Tyrant Fest (Mayhem + Aorlhac + Pensées Nocturnes + Dopethrone + Septic Flesh + Gaahls Wyrd + The Secret) le 16/11/2019, Le 9-9bis, Oignies (62)

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C'est sous une pluie battante et enveloppé dans la noirceur d'une nuit de novembre que je quitte les côtes bretonnes pour un périple de plus de 7 heures me conduisant vers une autre noirceur, plus minérale celle-ci; celle des terrils du nord minier. C'est au milieu de ces monticules charbonneux que se déroule le Tyrant Fest dont c'est la quatrième édition en cette année 2019. Ce bien nommé Festival Noir propose durant deux jours, une immersion quasi totale et tente de faire éclore, ou du moins explorer, ce qui a de plus noir en l'âme humaine. Exposition, projection, rencontres et débats, mais aussi performance artistique et randonnée au flambeau sont donc au programme en sus d'une programmation musicale de choix. Un condensé de matière noire donc, en passe de devenir un rituel annuel. Retour sur cet intense week-end.

 

 

          Un départ nocturne ne me sauvera pas du fait d'être charrette pour l'ouverture. Les Lillois de Barque (qui faisaient impérativement partie de mon running-order) ouvraient à 15h. J'arrive à 14h45, le temps de faire un rapide tour des lieux, se repérer et j'arrive à me glisser in extremis dans la petite salle de l' « Auditorium », les premières descentes de fûts résonnant dans l'enceinte de brique. Entrée brutale dans le festival, Barque balance un set à l'image de leur musique. Puissant et sincèrement humble. Parfait pour cette salle intime de 80 places. Le live leur permet de partir dans des frasques atmosphériques, minorées dans leurs EP. La demi-heure leur étant allouée passe bien trop vite, mais c'est complétement requinqué que j'en ressors. A peine le temps de souffler que je pars au « Métaphone », la mainstage, pour Aorlhac. Ces Aurillacois (d'où le nom, aorlhac en occitan) ouvrent donc le bal de manière frontale en rentrant directement dans le vif du sujet avec leur black historico/régionaliste. Le set oscillant principalement entre leurs deux derniers albums (La cité des Vents et L'esprit des Vents) est honnête. Quelques pistes particulièrement accrocheuses ne suffisent tout de même pas à soulever les foules. Difficile tâche que d'ouvrir un festival.

 

 

 

          Intrigué par la performance de Bertoulle Beaurebec, je me pointe malheureusement avec un léger retard à l'Auditorium et les places sont déjà prises, salle comble. Photos et vidéos étant proscrites, je n'en saurais donc pas plus et devrais me contenter de l'accroche du petit guide: [Elle] évolue dans des multivers artistiques nourris par ses expériences personnelles, sa spiritualité, son imaginaire et sa sexualité. Elle utilise son corps comme un intermédiaire entre elle-même et le monde extérieur,; un outil qu'elle transcende pour s'exprimer. En manipulant peur, plaisir, douleur rapport au corps et au sexe au travers de diverses disciplines et rituels, elle mêle sur scène ses plus beaux rêves à ses plus intenses cauchemars, met en collision ses croyances intimes et les croyance qui régissent notre société.

Ça me laisse le temps pour aller voir l'expo de Førtifem, le duo de graphistes qu'il n'est plus nécessaire de présenter, accompagné ici par David Fitt et Sinpiggyhead. Leur présence sur le fest' pendant les deux jours et surtout leur accessibilité est vraiment remarquable. Tout comme Gauthier Thery, aka Herrkolonel, exposant ses photos d'urbex, lourdes d'émotions. Je vous invite donc vivement à découvrir leurs travaux sur le net, voire mieux, de visu si vous le pouvez. Vous trouverez les liens nécessaires en fin d'article.

 

          La luminosité diurne s'étiole déjà lorsque Pensées Nocturnes (un autre impératif de mon running-order) attaque au « Métaphone ». Première fois que je les voyais en live et ils sont clairement au rendez-vous. Fidèles à eux-mêmes, l'atmosphère se teinte subitement d'insanités alors que la troupe défend son dernier album (chroniqué ici). Malheureusement, le public reste placide, ce qui poussera Vaerohn à conclure le set par cette remarque absolument juste: « Vous avez été bien sages », rajoutant au passage «  Ça va, on est bien assis là haut? » à destination des balcons.

pensées nocturnes

 

          La nécessité d'une première pause se fait ressentir et comme pour beaucoup de festivals, je suis obligé de sacrifier certains groupes; ce sera ici le cas des Clermontois de Witchfinder, qui délivraient leur stoner/doom à l'Auditorium. Je me repose donc les pattes en goûtant la bière du festi (qui ravira les amateurs d'IPA) avant de me placer pour Undead Prophecies.

