HELLFEST 2011 - Report dimanche 19 juin

HELLFEST 2011 Report dimanche 19 juin (dossier)
 

 

Légende :

 

 
Pidji
 
Swarm
 
carcinos
 
Cglaume
 
Viking Jazz
 
 

 

KEN MODE

Terrorizer tent / 11h30

Ken Mode[ Viking Jazz ] Ce groupe a du muscle et même s’il est réduit au trio ce matin il va filer un sacré coup de pied au cul de la Terrorizer tent. Compos ultra efficaces, son bien équilibré, les membres du groupe arrivent à tenir la scène et l’ambiance qui se dégage de leur musique met tout le monde d’accord. Venu défendre Venerable, son dernier opus, le groupe démontre son savoir faire et impressionne, le titre final du show achevant d’une bonne claque dans la nuque les auditeurs encore présents. Un groupe qui retrouvera surement son album dans le top de la rédaction !

[ Pidji ] J'étais bien content lorsque Ken Mode a été annoncé officiellement. Faut dire, qui aurait misé sur leur présence dans le line-up de ce week-end ? Et pourtant, le trio est bel et bien là ce matin devant mes yeux. J'ai pourtant du lutter avec ma fatigue pour me sortir du lit ce matin (je voulais même voir Morne à 10h30, mais là, c'était vraiment pas possible), mais je ne pouvais pas manquer ça. Et j'ai bien fait. Le groupe va balancer un set tout simplement somptueux, faisant la part belle au dernier album (dommage qu'on n'ait pas eu le droit à "Capricorn" de leur album Reprisal), mais qui s'en plaindrait ? On terminera sur un "Never was" tout simplement énorme, qui sera un des moments phares de ce week-end, tout simplement.

 

LAST DAYS OF HUMANITY

RockHard tent / 12h05

[ Viking Jazz ] « Nous n’avons jamais joué devant un public aussi nombreux » tu m’étonnes… Autant sur album ce groupe est parfait, sans compromis, sans finesse tout en glaviot et vomi, autant sur scène le son n’était pas à la « hauteur » du gore-grind des bataves. Tout petit, pas assez crade, pas assez fort, le tout manquait cruellement de graisse, de transpiration, de sang et de bébés morts pour être aussi jouissif et gerbant que sur cd.

 

ATHEIST

Main Stage 2 / 12h50

[ Cglaume ] Damned, arrivé à 13h15, ça ne laisse plus que 20 minutes de set… Grrrrmbll! Pas que j’ai adoré plus que de raison Jupiter, l’album du retour de la bande à Kelly Shaefer (au look désormais très Axl Rosien), mais Unquestionable Presence fait partie de mes albums de chevet, et j’avoue que j’ai rudement envie de connaître à nouveau de ces séances de flashback poignantes que Sodom et Coroner ont initié la veille, et qu’Atheist et Morgoth sont censés prolonger encore aujourd’hui. Heureusement, les groupes gardent souvent le meilleur pour la fin, et j’ai ainsi droit à quelques vagues de frissons de plaisir pendant l'écoute de « Your Life’s Retribution » et « Mother Man », ainsi que sur un sympathique « Piece of Time » conclusif. Gros début de journée donc, malgré un démarrage bien tardif!

 

THE OCEAN

Terrorizer tent / 13h30

The Ocean[ Viking Jazz ] Je m’étais fait une raison, à chaque fois que j’ai vu le groupe sur les planches et en lisant les live-report de The Ocean, confirmant qu’il n’est pas un groupe de scène. Mais il semblerait qu’il y a quelques exceptions (peut-être le dernier show d’une tournée massive leur donna un dernier élan favorable à mes oreilles). Ce concert du collectif Allemand, de l’extérieur de la tente (car blindée à ras-bord comme durant tout le week-end) était plutôt bon. La setlist essentiellement axé sur leur double album Anthropocentric et Heliocentric apporte peut-être plus de légèreté et de retenue à leur musique qui d’habitude se révélait particulièrement pauvre une fois sur scène. Ainsi les mélodies et les parties claires passent mieux que sur album (un peu chiant et mielleux il faut avouer) et le set était moins pénible qu’à l’accoutumée, relevant le niveau de ses compos plus douces par la puissance du live j’ai l’impression que The Ocean a trouvé son rythme de croisière et évite ainsi soigneusement la noyade.

