Sasquatch - II

Je vais commencer ma chronique par un truc qui a l'air chiant mais en fait qui ne l'est pas : Moi (ne jamais dire moi dans une chronique, je sais pas si vous avez lu ailleurs, mais en général on dit jamais "moi". Mais moi je le dis.), je suis quelqu'un qui aime bien quand on joue avec du gros son, gras, plein de fuzz, quand la musique est bien bluesy, lourde et groovy. Alors, ami stoner, si tu passes par là, que tu ne connais pas ce superbe groupe qu'est Sasquatch, laisses moi te le présenter.

Car tous les ingrédients y sont : le fuzz, le gros son, la patate stoner, la lourdeur de certains passages : Sasquatch a tout pigé et il vient t'ôter l'envie d'essayer de faire mieux. Une voix claire simple, blues, se fourgue entre deux montagnes que sont la batterie et le fuzz, et ces deux monstres fascinants se bastonnent pour savoir qui va te péter la gueule après. Tu vois le schéma ? En gros, ton cou est obligé de souffrir dans l'affaire. Alors headbangue mon gars, headbangue, ça fait mal mais c'est trop bon.

Parce que du heavy rock ça sent la poudre et c'est tellement bon qu'on a oublié toutes les autres odeurs depuis. Le fuzz, putain, le fuzz ! Cette énorme vague, ce tsunami persistant qui écrase tout un morceau sur une seule note, là je te parle du morceau "Knucle down", eh ben ce fuzz là, il est énorme, parfait. Ah oui parce que faire du bon fuzz avec la bonne pédale qui faut, ça c'est une sacrée paire de manches hein, la big muff elle suffit pas toujours, faut la modifier. Et ces mecs là je sais pas comment ils ont fait, mais une chose est certaine, ils ont bien réfléchi à la question et ne se sont pas laissé marcher sur le zgègue par des sonorisateurs du commun apeurés de la saturation, et putain du fuzz y'en a !

Pour ceux qui savent pas, le Sasquatch, c'est une légende américaine sur un espèce de Yéti qui vivrait en Californie, un Yéti des forêts si vous voulez. Y'a pas mal de gens qui prétendent l'avoir vu, on le retrouve à la télé et tout, avec des fausses vidéos tellement les gens ont envie d'y croire.

Adonc, l'album éponyme peut se targuer d'être une foutue révélation, une énorme louchée de fuzz du genre "c'est quand tu veux pour ton cou". A écouter dans sa caisse en autoroute, le buzz avec c'est bien aussi.

Achat ou pas achat ? Achat.

Carcinos

le 13/05/2011