Gravity Slaves - The Vertigo Chronicles

Chronique CD album (40:50)

chronique Gravity Slaves - The Vertigo Chronicles

En vérité, cela fait un bout de temps qu'on attendait Gravity slaves à ce niveau.

Mais à chaque fois il manquait un gros truc (sur "Come down") ou un tout petit (sur "Dust") pour véritablement exploser. Qu'y a-t-il de plus que sur les précédents opus ? Difficile de le savoir...
 
16 années que les Gravity slaves existent, avec les différentes étapes que peut connaitre un groupe avec une telle longévité.
16 années à faire les gros bars-concerts, les petites salles, mais avec cet album ils risquent vraiment de faire un bond en avant !
 
Le meilleur moyen de faire un bond en avant est d'en faire un gros en arrière.
Une fois revenus dans le passé les G.S. continuent à tirer leurs influences dans Fugazi pour être sûrs de faire quelques bons titres.
On n’ignore pas les At the drive in (et plus proche de nous, Sparta) sur "Vertigo" même s'il faut baisser le rythme.
 
Comme les Gravity sont bien entourés par des groupes de l'hexagone tout aussi doués, ils écoutent ce que font les Flying donuts pour les mélodies et la pêche transmise.
Ils n'oublient pas que "Come Down" avait été produit par un Burning Heads et que c'est un fameux groupe qui a marqué le punk français depuis tant d'années. Alors on reprend quelques rythmiques et quelques chœurs teintés de hardcore ("Mosey") dans tout ça. 
 
Mais comme les Gravity Slaves semblent être des personnes aussi intègres qu'intelligentes, ils ne se contentent pas de copier ce passé et ces groupes voisins/contemporains.
En mixant tout ça, en ajoutant pas mal de plaisir, en restant léger et en créant des riffs tubesques. Comme ils ont un passé et une personnalité musicale déjà bien affirmée, on retrouvera facilement leur touche (les excellents "Citizen" et "Bloodywood") les Orléanais dessinent là les contours d'un bon album.
 
En appuyant le tout sur une basse bien lourde qu'on entendra du début à la fin, en mettant de sérieux coups d'accélérateurs sur quelques morceaux et surtout en variant les titres entre eux et offrant des morceaux riches : «The vertigo chronicles» devient un très bon album.
Et en plus, le tout avec une excellente production.
En calant toutes les idées en 4 minutes 20 grand maximum (3min en moyenne), le groupe enchaîne réussite sur réussite.
Même s'il arrive de tomber sur un passage un peu plat ("Distorted life" n'a rien de formidable hormis son introduction), l'ordre des pistes ne nous fait jamais décoller les oreilles de cette galette.
 
Les "esclaves de la gravité" défient les théories Newtoniennes car ils décollent un peu plus à chaque album.
On ne peut que leur souhaiter 16 autres années à faire les gros bars-concerts, les petites salles. Eh oui, malgré cet album qui leur fait faire un bond en avant indéniable, le style n'a malheureusement pas la popularité pour remplir les stades.
On se consolera en se disant que nous sommes des privilégiés de connaitre une telle scène dans laquelle Gravity slaves vient de gravir une marche.
photo de Tookie
le 26/04/2011

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