Malgré un set tronqué d'une dizaine de minutes (ce qui est quand même pas mal sur un passage censé s'étaler sur ¾ d'heure), leur death old school aux arrière-fonds mystiques est efficace. Efficace, mais sans plus.

 

          Le death n'étant pas non plus ma spécialité, j'enchaîne avec les Canadiens de Dopethrone. Les premiers riffs sinueux m'éclatant les oreilles. Je me fais la remarque, détruisant de facto mon appréhension, que caler du stoner/sludge était en fait une excellente idée. Leur set est ravageur, redynamisant le corps et l'esprit. Leur puissance destructrice est en total raccord avec la thématique du week-end. Excellent choix de programmation, excellent groupe, excellente prestation. Le public (quasi) amorphe est le seul mis en cause ici. Quatrième groupe pour lequel l'auditoire ne répond pas pleinement à la hauteur. Ça ne peut pas être une coïncidence. Même le « Also, détruisez toute la place ici, s'il vous plait » de la part du gratteux n'y fait rien. Ça a du mal à se réveiller dans la fosse.

Et c'est bien dommage qu'un public ne réponde pas face à autant de qualité scénique et musicale.

 

Une rapide pause pour se restaurer et se réhydrater en observant de loin la rando au flambeau (complète avant que je n'arrive) et on enchaine avec la première grosse partie de la soirée: Seth, le groupe mythique de BM français. On tape ici dans le pur black metal, musicalement et scéniquement (quitte à être kitsch avec le rituel de la nonne/pin-up sacrifiée). Hormis cela, le set composé de l'intégralité des Blessures de l'âme pour les vingt ans de sa sortie, est juste parfait. Bien rôdé et consistant, on se régale d'entendre résonner, « en vrai de vrai » ces noires liturgies.

Arrivent alors les Grecs de Septicflesh, déjà vu en 2011 en première partie d'Amon Amarth, sans qu'ils ne m'aient forcément laissé une bonne impression. Les premières pistes passent et je me dis que c'est un bis repetita. J'accroche très peu à cet aspect théâtral et surjoué qui frôle l'insupportable (coucou le guitariste!). Je me concentre tout de même sur la musique qui me laisse une impression de maitrise mais sans excentricité. Le temps passe et la volonté de communion avec le public de la part de Spiro Antiniou finit par faire mouche et je me laisse finalement happer par l'efficacité de leur set. De Codex Omega à Communion, en passant par Titan, Sepctiflesh fait défiler les 10 dernières années de sa discographie en prenant le temps d'expliquer chaque titre, toujours dans cette optique de partage. On ne peut franchement pas leur reprocher leur plaisir d'être ici et leur volonté de le partager. Je finis donc le concert sans sauter de joie mais tout de même satisfait.

 

Cette rude journée m'ayant épuisé, je rentre au camion et m'écroule de sommeil sans tarder avec la sérieuse motivation de me requinquer pour la second round.

 

 

          La déambulation matinale dans le centre ville de Oignies fut assez rapide pour ma part. Faut quand même aimer la brique pour s'y attarder. On tape un café bien noir (on colle ici toujours à la thématique du week-end) et on se prépare pour N.K.R.T. à l'Auditorium. Ayant compris que les places y étaient très prisées, j'arrive franchement en avance (pour ne pas dire que je suis le premier dans la file). Frater Stéphane, seul, nous propose un projet musical original mélangeant, à l'aide de loops, chants grégoriens, cris gutturaux dignes du Cthulhu, incantations ésotériques et autres textes monastiques ou médiévaux. Il s'est par exemple appuyé ici sur des extraits de l'acte de condamnation de Jeanne d'Arc. L'ambiance est calme et la plupart des personnes composant le public est assise. On a ici du Black Metal sans Metal comme le dit si justement la fiche de présentation et c'est une excellente entrée dans la noirceur pour ce deuxième jour.

Les Belges de Wolvennest enchainent au « Métaphone » et c'est la première grosse claque de la journée. Leur doom complétement assommant et hypnotique laisse le public sonné. Le sextet présente VOID, leur dernier album sorti l'année précédente. Les guitares rotatives et psychédéliques s'allient parfaitement bien au chant féminin et langoureux qui emmène le tout dans les strates éthérées. L'utilisation du thérémine au milieu des crânes et bougeoirs dans la demi-pénombre ajoute un touche de mysticisme (et de 70's!) complétement délurée. Et pour clore la question du décor, l'entièreté du concert se déroule devant un écran géant diffusant des travaux graphiques et cinématographiques divers et variés mais toujours cohérents. On passe de vautours dévorant des cadavres humains lors de rituels provenant probablement d'Afrique noire dans les années 20 à des paysages alpins ou encore un voyage à l'intérieur même de vagues virtuelles. Une véritable épopée, où l'on sonde et explore les différentes frontières, aussi obscures soient-elle, de l'être humain. Concrètement, on en ressort complètement retourné, sans même avoir pris de substance.

