Fredy Rotten - Even if me sleep

Chronique CD album (45 minutes)

chronique Fredy Rotten - Even if me sleep

 

Je ne veux pas faire dans la psychologie de bas étage, mais chaque homme cache une sensibilité.

Y compris toi, ami misanthrope qui écoute des musiques aux basses vrombissantes, aux riffs assassins avec des chanteurs aux cordes vocales brulées.

Même dans le plus hargneux des coreux ou métalleux se cache un garçon qui sert fort un doudou dans ses sombres instants mélancoliques...

 

Un peu comme Frederyk Rotter, le chanteur de Zatokrev qu'on connait pour ses éructations violentes et colériques mais qui ici se présente comme Fredy Rotten  avec un album qui s'appelle Even if me sleep.

Dans cet album on lui découvre une petite voix fluette, empreinte d'une grande mélancolie (le terme reviendra souvent dans cette chronique).

 

Le premier conseil que je peux vous donner, si vous vous lancez dans l'écoute de l'album, est d'attendre la tombée de la nuit...

Le froid, l'obscurité, le silence de la nuit se prêtent bien à cette voix, ces mélodies et ce spleen.

Parce que si vous vous plongez dans cet album, il faut être conscient que vous vous enfoncerez dans un univers sombre comme la nuit.

Une fois que le cd tournera, laissez-vous porter.

 

Dans cette production d'une grande froideur, il n'y aura pas de la place uniquement pour le chant ou la guitare. Ce serait de toute façon trop lassant.

Mais un clavier ambiant sur le titre éponyme viendra apaiser le son.

Ce traitement glacial (marqué par une grande résonnance) sur "Untrodden" renforce l'atmosphère étrange qui se dégage de l'album.

Parfait pour les jours froids, ou les instants de solitude pour s'enfoncer moralement, ce cd est aussi un partenaire qui peut nous apaiser (comme sur "Middle of the road" ou le post-rock "Unseen hands")...

 

Malheureusement, pour les moins patients, ce Even if me sleep risque d’avoir des effets soporifiques sur la longueur ("Alone in the dark" traîne trop) ou vu comme un concentré niais ("Carry the lone" et son piano) : il n'a pas la puissance émotionnelle d'un Nick Drake (l'inévitable influence) pour l'instant...

 

Il faut bien avouer que 45min de ce type, c'est un peu voire très long. L'ensemble est trop uniforme et manque de rythme, mais il y a quelque chose de sincère qui se dégage de ce disque : certes, cela le rend tout de suite plus agréable mais, malheureusement, pas plus intéressant.

photo de Tookie
le 19/03/2011

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