Action dead mouse - Revenge of Doormats and Coasters
Chronique CD album (01:02:45)

- Style
math-rock - Label(s)
Greed Recordings - Date de sortie
6 novembre 2009 - écouter via bandcamp
Une faille ou une ouverture dans laquelle s'immiscer pour trouver comment débuter leur chronique...
Action dead mouse ne laisse rien passer. Impossible d'écrire sur Revenge of doormats and coasters tout en l'écoutant, et pourtant, impossible d'écrire sur Revenge of doormats and coasters sans l'écouter simultanément.
Il y a tant et presque trop à en dire.
Le groupe transalpin officie dans un "math-rock de chambre". Entendez par là une formation rock basique (batterie, guitare, basse, chant) qui se lance dans l'aventure rock, pop, post-punk et math-rock.
Imaginez maintenant un chant qui délivre des mots au compte-gouttes de façon hypnotique ("25 hours in a day") par de rares cris ("Concerto for one hand clapping") ou un égosillement lointain supporté par des chœurs ("Dancing paper solo").
A tout cela, ajoutez un violon certes omniprésent, mais relativement discret. Il n'est qu'un instrument de plus qui ne prend pas le son à son compte. Mieux, il s'efface derrière des cuivres ("Tom Cruise told me Dan Savio is not dead") avant de revenir progressivement et de devenir une pièce maitresse du groupe.
Une musique qui vit, une musique qui a de l'âme, une profondeur... et du cœur !
On peut s'arrêter sur des passages vifs, d'autres presque épileptiques alors que d'autres prennent le temps, s'installent lentement dans l'oreille pour ne pas s'en déloger.
Action dead mouse est la rencontre de Microfilm (quelques sons notamment la basse et explorations sont à rapprocher), de Don Caballero (le jeu tentaculaire du batteur en moins) et d'Extra Life (en moins maladif).
Il est évident que les morceaux ne suivent aucun modèle, ils sont des avancées vers l'inconnu. Un inconnu parfois tortueux mais d'autres fois plus mélodieux. Une progression presque vertigineuse quand on s'aperçoit du parcours effectué en presque 8 minutes sur "2nd world Warhol".
Quant à la décadence de "Timbaland vattkoppor" elle semble sortir tout droit d'un film Hitchockien qui nous assomme d'une conclusion les plus folles après 62 minutes.
Un déferlement d'images s'associera avec chaque note de chaque instrument et submergera le cerveau de l'auditeur sur des pistes aussi ambiantes que "Room 121". De son côté, "Another sad Messiah Part 1..." agit plutôt dans l'urgence avant de nous repousser à la réflexion sur "Incrediblecrazyranetotale".
Action dead mouse propose avec Revenge of doormats and coasters un album à la fois accessible mais terriblement riche amenant toujours à une écoute attentive.
C'est si réussi que même en creusant on ne trouve pas un seul défaut à pointer.
1 COMMENTAIRE
the_swell le 11/04/2010 à 18:38:06
terrible et en concert aussi.
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