Counterparts - Tragedy Will Find Us

Les Counterparts sont de retour, deux années après leur très convaincant essai précédent discuté ici ! Un petit changement de crèmerie, puisque c’est maintenant PureNoise Records qui soutient nos Canadiens énervés, label au catalogue vraiment super aguichant d’ailleurs! En nous sortant le grand jeu, avec le site dédié qui va bien, j’étais curieux d’apprécier l’évolution du combo !

Aux premiers abords, peu de changement, à en être presque perturbant ! On retrouve ses repères très très rapidement : la qualité sonore est complètement égale à la précédente, Brendan est fidèle à ce qu’on connait de son timbre de voix éraillé, criant toujours son lot de hargne,  porté par la même vélocité et mélancolie dans leur musique, l’alchimie fait toujours effet, deux ans après !

C’est une réelle impression de reprendre là ou l’on les avait laissés, et après avoir fait le test d’écouter les deux albums à la suite, la similarité est très flagrante. On pourrait même croire que les gaillards ont recyclé quelques riffs par ci par là.

On peut croire que je force le trait, pourtant ce n’est pas faute d’essayer de déceler quelques changements ; mais à part l’apparition de passages un peu plus lourds, plus metal, comme sur Choke par exemple, qui sort bien du lot avec un son bien plus agressif, et quasiment dépourvu des gimmick sans cesse ressassés sur les autres titres, pas grand chose de neuf à se mettre sous la dent.

Donc c’est un débat éternel qui revient : est ce qu’un groupe se révèle bon parce qu’il arrive à reproduire ce pourquoi il a été apprécié, ou bien est ce qu’un groupe se doit d’évoluer constamment ? Personnellement, et dans ce cas précis j’ai simplement l’impression d’écouter le même album qu'en 2013.

Pour ma part, je n'accroche donc pas à ce nouvel opus, avec au passage une la pochette d'album qui n'aide pas (5minutes chrono sur Toshop). Mais à vrai dire, je n’ai jamais ressenti de déjà entendu aussi perturbant que lors de l’écoute de ce dernier album, manquant de renouvellement, et de fraicheur pour nous faire apprécier leur travail une nouvelle fois, à sa juste valeur.

Pour moi, seulement 3 titres sortent du lot, et nous font sentir que Counterparts aurait encore quelques nouveautés à offrir, autres que ces jeux de moshpart/gimmick de guitare aiguës qui dégoulinent tout au long de ces 11 titres. Nos Canadiens qui nous avaient tant plu précédemment auraient maintenant besoin d’élargir leur spectre de techniques de composition pour perdurer et offrir plus de variété, sans quoi la lassitude de l’auditeur ne saurait se faire tarder...

Biflam

le 27/08/2015