Sepulchral - Back from the dead

Chronique CD album (44:00)

chronique Sepulchral - Back from the dead

"Je vous parle d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaître" chantait Aznavour.

 

Il ne parlait sans doute pas de Sepulchral et son death-metal old-school (bien que l'intéressé n'ait pas encore démenti), mais ces paroles rentrées dans le langage populaire sont l'occasion de souligner un incroyable come-back.

En 1991, alors que je mangeais des Chocapic en regardant Bioman, Sepulchral faisait (pas bien loin de chez moi soit dit en passant) du death-metal comme on en faisait à l'époque.

En 2017, le groupe revient avec du death-metal comme on en fait plus, et je mange toujours des Chocapic.

 

Le secret de leur longévité ? Du chocolat et de bons grains de blé pleins de vitamines.

Pour le groupe ?

Disparaître pendant 25 ans. Ne plus donner signe de vie. 
Revenir d'entre les morts (ça tombe bien, c'est le titre de cette compilation et carrément dans leur univers graphique).
Réenregistrer des morceaux qui ont fait leur gloire passée, qui ont entretenu leur mémoire pendant toutes ces années chez des connaisseurs, rajouter des pistes avec des versions anciennes et BIM, signer chez Great Dane pour un disque dispo en CD et K7 de 45 minutes.

 

Le résultat va plaire aux fans de old-school, aux trve, aux amoureux du groupe. Parce que dans le genre "à l'ancienne", difficile de faire mieux.


Les quatres premières pistes ont bénéficié d'un nouveau passage en studio en 2016. Si c'est plus puissant, plus clair, plus propre, cela ne perd pas de sa violence brute.

Seul "hic" : ça sent un peu le bourrage...On retrouve "Putrefying mass" (par 3 fois en tout), "Internal decomposition" et "Disembowlement of the dead" un peu plus loin, dans les enregistrements d'époque. L'occasion de voir que le récent passage studio n'était pas inutile pour le confort...mais qu'il a aussi sérieusement rogné sur le charme d'antan.
Retoucher aux enregistrements n'est pas nécessairement synonyme de retouche des compos. Les réinterprétations sont minimes et permettent au moins de garder le fond tout en faisant évoluer la forme.

Pour le fond, donc, inutile d'aller plus loin dans le détail : on est sur de l'archi-classique. Du surgras, du baveux, du cradingue, du surviolent et on atteint le dernier niveau sur l'échelle du morbide (le premier niveau étant un épisode du Bus magique).
Malsain, poisseux et violent, ce disque est l'occasion de refaire une plongée dans un genre qui a connu de grandes évolutions...mais qui offre ici un tour en Delorean.

Seul "Vampirus spectrum" est inédit (à la connaissance de votre serviteur) mais garde cet atmosphère dégueulasse qui a de quoi faire péter l'élastique des slips des adeptes nostalgiques du "death à Papy".

Lorsqu'on est insensible à ce témoignage musical historique, lorsqu'on se fout un petit peu de ce death à l'ancienne et que le groupe Sepulchral n'est pas parlant, ce disque n'a pas de réel intérêt...au-delà de son aspect "historique".

Un témoignage de temps qui semblent ancestraux... qui a tout ce qu'il faut pour plaire aux fans d'une période dorée pour des mélomanes chevelus (qui souffrent peut-être d'une calvitie avancée aujourd'hui) qui ne se retrouvent pas dans les nouvelles modes musicales.

photo de Tookie
le 17/10/2017

1 COMMENTAIRE

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/10/2017 à 12:41:47

Il existe des gens se foutant un peu du death oldskull ?? Donne des noms que je soigne ma calvitie avec leurs scalps.

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