Mother Engine - Hangar
Chronique CD album (77:17)

- Style
stoner instrumental - Label(s)
Heavy Psych Sounds - Sortie
2017 - écouter via bandcamp
Quand mon fils aîné était petit, il avait reçu une série de disques qui s'appelait Je n'aime pas le classique mais ça j'aime bien (avec des dessins de Sempé sur la pochette)... C'est un peu l'effet que me fait cet album. Mother Engine est un trio instrumental donc Hangar est un album instrumental, premier effet repoussoir pour moi. En vinyle Hangar est un double album mais il ne comporte que 4 morceaux (oui, oui, un seul par face) ou pour faire plus simple 4 titres en 77 min, a priori je ne suis pas fan non plus de chansons aussi longues donc second effet repoussoir. Mais le fait que Hangar sorte sur un label qui sort beaucoup d'albums qui me plaisent m'a fait lui laisser sa chance. Et là, je me dis que j'ai bien fait !
Basée sur la sainte trilogie guitare-basse-batterie, la musique de Mother Engine est à classer dans la famille du stoner, plus rock que metal sans en être foncièrement éloignée non plus... on n'est pas dans la branlette de manche et s'il y a des solos ils ne sont pas du tout au cœur du propos ici. Les rythmes, les ambiances sombres ou lumineuses sont le cœur de Hangar. Le groupe utilise de temps à autres divers effets... l'album et « Prototyp » débute sur des bruitages comme si l'on était dans un atelier de fabrication... plus loin on retrouve quelques effets psychédéliques, ainsi qu'un court passage avec des cordes bloquées (a priori un piano que l'on entend après). « Biospirit » débute de façon aérienne avec un côté indien- Katmandou avec des percus bizarres qui donnent un gros côté psyché planant 60's... après 4 min on a un alourdissement et une accélération. La basse prend souvent la main sur ce titre-là. Tout comme sur le suivant, « Tokamak » qui débute lentement et lourdement avec cette basse bien en avant et survolée par une guitare spatiale, guitare qui va s'alourdir. La surprise de ce morceau est l'adjonction sur deux passages de cuivres, le premier vers 8:30 avec une section cuivres mais aussi des solos de sax et de trompette puis après un passage très lourd, la section cuivres fait son retour (vers 14:00)... le morceau se termine en tension de manière assez lourde. Le dernier morceau, « Weihe-Leerlauf » est, comme son nom l'indique, un morceau double car on a un break qui est suivi d'un changement brutal et radical d’ambiance. Le début du titre a une ambiance hispanisante puis suit une montée en tension avec une guitare tranchante. Un break nous entraîne vers une ambulance arabisante (notamment les percus)... un long break calme et clair arrive vers la 9ème minute qui est suivi par la fameux changement brutal d'ambiance avec un gros côté 60's, suivra une alternance de passages lourds et de passages acoustiques.
Mother Engine installe ses ambiances et riffs en répétant à bon escient certains passages qui s'ancrent en tête. Le chant, qui pourtant est primordial pour moi, et évidemment est absent ici, ne me manque pourtant pas...
Hangar avait tout du repoussoir pourtant j'ai fini par entrer (et plus facilement qu'escompté) dans l'univers du trio allemand.
Je n'aime les disques instrumentaux mais Hangar j'aime bien !
Hangar est disponible en CD et en double vinyle (noir ou blanc collector).
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