S:t Erik - From Under The Tarn

Chronique CD album (48:34)

chronique S:t Erik - From Under The Tarn

Je discutais hier soir encore avec mes camarades de la question suivante : qu'est-ce qui est psychédélique, qu'est ce qui ne l'est pas ? Nous pensons à forte raison que lorsqu'on parle de psychédélisme, cela renvoie pour le plus grand nombre à du rock progressif des années 70, à savoir Frank Zappa, ou encore les délire flûtistes de Jethro Tull, les solos fous de Hendrix, et bien sûr Pink Floyd. Pour beaucoup, c'est ça, la musique psychédélique. Or ceci n'en est qu'un pan, fondateur peut-être, mais il en reste le plus superficiel à mon sens de la véritable expérience psychédélique.

Alors, quand on parle de musique psyché, on ne peut pas vraiment donner de définition correcte, car la musique psyché par essence c'est ce qui sort de l'ordinaire, quelque chose d'abstrait et totalement expérimental.

S:t Erik touche un peu à la musique psyché, mais j'ai plutôt envie de dire qu'il trouve cette inspiration chez les groupes de Space rock, à savoir Hawkwind principalement, à mon sens. Après il y a 35007, Tool, même Muse sur certains passages. C'est une musique qui fait planer, qui est apaisante, et surtout pleine d'effets sonores de synthés repris notamment dans la psy trance.

Sauf que S:t Erik, c'est aussi du Doom, et là le mélange de ces deux styles fait des étincelles, forcément, car il s'agit de rassembler quelque chose de lourd avec quelque chose de suffisamment haut perché pour pouvoir soulever le tout. En dehors de l'image de mammouth flottant que je veux vous donner, il faut penser surtout que cela a déjà été abordé par d'autres groupes avant : YOB, Electric Wizard (surtout dans Come my fanatics, au morceau "Ivixor B/phase inducer" ainsi que sur Supercoven), Ufomammut. Ce dernier est le groupe qui se rapproche le plus de ce From under the Tarn, qui a une portée manifestement galactique.

La cover laisse paraître à travers l'oeil les multiples reflets des étoiles, entre de cyclopéennes soucoupes volantes et des murs d'amplis gargantuesques, les visions d'immenses espaces et les dérives de Lone Sloane, S:t Erik nous plonge dans un gouffre cosmique où nous attendent de belles surprises, de magnifiques voies lactées et autres nébuleuses flottant dans les éons de l'espace, des champs anti-gravitationnels et d'autres formes de vies ectoplasmiques. Mais le vent souffle, le vent solaire, un vent implacable qui n'a rien à voir avec nos malheureux blizzards Suèdois.

Ce disque raconte manifestement une aventure, avec ses frémissements, ses heures perdues et ses bourrasques, et je donne ma palme d'or au dernier morceau Swan song, avec son final majestueux. Mais parfois les riffs manquent un peu d'inventivité, le son lui manque aussi d'espace... Le son de basse quant à lui est très spécifique, plus près du Doom traditionnel que de la débauche galactique du reste du groupe. Mais dans l'ensemble on a affaire à une œuvre magistrale qui se suffit à elle-même, un voyage dans l'espace, une nouvelle frontière de passée pour ce style qui peine encore à se faire connaître.

 

 

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photo de Carcinos
le 17/02/2011

3 COMMENTAIRES

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 17/02/2011 à 18:46:18

Cet album a l'air fort fort bien...

vkng jzz

vkng jzz le 18/02/2011 à 10:27:51

oui c'est vraiment sympa, ça change un peu dans la façon de faire, du coup il y à un certain détachement par rapport aux cadors du style, donc une certaine fraicheur. ça passe carrément bien.

slipman

slipman le 18/02/2011 à 16:21:27

grosse baffe sur le myspace , j'ai un coup de coeur je viens de le commander sur solitude prod ( 10,74 e pour les curieux ) ! j'adore !

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