Excellent concert donc.

 

 

wolvennest

         

          Five the Hierophant étant annulé, je décide de tout de même zapper leur substituant que sont les Britanniques de Ddent et de me réserver une bonne place pour les Italiens de The Secret, suffisamment rares sur scène pour me permettre de les louper. Le set commence à peine que l'atmosphère se plombe d'une chape étouffante, du fait de la scéno baignant l'intégralité de la scène dans le rouge brumeux d'une part et du volume sonore à t'en faire décoller les alvéoles pulmonaires d'autre part (y compris les longs larsens d'introduction). Je sais que je suis dans un live, mais le quatuor joue excessivement fort. C'est un véritable mur de son qui s'écroule perpétuellement sur la fosse. Vient s'ajouter à cela Guido Zima Montanarini, leur nouveau batteur complétement hallucinant qui pourrait gagner à un concours de BPM face à un stroboscope. Lux Tenebris, leur dernier opus navigant entre black et doom est une grande réussite qu'il est franchement plaisant de se prendre en pleine face.

 

Une petit quart d'heure de repos avant de se placer pour les New-Yorkais d'Imperial Triumphant, que je tenais absolument à voir en live. Musicalement et esthétiquement parlant, le potentiel était lourd. « Était » oui. Parce que pour le coup, ils ont légèrement loupé le coche. Aucune scéno, rien, nada. Un grand fond blanc pour seul décor. J'ose espérer que ce n'était pas leur finalité et qu'un souci technique les aura empêché d'aller jusqu'au bout de leur démarche esthétique. C'est donc avec un peu de difficulté que je rentre dans le concert. Je tends l'oreille, et me concentre sur le travail de compo, qui sera ici le seul intérêt de l'heure s'écoulant au final assez lentement. C'est technique et expérimental, ça on le sait déjà mais il suffit d'en avoir un CD chez soi pour s'en rendre compte. Les voir live au final, n'apporte pas grand-chose de plus. Ce sera la déception du week-end.

Les Suédois de Mephorash passent à l'as. C'est la sélection cruelle des festivals et l'appel de la bière.

 

          La salle se remplit petit à petit pour finalement être comble, ce qui est plus qu'honorable pour un dimanche soir. Le festival est sold-out pour la première fois de sa courte (mais prometteuse) histoire! En même temps, Gaahls Wyrd et Mayhem dans une même soirée, il était quasi normal que cela rameute du monde. Nostalgique, progressiste, amateur comme connaisseur.

Gaahls Wyrd qu'il n'est plus nécessaire de présenter (Gorgoroth, God Seed's, Trelldom) inaugure la soirée. Le décor est sobre, à l'image de la prestation. Sa démarche est celle d'un souverain arrivant en terre conquise. Quelques allers-retours sur scène, quelques signes à destination du public. On pourrait très vite se sentir offensé et snobé mais il ne faut pas beaucoup de temps pour se rendre à l'évidence: il n'y a ici aucune trace d'arrogance de sa part. Il n'a juste rien à prouver, rien à démontrer. J'irai même jusqu'à dire que le BM est naturel chez lui. Il le vit comme il le respire et comme il le chante. Il est sur scène comme il est au petit déj'. Gaahl plane «  au-dessus » de la fosse par sa simple présence. Ce naturel dont il fait preuve est un poil déconcertant, mais l'on est très vite hypnotisé par cette aura et ce talent, il faut bien le dire. L'heure passe très, très vite.

gaahls wyrd

 

 

