Gorefest - La muerte

La hollande est réputé pour différentes raisons: ses tulipes, ses moulins et ses fromages. Nous ce qui nous intérresse sutout en Hollande c'est son punk et son hardcore, son dynamo annuel et quelquefois son death. En ce qui concerne Gorefest, ils ont choisi le death.

Alors amis nostalgiques du death des années 90 mid tempo et groovy: bonjour, "La muerte" de Gorefest en est un disque qui peut vous ravir, avec un son cradement massif (même si on est loin des premiers Disember). Ne vous attendez pas non plus à recevoir une salve de gros brutal death à 300 km/h, les gars de Gorefest nous assènent un death laissant le temps aux ambiances (pas malsaine ni glauque; seulement sombre et percé par petit côté rock & stoner dans les solos pas dégueulasses) de ressortir. Ici nous sommes plus près de Deicide que de Morbid Angel, si nous devions les rapprocher de la scéne US.
Voix d'outre-tombe magnifiquement growlée puisqu'on arrive à comprendre une majorité de mots sans se plonger dans le livret, Jan-Chris éructe ses paroles comme n'importe quel chanteur de death bourru. C'est un peu un croisement entre Glen Benton pour la voix caverneuse avec un soupçon de Peter Steele (période Carnivore) pour le rendu synthétique. En tout cas la voix et classe (voir même un classique du genre). La paire de gratteux nous balance un mur de riffs d'un groove imparable (c'est lourd, gras, terriblement death). La basse ronronne juste histoire d'apporter du volume à l'ensemble. Le batteur tatanne ses peaux en alternant roulements blast beat et rythmiques à la double pédale.
C'est pas que leur musique manque d'originalité mais elle est resté bloquée dans son temps imperméable aux tendances (ici pas de voix claire, ni de sample, ni de choeurs). ces gars là, par leurs compos, leur façon de jouer ainsi que leur prod sont la mémoire vivante mais réactualisée de ce bon vieux death trop vite enterré.

Ce disque est clairement fait pour les fans de death us des années 90 (qu'ils soient death'n'roll suédois, ou death US de la bay area). C'est rond, chaud, crade, rythmes pas prise de tête donc faciles pour secouer la tête. Pas ce qui ce qui se fait de plus original dans le style (malgrés que les riffs ne me semblent pas repompés sur quelques vielles gloires du death) mais ça a le mérite d'être bien fait. La durée de l'album est de plus d'une heure, ce qui pourrait rebuter car la voix n'est pas des plus variée mais pour tous les amoureux de bon gros death ça passera tous seul.