Intwine - Kingdom of contradiction

Chronique CD album (70 minutes)

chronique Intwine - Kingdom of contradiction
Intwine, ou comment ne pas se sentir en phase.
Fidèle lecteur de nombreux webzines, j'avais lu le plus grand bien d'Intwine. Alors quand l'album Kingdom of contradiction est arrivé dans la liste de mes albums à chroniquer, j'engageais l'écoute plutôt confiant.
La désillusion n'en fut que plus grande sur ce groupe néerlandais qui présente un album compilant des morceaux réengistrés de leurs trois albums précédents.
Un moyen interessant de se faire une idée claire sur une première pièce discographique qui date de 2003.
Et là, on comprend peut-être plus facilement les choses.

De très nombreux aspects de leur musique tirent leur inspiration dans la scène rock/néo/métal américaine de l'époque aux Etats-unis.
Tout d'abord il y a ce chant trés produit, hyper travaillé qui sait s'enerver mais qui prend également des allures proches du reggae. Sur le premier point de la prod' on peut penser à P.O.D, tout comme lorsque le leader s'ose à quelques envolées mélodiques.
le groupe s'essaye également dans l'inclusion de sons electros, pas très folichons au premier abord, qui aidés par une production froide s'intègrent relativement bien dans la musique d'Intwine.

Pourtant, à mesure que l'on progresse dans cet "album-compilatoire" on se rend compte d'une certaine richesse musicale ("Sleep in silence", l'intro et les couplets de "No ones" qui sont très éloignés des contrées rock) et surtout le désir de surprendre l'auditeur en integrant des percussions sonnant limite world music, en ajoutant de grosses guitares néo-métal, en construisant des titres aux accents Tooliens, en accelerant le rythme par petites touches.
On retrouvera pourtant quelques similitudes troublantes avec d'autres groupes (le petit arpège de "Solo" rappelle incroyablement celui de "Bullet ride" d'In Flames), un chant proche de celui de Maynard à plusieurs reprises ("Slow down').

En avancant progressivement dans cette fusion aux alliages particuliers et parfois inattendus, on sera toujours heureux de se découvrir au moins un passage qui nous plait par titre.
Cela donne une véritable valeur ajoutée à ce Kingdom of contradiction qui malheureusement dure un peu trop longtemps (71 minutes) et s'achève bien évidemment sur un fredonnement plaintif appuyé par un piano et une ambiance glaciale (avant une piste cachée marquée par un titre acoustique...bien sûr...).

Le plus dur est de noter correctement cet album : 7/10, alors que personnellement, il prendra la poussière. Parfois on peut ne pas aimer mais il faut quand même se forcer à reconnaitre des qualités.
L'originalité (relative) du groupe et la livraison d'un objet plutôt complet pour une musique assez riche, mérite bien ce salut.
photo de Tookie
le 07/04/2010

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