Puppetmastaz - Keep Yo Animal
Chronique CD album (70:00)

- Style
Electro Hip-Hop - Label(s)
Very Progressive - Sortie
2016
écouter "One inna Billion "
Vous ne le savez peut-être pas, notre célèbre spécialiste en nawak, le lapin jaune Cyril Glaume, à ses heures perdues, pratique le hip-hop; il cherchera à démentir, j'en suis sûr, mais en voici la preuve. En voilà une intro bien inutile, limite private joke, mais je suis aussi (grassement) payé pour ça... D'ailleurs chef, si tu essaye de me la faire à l'envers là dessus avec les accords d'entreprises de la loi "Travail", je me mets à dire du mal du hardcore dans mes chroniques.
Bref, les Puppetmastaz sont de retour, après un Revolve And Step Up! en demi-teinte, qui ressemblait plus à un album solo de Snuggles, avec une poignée d'invités, et qui manquait cruellement de folie animale, malgré quelques bons titres. Pour ceux qui n'ont pas suivi, et pour ça, je ne vous en voudrais pas, le groupe est un collectif de hip-hop fondé au début des années 2000 à Berlin, par plusieurs marionnettes frustrées et humiliées par l'espèce humaine, et qui pensaient trouver en la musique un moyen de prendre leur revanche et prendre le contrôle. Une image (assez vraie je dois avouer) est souvent utilisée pour les décrire: les Fraggles Rock croisés avec le Wu Tang Clan. Keep Yo Animal est leur sixième album, et leur soif de vengeance semble de retour. Même si le groupe a eu du mal à se remettre du départ de la première incarnation de Mr Maloke après Creature Shock Radio, il a su continuer son style unique, mâtiné d'électro et de nombreux autres styles.
La bande est toujours menée par le triumvirat Snuggles / Maloke / Panic, aux flows reconnaissables immédiatement: avec une petite coquetterie pour le premier, une classe innée presque british pour le second, et un côté typiquement US pour le dernier. Second constat, la voix ragga (Seeed like) est beaucoup moins présente, toujours certainement dans la continuité d'un recentrage autour de l'électro. Le premier titre, avec ses accents soul / funk, est plutôt classique, mais est une bonne introduction, avec le premier d'une longue série de refrains qui font mouche. Même lorsqu'ils font preuve de fausse naïveté comme sur l'ultra cheesy "Postbox", ça fonctionne, même si ce n'est pas leur meilleur titre, la sauce prend. "Rock" et son riff rappelant ZZ Top, porte bien son nom, et démontre une nouvelle fois que les marionnettes ne s'enferment pas dans un style. On retrouve également leur volonté d'expérimenter sur "Ewok On The Phone" (ils sont également ultra fans de Star Wars). de nouvelles voix font également leur apparition (sur "Some What" par exemple) et quelques invités comme Modelselektor (avec qui il avaient déjà collaboré) ou DJ Illvibe (sur le sombre et glauque "Cheeba Garden).
En conclusion, les Puppetmastaz nous offre un album qui replace le groupe sur de meilleurs rails que les deux précédents. Même si on n'atteint pas le niveau de The Takeover, Keep Yo Animal nous redonne foi en le collectif berlinois. Et le vieux con comme moi regrettera toujours l'absence de Chilly Gonzales...
1 COMMENTAIRE
cglaume le 03/07/2016 à 23:44:38
Je crois que le Nikta du site d'à côté avait déjà tenté de me convaincre d'essayer les PM...
Par contre, calomnie: il est évident que ce lapin jaune n'a rien avoir avec le-seul-le-vrai. Qui, s'il avait balancé son flow dans le M.I.C., aurait plutôt opté pour le blaze PoppersMastaz. Parce que Fistinière powa ! :P
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