Flesh 77 - Excès​/​Terra

Chronique CD album (33:48)

chronique Flesh 77 - Excès​/​Terra

Flesh 77 a beau avoir fêté ses 12 bougies, le groupe ne bénéficie pas d'une grande popularité, faute d'exposition.

Que l'on ait 2 ou 300 concerts au compteur, quand on est un groupe il faut également sortir quelques productions pour une meilleure diffusion.
Du coup le paragraphe discographique est rapidement résumé :
-2004 : le groupe sort son premier album "Spectral K".
-2011 : "Exces Terra", leur deuxième opus sort enfin.
 
Au moins Flesh 77 a pris la décision d'attendre pour affiner ses sorties... On ne peut pas dire que ce soit vraiment le cas pour le son de cet album qui fait parfois un tout petit peu cheap (guitares sans relief, le chant qui ne se fond pas très bien : isolé et trop avancé). Quant aux prises live pour les deux dernières pistes elles sont très correctes pour un groupe de cette envergure (c'est à dire qui se saigne aux quatre veines pour se payer son album).
Mais dans l'ensemble cela s'écoute plutôt bien.
La qualité du défaut énoncé ci-dessus, est qu'avec ce chant (français) avancé, aidé d'une excellente articulation du leader vocal, on comprend parfaitement les paroles.
 
Du coup, pour les allergiques aux messages un peu moralisateurs (pour ne pas dire un tantinet démagos), ultra-critiques (sur le pouvoir, l'économie de marché) et alarmistes... C'est râpé. 
Mais c'est fort bien écrit, les quelques jeux de mots présents ne sont pas risibles ni même lourds.
Certains passages font même mouche comme sur "Exces Terra".
Les paroles en français sont donc bien écrites, en vérité, quelques phrases anglaises (toujours sur la riche "Exces Terra") gâchent tout. Si on ajoute sur ce même titre une parlé robotique particulier, on navigue entre deux sentiments opposés.
Mais de manière générale, le chant fonctionne parce qu'il est bien amené par la musique
 
Dans un style hardcore/métal peu surprenant au premier abord, on découvre qu'instrumentalement, le groupe ne manque pas de profondeur.
En intégrant quelques sons de sirènes, d'alarmes ("Black list" ou "Exces Terra"), en jouant sur les rythmes ("L'unité", explosif après une intro ambiante par exemple), l'ambiance tend à être un peu plus pesante.
En alourdissant les guitares ("Conscience"), chaque riff semble creuser une tombe dans laquelle nous allons vite tomber pour le parolier.
Pour patienter, face à un tel alarmisme, il faut avouer que l'efficacité des compositions nous pousse frénétiquement à bouger la tête.
C'est peut-être parfois un peu trop simple, déjà-trop-vu même pour être transcendant, mais on garde une impression positive à l'issue de "Take no". 
A ranger entre Lofofora et La logique du pire.
photo de Tookie
le 23/05/2011

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