Konoha 木ノ葉 - komorebi

Chronique CD album (12:29)

chronique Konoha 木ノ葉 - komorebi

Attachez vos ceintures les enfants, parce qu'aujourd'hui, on part en voyage pour aller retrouver Konoha 木ノ葉 dans leur fief de..... Modena, en Italie, comme leur nom ou la pochette de ce premier EP (komorebi) ne l'indiquent absolument pas.

 

Ce n'est cependant pas la première fois qu'un groupe screamo de la botte emprunte un patronyme japonais – pensez Shizune – ou d'autres régions linguistiques – coucou Øjne, groupes qui ont par ailleurs une nette influence sur cet album de Konoha, au même titre que les grands classiques du pays qui ont forcément été plus que poncés par les musiciens de ce nouvel orchestre, à savoir Raein et La Quiete.

Komorebi, disent-ils en présentation, « est notre premier disque ; il peut donner l'impression que tout y est nouveau, mais il voit en réalité le jour après pas mal d'années au cours desquelles beaucoup de choses ont changé. Vous y trouverez un peu de tous ces doutes et ces insécurités que l'on vit à cette époque où le monde semble partir en morceaux. Et aussi quelques références anime, parce qu'on aime beaucoup », ces derniers mots donnant un indice pour comprendre d'où vient ce choix de nom, et s'incarne dans les morceaux à travers l'usage de samples de Cowboy Bebop sur les deux dernières pistes « un occhio rivolto al passato » et « un occhio rivolto al presente ».

 

L'orchestre, comme la plupart des groupes de screamo italiens, est très mélodique, et propose dès le début de « volare via », en tête de liste, des arpèges et un son qui renvoient vite à Øjne (ici, j'ai l'impression d'entendre des bouts de « Le Vite Degli Altri », et le chant en italien pousse aussi à faire cette association d'idée), même si le groupe va un peu plus tout droit à l'aide d'un poutcha poutcha typé hardcore et surtout, des morceaux plus courts que ceux des Milanais.

En vrac tout au long de cette grosse douzaine de minutes, on trouvera pas mal de variations, un son ici à la State Faults, un passage qui pourra évoquer Touché Amoré (« le début de « del mio meglio »), des choeurs et des bascules full screamo/hardcore (« soffitto »), une ombre de Chalk Hands qui passe....

 

En bref, et pour rester concis, Konoha 木ノ葉 posent avec komorebi une proposition qui devrait tout à fait convaincre celles et ceux qui gravitent dans cet univers musical, perché entre écoles italienne et française du screamo. Court et généreux à la fois, il fait partie de ces disques qui donnent envie d'appuyer sur le bouton replay, et sa durée favorise la découverte, alors il n'y a rien à perdre. Et puis si l'envie vous en prend, allez faire un tour du côté de Bologne avec Noverte, ça pourrait faire d'une pierre deux coups si vous avez aimé celui-ci.

Une très belle surprise pour ma part, merci beaucoup à l'ami duffe pour l'avoir dégotté.

 

A écouter en se demandant où on va, mais surtout pourquoi.

photo de Pingouins
le 28/11/2024

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