Joensuu 1685 - Joensuu 1685

Chronique CD album (44.48)

chronique Joensuu 1685 - Joensuu 1685

Il est des découvertes qui marquent et celle de Joensuu 1685, trio finlandais œuvrant dans un rock sombre et noisy teinté de psychédélisme sonique, est à placer dans cette catégorie.

 

Tout comme 22-Pistepirkko, il fait honneur, par le biais de cet album étincelant, à un pays jusqu'alors peu connu pour sa scène rock, et impose neuf morceaux aux durées variables, l'intérêt se maintenant sans peine quel qu'en soit le format. On sent l'emprise de l'univers des Mary Chain, des black Angels et de BRMC sur certains passages, mais Mikko, Markus et Risto en réalisent un habile amalgame, personnalisé dès le céleste et retenu "(You shine) brighter than light" qui ouvre la marche. On se croirait en plein Psychocandy, avec, cerise sur le gâteau, un Farfisa bien utilisé, puis Joensuu 1685 séduit ensuite de façon durable sur l'étendu "Nothingness", mid-tempo lui aussi bridé. Climat spatial et intensité sonique font bon ménage et quand les Finlandais se lancent dans un format court et rentre-dedans ("Kill/Shot/Love"), ils font la nique à BRMC avec une aisance et un allant exemplaires.

 

Sur "Crystal light", c'est cette fois un long format vivace qui est imposé, bardé de sons noisy délectables et fort d'une voix dark en phase avec cet ensemble sombre. Joensuu 1685 captive irrémédiablement, et se permet, l'instant d'après, de partir dans un morceau à la trame narrative ("Electric ocean sailor"), façon Sonic Youth des débuts, avec brio.

On revient ensuite, sur le tubesque "Sick city", à des intonations proches des groupes précités, dont la qualité se voit ici égalée. Guitares triturées, rythme franc et voix caractéristique font bon ménage, la fin du morceau, acoustique, rendant celui-ci plus intéressant encore. Cette acoustique, le groupe la mêle à des traînées noisy sur "Gamma-minus machine minder", avant d'envoyer l'imparable "Baby, baby, baby", la voix féminine de Manna s'avérant excellente sur ce morceau noisy-shoegaze assez renversant. Puis c'est "Perfect grace", lancinant et montant doucement en puissance, qui met fin avec autant de maestria que les autres titres à un album sans faille, encore un peu influencé certes, mais époustouflant quant à sa qualité, et compte tenu du fait qu'il s'agit là d'un premier long-jet.

photo de Refuse to keep silent
le 16/06/2010

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