Hobos - Nell’Era Dell’Apparenza

Le moins qu'on puisse dire avec les Hobos originaires de Venise, c'est qu'on n'est pas là pour se gondoler.

Car sans finasser, Hobos crache d'entrée de la nitro dans son carbu et de l'acide dans les yeux des touristes. Imagine une espèce de croisement forcément de bâtard entre Zeke et Entombed. Je pourrais m'arrêter là, l'amateur de doom a déjà décroché.

Juste pour l'embêter un peu, continuons en oubliant le temps et l'heure, dans la joie la bonne humeur car l'accent redneck sudiste de "Prega Per Te" colore vraiment l'album d'un parfum « on s'en balek ».

Une aura keuponne donc, contrebalancée par le chant très grave et certains titres au riffing lourdingue avec "La Fine Dei Sogni" en tête de pont. "Essi Vivono" en queue de peloton.

Sur la majeure partie du bouzin, pourtant, ça joue vite, très vite même, pas le temps d'ouvrir les valises, on laisse le printemps sur la Tamise. Le son est bon et met bien en valeur les quelques soli récréatifs de la grosse brutasse constitué par Nell'Era Dell'Apparenza. Tu vas dire que ce genre de plaque a une durée de vie comparable à la saillie d'un sablé des Vosges.

Le lapin, pas le biscuit.

Tout dépend, en réalité, de la place réservée aux albums Wolverine Blues, Dirty Sanchez et Ace Of Spades sur tes étagères. Si Blackwater Park, Ænima ou Bloody Kisses les cachent honteusement, va au cinéma ou te faire des œufs au jambon.

Directs et agressifs comme les grêlons qui frappent les carreaux, les gars d'Hobos ont du chien.

La la la la la la

La la la la la la

La la la la la la

La La la la la la

On est si bien.

Crom-Cruach

le 11/04/2019