Bonehouse - The Fuse Is Lit
Chronique CD album

- Style
Hxc Punk 'n Roll Metal - Label(s)
Mass Prod - Sortie
2004
écouter "Riot Police"
S'intéresser à un groupe inconnu (allemand de surcroît) et splitté depuis pile poil dix ans peut-être révélateur :
- d'une nostalgie ridicule pétrie de naphtaline.
- ou d'une nostalgie revigorante et poussant à lever sa chopine plus haut que le plafond, en braillant des refrains appris par cœur.
Dans le cas de Bonehouse et de leur ultime album The Fuse Is Lit, y'a pas photo, c'est la deuxième solution qui motive le verbiage.
Bonehouse était et est encore à même de plaire à tous les publics belliqueux : comprendre les chevelus et les crêteux. D'ailleurs le groupe était composé de gaziers venant des deux tribus, liés par la même passion : celle du bruit qui cartonne bobonne.
The Fuse Is Lit est un concentré de hits pas timides et sans complexe où les Germains proclamaient leur amour immodéré pour les textes politiques, les leads métaleux et les lignes de chants vachardes.
Nanti d'un brailleur viril, appuyé par tous ses petits camarades de barricades, aux chœurs, le groupe trouve là un de ses multiples atouts. Des vocaux plus dynamiques, tu filles aux chiottes avec une turista du tonnerre. Calé comme du papier à vacarme, Philipp ne lasse jamais, en mode ours pas vraiment content. Et quand Tati (Tourette Syndrome et Lost World) s'invite sur "The Capitalist Are Fucking Our Mother Earth That' S Why We' Re Calling Them Motherfuckers", cela donne une ode absolue, épuisante à suivre et collant un smile jusqu'au plexus.
Les guitares, pour le coup, sortent du carcan punk de base, proposant des envolées limite heavy mais toujours calées sur une rythmique motörheadienne d'à propos.
Le groupe sait aussi prendre son temps dans les intros ou les outros (oui les mecs finissent même un titre par du piano sur le bagarreur" Stomp It") mais en ligne de mire, demeure à jamais la volonté absolue de défourailler un propos pogo-rangeos où Ducon Keupon pourra balancer son verre en l'air (c'est gâché). Accompagné de Chevelu Ducu, secouant la tête, les mains bien calées sur les cuisses, évidemment.
Et la basse tout ça ? Hein ? La basse ? Elle parle de quoi ? Gronde et groove dit-elle sans relâche.
Pas de revue en bonne et due forme des seize titres de la plaque : tous sont indispensables. Oui.
De tels albums, tellement fédérateurs, mais tellement méconnus, devraient devenir des impondérables d'une soirée entre potes où chacun irait de son :
- Ouais la vache, ça déchire ton truc.
Voire :
- Finalement, la vache, ça déchire ton truc.
Tout est dans la nuance, au final.
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