 

ORPHANED LAND

Main Stage 2 / 14h30

Orphaned Land[ Cglaume ] Soyons clairs: The Never Ending Way of ORwarriOR est le meilleur album sorti en 2010, point. Et le concert donné par le groupe en compagnie d’Arkan au Nouveau Casino fut magistral. J’attends donc forcément beaucoup de la prestation des israéliens sur les planches du Hellfest. D’où deux remarques préalables qui tempèrent (oh, un poil, guère plus) mon enthousiasme : le son de la Main Stage 2 n’est quand même pas fantastique, la batterie et la basse étant bien trop en avant par rapport au chant et aux guitares. Deuxième remarque: le groupe s’est une fois encore majoritairement cantonné dans son registre oriental pop’n’love, alors qu’il a aussi en magasin de l’artillerie lourde de 1er choix. N’empêche, quel charisme, quelle pêche, quelle communion dans la joie, le love et le metal! Comme à leur habitude, Kobi nous la joue christique, Yossi s'éclate comme un môme au pied d’un sapin de noël … Et Matan, le batteur, s’y met lui aussi, le show étant assuré par un peu tout le monde en même temps. D’autant que le groupe – entérinant ainsi de façon magistrale son message œcuménique – est rejoint sur 2 titres par une charmante danseuse du ventre libanaise qui vole pour un temps la vedette aux membres du groupe. Que du love je vous dis! Et le public de chanter, sauter, vibrer sur « In Thy Neverending Way », « Sapari », « Ocean Land », « Norra El Norra », « Ornaments of Gold » et j’en passe… Nom de nom, ce dimanche n’est certes pas blindé de groupes cglaumiens, mais il n’en commence pas moins sur du très très lourd!

 

KNUT

Terrorizer tent / 14h40

Knut[ Viking Jazz ] Massif et Wonder, voilà comment qualifier cette prestation suisse en deux mots. Réglé comme des horloges, les membres du groupe déroulent leur set implacablement et nous en mettent plein la gueule (littéralement, le son était extrêmement fort). Dommage que les vieux titres n’ai pas plus de place dans leur set (surtout ceux de Challenger) mais un ou deux de Terraformer ainsi que le finish de Bastardiser arriveront à trouver leur chemin parmi le dédale de riffs et de structures alambiquées du dernier album constituant principalement l’assaut sonique des vétérans du post-core transalpins (qui s’offre une cure de jouvence avec leur nouveau line-up malgré tout). Ce n’est pas un des groupes fétiches de COREandCO pour rien !

[ Swarm ] Knut c’est beau, c’est bien, c’est grand. Knut, ça écorche la gueule aussi un peu. Je crois que j’avais oublié la sauvagerie des suisses sur disque (la bonhommie du Roderic de la veille ne doit pas y être pour rien)… Et bien les 5 lascars vont cruellement me la rappeller en deux temps, trois mouvements. Dès les premières minutes de la setlist, on se prend des quintaux de syncopes, de breaks et de dissonances. Et, pour pas un rond de plus, on se mange le line up le plus solide et le plus patate que Knut n’ai jamais eu (dixit Roderic la veille et bel et bien vérifié depuis). A noter aussi que ce brailleur de Didier est particulièrement remonté contre son microphone aujourd’hui.
KnutUn peu à la manière de Converge la veille, les suisses commencent leur set avec des envies flagrantes de nous envoyer le top 10 de leur titres les plus violents. Mais très vite ralentissent la cadence sans pour autant aérer et nous déballent donc aussi des pépites de lourdeurs (« Stealth camping » et « if we can’t fly, we’ll take the damn boat » passent très très bien sur scène)… L’occasion pour Didier de souffler et de se planquer derrière son petit sampler posé au centre de la scène. Les samples d’ailleurs, seront la seule chose sur j’aurais à redire : souvent peu utiles voire assez grossière (genre je monte les potards à fond pour introduire l’explosion introductive d’un nouveau titre), les bidouilles électroniques de Knut sur scène ne sont clairement pas à la hauteur des textures riches de Terraformer, dommage.
Après, je chipote parce que pour le reste, c’est un carton plein. Le set est monstrueux, le public est à donf’, l’ambiance est au rendez vous elle aussi et chaque silence se fait presque aussi lourd que la musique des suisses. Si on rajoute à tout ça un final tout juste magistral (« H/Armless », monstrueux), voilà que Knut se hisse tout peinard dans les meilleurs sets qu’il m’aura été donné d’entendre ce week end. Encore, s’il vous plait, plein !

