Meinhof - Endless War
Chronique CD album

- Style
Anarcho D-Beat - Label(s)
Nikt Nic Nie Wie /Deviance - Sortie
2016 - écouter via bandcamp
Music for scum done by immigrants : voilà comment Jarek de Meinhof résume le propos de son groupe. Dans le climat actuel, c'est bien : ça fout un peu les pieds dans le fumier idéologique.
Vous avez écouté des débats politiques dernièrement ??? Oups je m'égare.
Après un Mother en demi-teinte et datant déjà de 2012 , le couple Rosy-Jarek, sur les planches comme en dehors, effectue un retour en arrière particulièrement vicieux. L'heure n'est pas à la poilade et Meinhof n'a jamais fait rire le con, de toute façon.
Dire que Endless War est brut de décoffrage c'est comme dire que Alain Bonnet de Soral est une raclure : une évidence donc.
D'entrée, "Error In Humanity" remet les enclumes dans le facteur. Les dictons, ça doit évoluer oui, je le pense. Le son est âpre, abrasif et l'identité du groupe, toujours aussi marquée grâce au chant de Rosy, braillant en de vicieuses saccades de glaviots.
Ouane
Too
Tree
Donc, dès le premier morceau, on grimpe à l'arbre comme la Lucy de base pour échapper aux fauves. Jarek a des dents de sabre à la place des cordes. Jambes écartées pour être bien stable, et avoir la force suffisante pour supporter le fracas imposé par la batterie en mode Paléolithique et la Rosy en mode... Rosy.
Non, mais, dites-moi là, si je me trompe. Y'a pas moyen, là, d'être un peu énervé comme le trio, là ? Sérieux...
Okay, c'est primaire de se mettre la ratte au courre-bouillon pour les autres. Pour certains, ça fait bobo-gaucho. Les Punks de Meinhof sont la Némésis du bobo. Niveau gaucho, disons que Endless war agit comme un insecticide pour les oreilles.
Tous plus ou moins coulés dans le même moule (le seul chti reproche de rien du tout), les morceaux des Anglois pas saxons nous livrent, ici, une vicelarde tournée de pains bruts, trouvant son apogée sur le morceau "Those With Bullets In Their Heads". En mode Motörhead grande époque. Mais en plus méchant. Des morceaux comme ça devrait être juste remboursés par l’État policier. Oups, en fait non.
Endless War, c'est la musique séminale, la pulsion électrique primitive, le larsen qui sauve, la rythmique climatique. La fin des dinosaures. En 23 minutes.
Bise à Steph DEVIANCE, au passage.
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