Punk à la retraite. En effet, "A Bloody Oath" ouvre la symphonie macabre des Français de la plus belle des manières.

Rampant, caustique et groovy, ce titre pose les bases d'un Loudblast qui allie l'expérience des vieux crevards des planches de cercueil et les idées des jeunes puceaux du débouchage d'oreilles.

Une basse cinglante, une batterie nourrie au poison le plus tellurique, un chant monstrueux et varié, voilà ce qui caractérise désormais le son des Français.

Nous plongeons ainsi avec Buriez (dont je suis le sosie officiel avec une paire de lunettes et 25 kg de moins) au plus profond des méandres sinistres du pétage de nuque en mid tempo majeur.

Mais ce serait faire affront au combo, que de passer sous silence, la collection de riffs dantesques qui nourrissent cette galette. Riche, parfois Heavy dans ses solos, tortueuse, toujours létale, la gratte est ici érigée en Christ Rédempteur du haut du Corcovado, la tête à l'envers, certes.

De quoi se prendre de sacré pains mais pas en sucre.

Et quand ça s'emballe, ça donne un break fabuleux comme à 3 min 10 du morceau "Ascending Straight In Circles". Un exemple parmi tant d'autres de la classe de Loudblast.

 

En résumé « escargot power » comme dirait ma fille, plus sensible aux allégories qu'un amateur du Hellfest de base.

photo de Crom-Cruach
le 11/07/2014

4 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 11/07/2014 à 10:03:54

'spèce de hardos !

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 11/07/2014 à 13:09:49

Cromie fin prêt à chroniquer le dernier Judas Priest

Niktareum

Niktareum le 11/07/2014 à 22:42:21

Un bien bon album il est vrai, leur plus sombre à ce jour. Même si la 2ème moitié d'album me botte un peu moins que l'entame qui est excellente !

Clutchy

Clutchy le 10/04/2021 à 21:12:59

J'ai bien aimé, ça me rappelle du Tryptikon par moment, et aussi du Loudblast. Je veux dire du bon Loudblast, parce que oui, il y a les bons et les mauvais Loudblast, comme pour les chasseurs. 

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