 

GHOST

Terrorizer tent / 15h50

Ghost[ Carcinos ] La deuxième claque après Clutch. Car il est bien trop facile de crier au buzz et de n'aimer que ce qui a 10 ans d'ancienneté au moins, Ghost nous a offert un concert magistral. D'une finesse et d'un talent rare, le frontman savait amuser son public tout en gardant sa pudeur écclésiastique. La grande classe. Musicalement, très peu de variations par rapport à l'album, mais suffisamment pour un live. De plus, ils ont eu l'audace de jouer une reprise des Beatles : "Here come the sun". Je n'imaginais pas que cette adaptation puisse prendre une allure aussi mélancolique et rituelle à la fois.
Ghost, c'est un groupe jeune qui buzze mais c'est aussi un groupe méritant. Ils l'ont prouvé sur scène et n'ont absolument rien à envier à personne, pas même à King Diamond (de qui je n'envie de toute façon pas grand chose musicalement).

 

KYLESA

Terrorizer tent / 17h05

Kylesa[ Swarm ] Attention, effet vieux con : Kylesa, c’était vraiment mieux avant ! Avec le recul, les tout premiers albums m’ont beaucoup plus botté que les derniers et je me rends aussi compte que des deux fois où j’ai vu le groupe, j’ai largement préféré la première.
Et bien mon attitude de réactionnaire sera confronté cette fois encore : je n’ai pas du tout aimé le set de Kylesa. Dès le début, les cinq de Savannah déboulent sur scène et nous jouent un « Don’t Look Back » avec des lignes de chant revues une quinte à la hausse… Et là, je suis désolé, quand on est pas foutu de jouer un titre sur scène convenablement, on s’abstient. De toute manière, Kylesa, au chant (sur scène), c’est un sketch. Généralement fausses, les parties claires vont jusqu’à rendre les trucs plus hurlés bancals. Et le fait de voir Corey Barhost amputé de son micro (et donc de sa grosse voix death) me rend également tout chagrin… Ouais, maintenant il a un tout moche clavier que le groupe a eu la bonne idée de coller sur le devant de la scène, au centre… Non, ça ne nuit pas du tout au jeu scénique ça !
Du reste, la setlist, elle aussi est assez nase. Ça tape dans les gros tubes faciles et fait la part belle aux derniers efforts studio du groupe en omettant soigneusement les petites pépites que ces disques renferment néanmoins (ou en les massacrant, c’est selon). Le son est bof, pas équilibré et je me demande encore aujourd’hui à quoi sert cette paire de batteurs autistes… En voilà deux qui mériteraient de faire un stage chez les Melvins pour voir ce que deux batteries peuvent produire en terme de rock n’roll.
Le show est statique, la patate n’y est pas et même quand Phil Cope se laisse aller à marteler le fût qui est posé à coté de lui (oui, ça fait deux batteurs et une percu supplémentaire), rien n’y fait… C’est mou, et ça donne envie de voir du vrai sludge qui tâche, comme ils savaient si bien le faire, avant.

