Beheaded - Only Death Can Save You

Chronique CD album (38 mn)

chronique Beheaded - Only Death Can Save You

Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Cannibal Corpse, Canni...

 

... Non, je déconne ! Je vais pas vous resservir la même chro que celle écrite sur Shock Narcotic ! Navré mes loulous, mais retour à une forme plus classique...!!!

 

 

 

Lutter contre l’implacable déficit commercial de l’île de Malte, tel est peut-être l’objectif que se donne le groupe Beheaded depuis sa création en 1991. Mais il va en falloir des conteneurs de galettes pour qu’ils parviennent à leurs fins, tant le caillou méditerranéen, magnifique écrin ensoleillé propice à l’évasion fiscale et au tourisme d’affaires, dépend de l’extérieur ! À moins que ce soit la Pologne qui en profite finalement, depuis que le groupe a signé chez Agonia Records, après des années passées chez Unique Leader. Si c’est en Italie au Mk2 Recording Studio que leur sixième album a été enregistré par les soins de leur batteur, Davide Billa, c’est en Pologne que le tout a été masterisé par le Hertz Studio, qui a déjà bossé avec Behemoth, Hate, Vader et consorts.

 

Malte, Italie, Pologne : elle est belle l’européinisation du metal, non !? C’est donc le système radiculaire bien ancré sur le vieux continent et l’horloge chrono-musicale volontairement arrêtée aux années 1990, que Beheaded nous propose son Only Death Can Save You avec ses 9 morceaux et ses quarante petites minutes. Le son est bon, bien épais et enrobant, qui remplira sans souci votre espace d’un Death old-school, mais en fait tout à fait commun. Tout y est trop contrôlé, formaté avec des morceaux calibrés à 4mn/4mn30, à l’exception de la parenthèse complétement inutile "Gallows walk" qui rompt le faible élan de cet album, ainsi que des cinq grosses minutes d’ "Embrace your messiah", un peu longuettes avec son mid-tempo qui, malgré une entame dénotant positivement par son côté bien lourd, renifle le Cannibal Corpse à cent lieues. Sinon, l’ensemble est vraiment trop monolithique, à commencer par la voix de Frank Calleja, qui lasse dès "The charlatan's enunciation" et "Evil be to him who evil seeks". "A greater terror" accroche mieux les esgourdes, grâce à la variété de ses riffs (insertion d’un solo, trop court) et de sa rythmique. Voilà la meilleure contribution à mes yeux, avec le bien nerveux et saccadé "Only death can save you" et, dans une moindre mesure, "Unholy man".

 

En dépit de réelles qualités techniques, la dernière création de Beheaded est moins convaincante que ses deux précédentes sorties, dont Beast Incarnate, tout en se plaçant très très très loin de son Ominous Bloodlines. Si vous avez un réel penchant pour la musique extrême acéphale, Decapitated fera davantage votre bonheur. Mais il est vrai que les deux groupes ne se placent pas exactement sur le même registre…

 

En tout cas, me voilà habité de part en part par la même antienne, ressassée par notre Cromy dans ses chros et ses posts, lorsque s’offre à notre écoute un nouvel album de Death metal qui vient s’insérer dans un marché européen en voie de saturation :

Album écouté pendant mon sport, puis oublié…

…Album réécouté dans mon salon, puis réoublié…

…Album re-récouté dans ma caisse, puis re-réoublié…

… Album re-re-….

…. Au total, album wishlisté dans mon Bandcamp et qui ne va pas s’y attarder.

 

Cette situation commence à m’interpeller d'ailleurs : est-ce la faute des groupes ? Finalement, sans doute que non. Est-ce la faute de votre obligé ? Peut-être, l’oreille rincée par l’écoute de nombreux albums. Attention, je ne suis pas du tout en train de me plaindre de ma position de chroniqueur – foutre dieu, non ! –, mais j’ai l’impression d’être dans la même situation que celle de l’amateur de vins qui, participant à la Fête du Vin à Bordeaux, n’est plus capable d’apprécier les bonnes boutanches qu’on lui sert après avoir bu 7, 8, 9, 10 verres. Mais, pour être tout à fait franc, sans être un gros rouge qui tache, nous sommes davantage en présence ici d’un Listrac honnête, mais bien rugueux et peu gouleyant que d’un Saint-Émilion complexe et soyeux...

photo de Seisachtheion
le 30/09/2019

2 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 30/09/2019 à 09:58:11

À quand un salon des deathiculteurs indépendants ? :D

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 30/09/2019 à 12:14:38

D'accord avec ta kro: un petit tour et puis s'en va.

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