Lost Sphere Project - 3rd Level to Internal Failure

Chronique CD album (24:50)

chronique Lost Sphere Project - 3rd Level to Internal Failure

Deux ans après Verse XXIV, les petits suisses de Lost Sphere Project sont de retour pour une nouvelle déferlante d’un Grind sombre et torturé.  Globalement, le combo suit le même cap que sur leur premier opus; il me semble juste qu’ils ont un peu plus chargé le mulet en lourdeur et en basses fréquences sur ce Third Level To Internal Failure.

 

Leur musique continue d’être très chaotique, très influencée par la noise et autres courants bruitistes, ce qui en fait un objet vraiment dense et assez difficile à appréhender. Bien que ce soit tout de même mieux foutu ici que sur le précédent, la prod’ étant plus propre et le son en lui-même plus intelligible. On a donc un rendu bien plus lourd et bétonné que ce qu’ils avaient pu nous offrir précédemment, certains passages se rapprochant même d’un grindcore bien pachydermique à la Mumakil ! Dans ce registre, LSP a également poussé le vice un peu plus loin en introduisant des passages presque Deathcore avec quelques infrabasses à l’occasion, et des ralentissements qui sentent bon le breakdown vaseux comme sur « Dreams are Gone » par exemple ; sans que ça ne soit ostentatoire non plus car LSP ne peut pas être catalogué dans le Deathcore à proprement parler… C’est en fait plus un ressenti général de modernité. Le style de LSP étant toujours très dissonant au niveau des riffs, on sent bien que la dimension « core » n’est jamais très loin.

 

Cette effort de prod’ et cette meilleure distinction des éléments musicaux nous donnent un peu moins cette impression de brouillard musical, comme c’était le cas sur Verse XXIV. Mais attention ! LSP n’a rien perdu en hystérie ou en brutalité, ils ont juste gagné en intelligibilité. On ne traite donc pas ici d’un Grindcore au sens originel du terme, les morceaux font en moyenne presque 2 minutes, ce n’est donc pas une avalanche de blast effrénés à la Kill The Client, Agoraphobic Nosebleed et autres. De plus, le côté Punk/Hardcore n’est pas franchement palpable sur ce deuxième album, on oublie donc le côté ‘’Powerviolence’’ ou ‘’Anarcho-Punk’’ qu’on serait tenté de chercher dans le Grind. Comme je le disais plus haut, le combo est amateurs de riffs très dissonants ce qui amène à des compos légèrement déstructurées et toujours très torturées, ce qui peut carrément rappeler les ambiances Meshuggiennes…

 

Les passages les plus hystériques rappellent la dernière époque de Nasum, quand leur son était plus ample et leur compo un poil plus diversifiées. Le chant de LSP, bien qu’il soit tout de même plus guttural (sans être dans l’excès), est également traité un peu d’une façon semblable à celui de Mieszko.

L’album se termine sur un morceau d’éléctro qui rafraichit les oreilles, on imagine très bien ce genre de truc en pleine rave party : c’est simple, répétitif, ça monte en pression et le beat est assez lourd pour nous embarquer les cervicales.

 

C’est donc un album plus que respectable que vient de nous sortir là nos amis suisses: on retrouve énormément d’éléments du metal extrême noyés dans l’hystérie du Grind. On ne sait d’ailleurs pas toujours sur quel pied danser, mais si vous êtes à la recherche de chaos musical à base de frénésie grindesque, vos pouvez tenter votre chance avec ce nouvel opus des Lost Sphere Project

photo de Domain-of-death
le 25/10/2011

1 COMMENTAIRE

elnabo

elnabo le 26/10/2011 à 16:16:55

Merci pour la chronique bien cool, content que le disque t'ai plus l'ami, à bientôt qqpart!

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