 

GRAVE

RockHard tent / 17h10

[ Cglaume ] Grave c’est – de notoriété publique – la constance discographique et live incarnées. Par contre le problème avec ce type de qualité, c’est que lorsque l’on pratique un death aussi lourdement plombé et linéaire que le leur, l’intérêt a du mal à rester longtemps à flot. Et si « Hating Life » et « Into The Grave » nous sortent un temps d’une insidieuse léthargie, nous y retombons bien vite, la bouillie compacte servie par ces vétérans suédois nous laissant sur une impression assez bof bof…

 

MORGOTH

RockHard tent / 19h10

Morgoth[ Cglaume ] Ça y est, 19h sonnent: c’est le moment de croquer la dernière madeleine de Proust du week-end. Morgoth est de retour « pour le fun », sans se prendre la tête, histoire de tâter le terrain et de voir si le public est encore demandeur de leur death mid-tempo puissant et groovy. Et le constat va être sans appel: la bande à Marc Grewe n’a manifestement pas été oubliée! Intro ambiancée de circonstance avec « Cursed » puis, en toute logique, c’est « Body Count » qui déboule et ouvre naturellement le set des allemands, mettant illico au garde à vous le pelage du lapin jaune. Petite coquetterie de cette mouture 2011 de Morgoth: Marc a ajouté un artifice original au set musclé de sa bande de brutes en la présence de lentilles vertes phosphorescentes qui – habilement éclairées par un faisceau de lumière noire – lui donnent de faux airs de Mickaël « Thrilleer » Jackson meets David Banner-quand-on-lui-marche-sur-les-pieds. La suite du set s'écoule sans temps mort, la quasi-totalité de Cursed étant interprétée, de « Isolated » à « Sold Baptism », en passant par « Suffer Life » et « Exit To Temptation ». On a quand même le droit à un morceau de The Eternal Fall, ainsi qu’à un extrait d’Odium – l’excellent « Resistance ». Panard intégral donc, même si perso j’aurais bien repris une louche d’Odium. L’assistance elle aussi semble apprécier le concert avec le même enthousiasme, une petite punkette offrant même l’obole de ses seins reconnaissants au regard d’un groupe manifestement content de sa prestation. Chapeau (et bonnets C) bas messieurs, et à très bientôt j'espère!

 

GOATSNAKE

Terrorizer tent / 19h35

Goatsnake[ Carcinos ] Excellent concert, rondement mené. Les membres de Goatsnake préfèrent enregistrer plutôt que de se produire en live, et je suis d'accord avec eux, mais cela n'empêche pas qu'en live, Goatsnake ça vaut terriblement le coup. La plupart des morceaux viennent de l'album Flower of disease, même si d'autres titres pouvaient tout autant remplir leur set. Greg Anderson s'était alors affublé de 4 model T qui crachaient un flot boueux et massif, ne laissant à la basse que très peu de place. Je m'attendais toutefois à un son bien plus massif. Non pas que cela ait boudé mon plaisir, car au souvenir du passage d'Ufomammut sous la même tente il y a deux ans, le son était fort mais mauvais. Scéniquement, le chanteur, énigmatique, était saisi d'une transe, que chaque vibration provoquée par le fuzz ravivait. Il est venu chanter en face du public, en face de moi, et son excellente voix m'a bluffé. Ce type chante très bizarrement, mais il chante magnifiquement bien.
A la fin du concert, Guy Pinhas, le bassiste, a pris la parole, en français pour remercier le public. On comprend que le peu de concerts que donne le groupe, mêlé à l'excellente réponse du public du Hellfest lui donne chaud au coeur. Allez savoir, peut-être que dorénavant Goatsnake se produira bien plus souvent, et en France qui plus est ?

[ Viking Jazz ] Groove d’escargot, son de baleine, attitude d’ours, Goatsnake c’est un bestiaire à lui tout seul. Et les dires de Greg Anderson himself sur le faible niveau de son groupe sur scène seront malheureusement vérifiés. Boulangerie Pâtisserie dans un premier temps (sans fausses notes flagrantes du géant chanteur en revanche) on sent le groupe mal à l’aise dans cet exercice scénique. Ensuite, le manque cruel de communication et de présence du groupe ne va pas aider à faire décoller les riffs pachydermiques et le jeu pauvre et plat de la batterie. C’est un peu en hibernation que le groupe à joué ses titres (tirés de ses deux premiers albums) J’aurai préféré un concert de Sunn O)))... Déception attendue.

