Ingrina - Etter Lys

Chronique Vinyle 12" (50:00)

chronique Ingrina - Etter Lys

Les hallebardes ont maintenant 6 cordes. Et elles tombent sur nous figés.

 

On ne fera pas - et eux non plus - la danse des hauts et des bas « montagnes-russés », ici le massif est tout, et ne pourrait être qu'un. Face à nous et sur nos têtes au carré. Le reste sera du vide. En étant excessif, ils auraient pu être Celestial sans entracte. Ne soyons quand même pas comparaison, ce serait limiter Etter Lys. Ou trop - facilement - s'en approcher. Essentiellement, ils forcent sur le fer et chaque morceau sonne un peu comme une fin. Même si parfois ils laissent du leste, sûrement pour immédiatement commencer une nouvelle, chute. Et nous laisser glisser. Mais ils tiennent, ils tirent, et ne relâchent jamais.

Ils ne vont jusqu'à l'extrême de nous noyer, leurs cycles seront davantage à nous entourer, contourner, happer, absorber. On ne voit pas directement l'agonie, on peut apprécier la caresser, et ils nous laissent donc le choix d'en réchapper. Peut-être sont-ils malins ? En tout cas, en espérant qu'ils n'en aient rien à faire de leurs plongeurs, ces fins orfèvres savent jouer sur la longueur. Juste qu'après une ouverture si belle et puissante (à attiser les Capricorns), à défaut de la mort par suspension, suppression ou piétinement, le décès par injection de folie aurait pu trouver son chemin, sa place.

Ils prolongent néanmoins la noce tels que Year Of No Light et les nombreux tombés et encore attendus tout comme toujours écoutés (Gantz, Stellardrive, Seaholder, Aussitôt Mort, oui l'ancien chef des morceaux instrumentés…). Ici ils peuvent entrer dans la relève, parmi les premières lignes. Celles qui vont percuter. Cette preuve ils l'ont gravé sur 50 minutes. Mais la véritable nouvelle, c'est celle récitée tout l'album durant de gorges déployées sur des cordes vocales en fond de son. Parce que dès le début on avait deviné que ça allait être fort. Ils n'en ont rien à faire mais ils nous attendent. Ça s'entend.

 

Au final, les hallebardes restent quand même moins sauvages que la hache rouillée. Pour donc ceux qui la veulent belle et lente. Alors comme leurs musiques font perdre les mots, il ne reste que le live pour aller croire sa vérité. Supporte. Succombe. Tulle.

 

photo de R.Savary
le 16/05/2018

2 COMMENTAIRES

Tookie

Tookie le 16/05/2018 à 12:26:48

Ben c'est une super découverte ça ! Et en plus, je me suis penché sur l'interview, elle est bien cool aussi ! Merci !

R.Savary

R.Savary le 17/05/2018 à 20:56:25

Cool !

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