Death Valley Club - Flowers

Chronique CD album (36:00)

chronique Death Valley Club - Flowers
Bon déjà, ça commence mal cette histoire : la tracklist du disque comporte une belle coquille puisque la dernière piste s’est visiblement glissée en première position… Résultat, on se tape une outro et une intro avant de bien rentrer dans l’histoire… D’autant plus dommage que je pense qu’elle m’aurait fait son petit effet à la fin de l’album celle là (après il suffit de commencer à la seconde et de mettre repeat me direz vous).

Passé cette intro foireuse (je parle de ma chronique là), parlons un peu du groupe : Death Valley Club, c’est quatre toulousains dont on a déjà pu entendre les méfaits sur une première démo mi figue / mi raisin. Pour les obsessionnels, on peut noter que la section corde du groupe à joué par le passé dans Edomah, bon petit groupe d’émo à chaussette, après si vous vous en branlez, n’hésitez pas à me le dire hein.

Passé cette double intro foireuse (toujours la chronique), parlons un peu du disque : Flowers, c’est un peu plus d’une demi heure d’un hardcore partagé entre la fibre chaotique toute convergienne et des considérations nettement plus stoner et psychédéliques. Le chant est majoritairement hurlé et calé sur une batterie bien syncopée tandis que les cordes auront plus tendance à poser des grosses nappes d’accords secouées par des petites secousses stoner. Le tout groove comme il faut et fait mouche que ce soit sur les plans violents et les passages plus lourd. Mis à part ces pures considérations de forme, le principal attrait du groupe réside dans une recherche identitaire réelle. Clairement, les titres ne se ressemblent pas mais pourtant on reconnait déjà la patte des toulousains sur chacun d’entre eux (sauf peut être sur the walk, la fameuse et très jolie outro déplacée, qui fricotte plus avec un rock/folk apaisé dont le chant est en grande partie assuré par Mike de Frankenstein Sexy Freak). Ainsi, l’album est traversé par pleins de compos inventives qui associées les unes aux autres font de ce disque un album très agréable et cohérent : One million degrees (rappellant furieusement l’intro du Seminar 2 d’Old Man Gloom), Sands in the hollow of our hands (rappellant furieusement plusieurs titres de Zozobra, tiens, tiens), buck on phone et son orgue planant, Spit your venom and swallow your disdain (un point internet à celui qui trouve la référence de ce titre), de loin la plus violente et chaotique du disque, ou encore Becoming Stale, joli petit final bien stoner et déglingué comme il faut. La palme revient tout de même à choose qui a lui seul rivalise avec les compos des géants ricains dont DVC s’inspire : gros riff bien planant, chant clair inattendu qui rentre bien dans la tête et final poisseux et sludgy comme on les aime !

Au rayon des reproches : un son vraiment pas terrible qui manque de puissance et de rondeurs et un chant hurlé répétitif et pas toujours très original (d’autant plus dommage que Thomas, le chanteur s’essaye à pas mal d’autres registres avec plus de succés)… Mais ce n’est pas si grave tant ça fait plaisir de voir un groupe français se creuser la tête pour faire autre chose que de bêtement choisir un style de musique artificiellement (et s’y tenir). Thumbs up pour l’inventivité et pour la fraicheur (et pour la magnifique pochette aussi, tiens)… à soutenir !
photo de Swarm
le 08/02/2010

1 COMMENTAIRE

gui

gui le 10/02/2010 à 23:21:53

En ecoute intégrale ici :
http://virb.com/deathvalleyclub
Enjoy !!

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