Goatsnake[ Swarm ] Je ne connais pas bien Goatsnake mais je sais au moins que c’est une grosse référence du doom… Réflexe de base : je me mate deux morceaux et je me tire. Sauf qu’en fait je me suis pas tiré. Et pourtant je me suis retrouvé bien au fond d’une tente surblindée sans voir un broque de ce qu’il se passe sur scène. Pour quelqu’un qui a pris la luxueuse habitude de se taper la moitié des concerts en première ligne cette année, ça fait un peu mal mais bon, le set est tellement mortel que je m’en contente amplement.
Avec un son incroyable, des riffs imparables, un chant qui plane tranquille au dessus du bourbier et une ambiance à la fois lourde et sacrément hypnotique, les ricains m’enfoncent sans le savoir dans la plus agréable des fatigues et me vengent par la même de ne pas voir le Mage Electrique qui passe derrière.
Rien que le premier titre, « flower of disease » prend des allures de rouleau compresseur psychédélique avec son riff lancinant… Et je parle même pas de l’harmonica diabolique qui vient parachever le voyage. Une véritable surprise pour moi même si j’ai cru comprendre que le groupe était particulièrement attendu.

 

JUDAS PRIEST

Main Stage 1 / 21h00

Fan Judas Priest[ Cglaume ] c'est sans attente particulière que je commence à regarder le début du show de Judas Priest, handicapé que je suis par une ignorance crasse de leur discographie. Mais l’intérêt est facilement entretenu par un show relativement gargantuesque, où tout semble tourner autour du Metal God, qui – véritable Arturo Brachetti du metal – change de tenue comme d'autre recharge leur chopine de bière, et qui évolue loin au-dessus de la scène et du public dans une attitude (qui semble) assez prétentieuse… Bref c'est plus un concert de Prince qu'un concert de métal! On a évidemment droit à de la pyro en veux-tu en voilà, à l'arrivée de la star en moto: bref, à tout le décorum usuel. On reconnaitra à Rob Halford une capacité inaltérée (pour ce que j'en ai entendu) à monter dans les aigus, mais pour le reste j’avoue trouver l'animal assez froid et arrogant: on se demande bien où est passée la passion… La fin de set devient plus intéressante pour l'inculte que je suis avec l'arrivée des gros classiques "Breaking The Law", "Painkiller" et "Hell Bent For Leather". Un show somme toute intéressant, mais qui n'aura pas fait un nouvel adepte.

 

ELECTRIC WIZARD

Terrorizer tent / 22h10

[ Carcinos ] Un concert d'EW, ça ne se refuse pas. Sauf... Sauf quand on n'entend pas tout Electric Wizard. Je croyais d'abord m'être mal placé, mais même après avoir changé d'endroit, il fallait bien que je me rende à l'évidence : on entendait Jus Oborn, sa voix, sa guitare, et la batterie. C'est tout. Pas de basse, pas de guitare d'accompagnement. Problème technique. Je suis navré mais j'étais incapable d'écouter ça. C'est comme si on vous faisait écouter un album sur lequel on enlève la moitié des pistes sons ! Je ne doute pas de la qualité du groupe, l'ayant déjà vu à plusieurs reprises. Par contre j'étais complètement halluciné de voir tout le monde prendre son pied sur la moitié du son d'EW. Ils ne comprennent donc rien ? Et si Jus leur chantait Dalida en a capella, c'est quand même "weed & ritual" ? J'ai l'impression qu'un public peut parfois s'enthousiasmer pour des choses ridicules...

