Lost Treasures - Lost Treasure
Chronique CD album

- Style
Electro / hip-hop - Label(s)
Make Some Noise - Sortie
2003
écouter "Harpcore"
Si les noms de Chilly Gonzales, Puppetmastaz ou Peaches vous parlent, cet album devrait vous intéresser. Il ne faut pas être grand clerc pour réaliser que le premier avait joué un rôle important sur les deux premiers albums des marionnettes rappeuses. Mais avant que le collectif ne soit fondé, ses principaux acteurs se sont amusés au sein de Lost Treasures, pour ne publier qu'un album. Véritable produit de l'underground berlinois, ce dernier est une sorte de laboratoire d'expérimentations pour ses acteurs, on y retrouve retrouve essentiellement du hip-hop teinté d'electro. Je n'ai pas réussi à obtenir d'informations sur cette sortie, que même la page Wikipedia de Gonzo ne référence pas. Ce n'est qu'il y a quelques semaines qu'en traînant sur Discogs que je suis tombé dessus. Et je n'ai trouvé qu'un seul morceau sur Youtube.
Si vous êtes des familiers des Puppetmastaz (si ce n'est pas le cas, jetez une oreille ici), vous reconnaîtrez les voix de Mr Maloke, de Snuggles (l'alter ego de Cyril), ou même de Panic. Pareil, si vous connaissez les débuts discographiques du pianiste virtuose, qui revendique le statut de "worst MC", vous ne serez pas dépaysés, on retrouve même deux titres ("This One Jam" et "Meditation") parus sur son album solo de 2000, The Entertainist. Influencés par le hip-hop East-coast (Wu Tang Clan, Beastie Boys...), les flows des MCs se coulent sur des beats et des instru à mi chemin entre rap et electro de la fin des 90's rappelant Aphex Twins par exemple. Les parties musicales sont riches aux sonorités variées, loin du minimalisme de nombreux rappeurs. L'ensemble est plutôt sombre, pas réellement radio-friendly, plus propice aux clubs hype de la capitale de la capitale allemande qu'aux cages d'escaliers des cités du 9.3. Quelques morceaux sortent du lot, car plus agressifs, sur lesquels ont retrouve la patte de Peaches en solo ("Highway Bride" ou "No Piss, No Fun").
Au final, on se retrouve avec un album intéressant car il marque la rencontre entre plusieurs artistes à la personnalité forte, personnalité qui n'est pas complètement gommée pour se fondre dans le collectif. Dans ce sens, on peut voir Lost Treasures (qui porte bien son nom) comme un brouillon des Puppetmastaz, avec le côté tubesque et grand public encore peu présent. Comme souvent sur les albums de rap, des titres anecdotiques en côtoient d'autres sortant du lot, et celui-ci n'échappe pas à la règle: on retiendra par exemple "Highway Bride", "Harpcore", "Purple Pro" par exemple.
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