Infinityum - Alliance

Chronique CD album (46 mn)

chronique Infinityum - Alliance

Depuis leur formation à Nantes – encore un !!!! – début 2016, les membres du groupe Infinityum profitent de la vigueur de leur jeunesse pour mener tambour battant leur besogne, puisque deux ans seulement après leur premier album Lord of the Infinite (2017), les voilà déjà prêts à porter leur seconde création, Alliance, sortie chez M & O MUSIC. La cohérence musicale d’Infinityum, qu’elle plaise ou pas, est leur force : ils ont décidé de proposer et défendre coûte-que-coûte un Pagan Metal trempé jusqu’à la moindre de ses fibres par une rythmique, une voix et des riffs Black et agrémenté de passages Death, Folk et Symphonique, plus ou moins habilement insérés dans les compos.

 

L’artwork nous plonge d’emblée dans l’horizon musical et de l’univers mental du groupe qui embarque l’auditeur dans une atmosphère mêlant médiéval fantastique, heroic fantasy et mysticisme druidique. La barbe est de rigueur, les amis !!! Mais elle ne vous sera guère utile pour faire face aux épreuves initiatiques et aux créatures que vous rencontrerez dans l’entrelacs forestier impénétrable de la forêt finistérienne !

 

L’écoute débute par « Alliance », une intro entièrement instrumentale et samplée de deux minutes qui donne son nom à l’album. Choix plutôt rare ! Les autres morceaux, à l’exception de la pause « The Journey », sont souvent bâtis sur le même modèle, avec des entames réussies et accrocheuses (« Sons Of The Sun »), autant de promesses et de qualités qui ne tiennent cependant pas complètement sur la durée, jusqu’à leur fin (« Spirits Of The Forest », « The Majestics Ones », « Between Heaven And Sea »). « A Glimmer Of Hope », « Fangs Claws And Horns » et surtout « Blood Moon » par leur densité, leur variation et leur orchestration soignée sortent davantage du lot.

 

Je me doute bien que l’enregistrement en studio est un véritable casse-tête, un travail titanesque où chaque ligne instrumentale, chaque note doivent être soigneusement placées, mesurées, pondérées. Mais j’ai relevé quelques soucis – non rédhibitoires ;) – avec la prod, honorable dans son ensemble. Le mixage final met bien en exergue les nombreuses orchestrations et plus encore les talents vocaux du frontman, tandis que les passages en chant clair ne se départissent pas trop de l’ensemble. C’est moins probant pour la batterie qui donne, dans les segments up-tempo, un résultat bien trop sec, froid, presque mécanique, qui là dénote trop de l’énergie positive qui se dégage globalement de ces 10 titres.

 

La qualité ressort malgré tout de cet album : les fans des Allemands d’Equilibrium ou des Finlandais de Finntroll ou Ensiferum ne seront pas déçus. À dire vrai, il n’a pas été simple pour Infinityum de trouver une « alliance » entre l’agressivité froide du Black, l’épaisseur musicale du Metal Symphonique et les mélodies chaleureuses et entraînantes du Folk.

photo de Seisachtheion
le 26/06/2019

1 COMMENTAIRE

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 26/06/2019 à 08:33:58

Dommage que le clavier soit autant en avant.

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