[ Viking Jazz ] Certes Jus Oborne est le Wizard, mais n’entendre que sa guitare alors qu’on est sensé se faire piétiner par un mur de fuzz c’est frustrant. Autant la précédente prestation du groupe au Hellfest avait fait forte impression, et ses dernières dates en France étaient vraiment bonnes, autant là on s’ennuie ferme et le son n’est pas au rendez-vous. Puissance machine à laver alors qu’on attendais une fusée, Sabbath de supermarché alors qu’on attendait une grande messe noire… Dommage, mais non.

 

OZZY OSBOURNE

Main Stage 1 / 23h25

[ Carcinos ] Papy fait de la résistance ! 2h de show absolument pas continu, deux morceaux de Black Sabbath, Mr Crowley, un quart d'heure de solo de guitare inutile, un quart d'heure de solo de batterie tout aussi inutile. Mais c'est quand même Ozzy.
Oui mais bon au bout d'une heure ça gave. Le madman ne cessait de répéter entre chaque morceau "i can't hear you !". Ses oreilles sont peut-être fatiguées, mais moi j'entendais bien la foule clamer son nom pourtant ! Mais tout ça n'est rien en comparaison de sa voix... Seigneur dieu. J'ai vu des live bien mieux réussis que celui là, et les déraillements de voix du prince des ténèbres m'ont bien fait rire. Je crois que lui-même ça le fait marrer ! "T'as vu comment je chante ? Eh ben ils adorent quand même ça !". Ozzy s'en fout, Ozzy est juste Ozzy.
Pour résumer : ça m'a bien fait marrer, j'ai trouvé ça souvent très chiant et je regrettais de ne pas être allé voir Hawkwind qui donnait sûrement un excellent concert dans la terrorizer, mais bon comme disait Vikng Jazz : "Alleeez, il sera mort après" !

[ Viking Jazz ] Et voilà, le concert qui m’a fait acheter ma place pour le festival. Mon adolescence passée à écouter les titres du plus américain des doomster anglais première époque m’aura rattrapée ce soir. La voix si particulière et géniale d’Ozzy c’est un peu comme le goût inimitable de la tarte aux pommes de ma grand-mère. Souvenirs et plaisir, voilà ce que me transmet cette voix. Après un petit coup de mou, un line-up remanié (exit le génial Zakk Wylde le virtuose vendu Roberto Trujillo et le vétéran Mike Bordin) deux albums moyens, Ozzy revient et il à l’air en forme. Le seau d’eau a été remplacé par un super jet mais les vieux titres sont toujours là (d’ailleurs aucunes traces de morceaux récents ici) « On ne change pas une équipe qui gagne », « c’est dans les vieux pots qu’on fait les meilleures confitures », bref vous connaissez le principe du « c’était mieux avant » et Ozzy aussi avec pas moins de 5 titres de Black Sabbath qui viendront enrichir son set. Si on passe l’usant solo de batterie et de guitare (les burnes de Zakk Wylde nous manquent!) les tubes « Crazy Train », « Bark At The Moon », « Suicide Solution », « Mr Crowley » (et son intro magistrale en concert), « I Don’t Know », « I Don’t Wanna Change The World » et le plus discret « Shot in the dark » donne une pêche fantastique alors qu’on verse une larme sur « Mama I’m Coming Home » et « Road to Nowhere » C’est peut-être la dernière fois que j’ai l’occasion de voir le papy du heavy et c’est un véritable plaisir et honneur d’avoir pût le voir sur les planches, 40 ans après Black Sabbath et malgré tout ce qu’il à enduré (notamment le décès de Randy Rhoades) et fait endurer à son corps, vit toujours ses concerts comme sa première, et dernière fois. Un peu comme nous tous ce soir en somme. Longue vie à Ozzy!