          À la sobriété de Gaahl succède la machine Mayhem. S'opère alors un changement radical dans le traitement de la scène. Sans être théâtral, on tape dans le spectaculaire; ce qui est loin d'être négatif. Il faut simplement savoir le doser. Ils nous ont fait en une heure et demie trois concerts, trois ambiances, trois époques. Autant dire qu'on s'est gavé. La première nous présente le tout nouveau venu : Daemon, chroniqué ici par nos soins. Attila Csihar nous fait montre de son grand talent et c'est un réel plaisir que le voir live. Cet homme est habité, soit par la passion, soit par le Mal, soit par la passion du Mal. En tous les cas, il ne te laisse indemne. L'ambiance est impressionnante à l'image de la pochette: Grandiloquence et noirceur sont ici de mises. Puis un court instant de flottement intervient avant de se faire surprendre par un changement total. Le tifo initial représentant la pochette de l'album tombe pour laisser place à l'intérieur d'une cathédrale. Le deuxième set consacré à l'indétrônable De Mysteriis dom Sathanas débute. Quelques cris (et autres grognements) provenant de la fosse trahissent la présence de connaisseurs. Le groupe au complet encapuchonné et headbangant dans la pénombre sur 'Freezing Moon'... comment dire... honnêtement c'est rudement efficace. Je pense qu'après ça, on peut mourir tranquille. Le plus tard possible mais on peut mourir tranquille. Un nouveau flottement se fait sentir dans la brume qui envahit la scène puis le dernier set nous arrive en pleine face comme un chien enragé. Ambiance veste en jean patchée et basket blanche façon 80's. Retour au source dans un BM embryonnaire. C'est un véritable coup de masse en pleine gueule. On retrouve ici toute la ferveur juvénile, l'énergie (oserai-je le terme?) insouciante d'un BM maintenant trentenaire. C'est glacé, brut, décharné. Clore deux jours intenses d'un « Festival Noir » là-dessus, c'est je pense ce que l'on pouvait faire de mieux. On a au final un set d'une heure et demie pour Mayhem absolument magistral.

mayhem

 

          Toutes les bonnes choses ayant une fin (les mauvaises aussi tu me diras) il est temps, après quelques dizaines de minutes pour se remettre de ce concert de prendre la route. Il est 0h40 et j'ai littéralement tout le pays à traverser. Une chose est absolument certaine: je remets le couvert pour la cinquième édition. La programmation musicale d'excellente qualité ainsi que sa profusion m'ont conquis. La volonté de l'orga d'élargir la question en proposant de très belles choses hors cadre (exposition photos, graphismes, performances artistiques, rencontres, littératures...) est une excellente chose. Le terme de Festival Noir n'est pas volé. Je tiens ici à féliciter justement toute l'équipe de Naonoise pour l'excellent travail qu'ils ont fourni. Par ailleurs, le cadre dans lequel se déroule le festival (le 9-9bis) est vraiment incroyable. C'est un réel plaisir que d'avoir passé deux jours dans cette ancienne mine du début du XXe, au milieu des terrils et en plein mois de novembre. Ça joue bien entendu, sur l'ambiance générale et participe efficacement à rendre ce Festival Noir vraiment unique.

Le point négatif sera peut-être un timing un peu serré (j'ai un peu l'impression d'être l'enfant gâté qui se plaint inutilement). C'est le problème de tous les festivals. On ne peut malheureusement pas tout faire. Je n'ai donc pas pu rencontrer Jérémie Grima et Philippe Saidj, venus tout deux présenter leurs derniers romans ainsi que voir Gost et Decline of the I à l'Auditorium.

Dans tous les cas, je retraverserai le pays à nouveau l'année prochaine. J'ai comme l'impression que ce Tyrant Fest va devenir un petit rituel annuel.

 

 

 

Liens:

 

Førtifem : fortifem.fr

David Fitt : davidfitt.com

Nicolas Côme : sinpiggyhead.com

Gauthier Thery : delombrealalumiere.org

photo de Vincent Bouvier
le 23/12/2019

Les photos

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7 COMMENTAIRES

Seisachtheion

Seisachtheion le 23/12/2019 à 12:40:44

Merci nounours pour ce report ! Des années qu'on lorgne avec Xuxu sur ce fest, mais c'est vraiment vraiment loin depuis notre Sud-ouest...

Vincent Bouvier

Vincent Bouvier le 23/12/2019 à 13:03:13

Dixit le monsieur qui a fait l'Inferno cette année! :D

Seisachtheion

Seisachtheion le 23/12/2019 à 14:16:03

L'Inferno !!?? On n'a pas 40 ans tous les ans !

Vincent Bouvier

Vincent Bouvier le 23/12/2019 à 17:45:30

Je taquine, je taquine. Toujours est-il que si vous décidez d'y poser vos guêtres, prévenez l'ours, on pourra peut être s'en jeter une! Ça va être un petit rendez vous annuel pour ma part !

papy_cyril

papy_cyril le 24/12/2019 à 08:36:58

Avec la citation de Thierry Roland, le jour de mon anniv' inside !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 01/01/2020 à 12:06:41

Good job !

Vincent Bouvier

Vincent Bouvier le 02/01/2020 à 16:17:50

Thanx!

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