[ Cglaume ] C'est dans une démarche proche de celle entreprise durant le show de Judas Priest que je me rends devant la Mais Stage 1 pour assister au spectacle de papy Ozzy. Le moins que l'on puisse dire est que lui au moins n'est pas dans une démarche de star arrogante. A l’inverse, le Mad Man ferait plutôt pitié à voir: complètement à l'ouest, l'homme accuse manifestement le coup de l'âge et des drogues ingurgitées. J'éprouve même sincèrement de la peine pour lui quand, à chaque fois qu'il se saisit du micro dans le but apparent de partir arpenter la scène, celui-ci est contraint par je ne sais quel T.O.C. vicieux de retourner enficher son micro dans le pied resté au milieu de la scène pour continuer d'assurer le chant. Grave, vraiment grave le pépère. Alors OK, de temps en temps, s’extirpant de son fauteuil roulant, Ozzy se met à faire coucou avec les bras, à jumper un brin, à redevenir foufou et à arroser les premiers rangs et les photographes de mousse et de flotte… Mais l'un dans l'autre il retombe sans cesse dans les mêmes automatismes qui donnent l'impression d'assister au concert d'un vieil autiste. Celui-ci aura d'ailleurs besoin d'une longue pause pour pouvoir tenir la distance – et heureusement que l'ami Gus G. est le parfait petit diablotin pour assurer le show en intérim! Côté musique, on a droit à "Suicide Solution", "Bark At The Moon", "Shot In The Dark" ou encore le toujours exceptionnel "War Pigs" et le conclusif "Paranoid". M'enfin mon impression finale est que Jean-Paul II, Ozzy, même combat: on devrait arrêter l'acharnement thérapeutique sur les petits vieux en bout de parcours…

 

KYUSS LIVES!

Terrorizer tent / 01h00

Kyuss[ Tibal Musette ] J'ai toujours aimé les derniers concerts du Hellfest. Important, le dernier concert d'un festival, pour laisser à tout le monde un souvenir inoubliable et l'envie de courir acheter ses places pour l'annee d'apres. Et le Hellfest nous avait gaté cette année encore avec Kyuss en guise de final. Je ne les avais jamais vu en live, et l'interview m'avait mis l'eau à la bouche: des mecs simples, adorables, qui ne se prennent pas la tete et qui font une musique a vous emporter l'ame. Autant qu'il etait hors de question que je les rate, quitte a glander 45mn pour etre sur de rentrer dans la fosse aux photographes. Quand Kyuss est arrive sur scene, je me suis demande s'ils avaient la pression, tellement le public etait au taquet et deja acquis a leur cause.
Ils ont un son de malade, un jeu de scene simplissime, mais juste une presence incroyable. Les tubes s'enchainent, tu me diras c'est facile quand on a fait que des tubes. Tout le monde savoure chaque seconde, les yeux mi-ouverts, sans bouger ou en dansant, juste pour essayer des rester debout malgre un son et des riffs a faire tomber par terre.
Et moi, apres quelques morceaux dans le pit photo, je ne me resouds pas a m'en aller, mais impossible de parlementer avec la securite.. Heureusement je me trouve un passage derriere la scene, et en grimpant sur quelques flight-cases je me retrouve sur scene derriere la console son, avec quelques autres petits malins bien decidés a profiter de la moindre goutte de ce nectar !
La fatigue des 3 jours de festival aidant, ce concert sera hypnotique, envoutant, tant par la lumiere qui aveugle que le son qui retourne les trippes. Kyuss nous laisse dans un deluge de decibels, avec du riff qui vrombit encore dans le crane le lendemain, en guise de souvenir d'un excellent Hellfest !

 

5 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 22/07/2011 à 15:05:26

Entre les reports contrastés de Meshuggah, Exhumed et Ozzy, on peut dire qu'on fait une belle père de frères ennemis avec le père Viking Jazz ! :)))

cglaume

cglaume le 22/07/2011 à 15:06:00

"paire" plutôt d'ailleurs .... :)

Pidji

Pidji le 22/07/2011 à 15:08:13

Haha, mais c'est ça qui est bien, les avis différents :D

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 23/07/2011 à 09:55:47

Beau boulot, les copains/// Comme si on y était !

Pidji

Pidji le 25/07/2011 à 15:59:08

Fait chier d'avoir encore raté KYUSS. Les interviewer m'avait donné l'eau à la bouche aussi, grrrr...

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